Gazeto en Esperanto kaj en la franca de la virtuala mikronacio Toŭtobrogujo (inspirita i.a. el la keltoj kaj gaŭloj). — Journal en français et en espéranto de la micronation virtuelle du Towtobroghi (inspirée entre autres des Celtes et Gaulois). — Микронация Эсперанто
samedi 31 décembre 2011
vendredi 30 décembre 2011
« Se Madha falegos, nia lando suferos seriozajn konsekvencojn. »
Article bilingue en français puis en espéranto, ayant trait à la micronation virtuelle d’Umujo (pays imaginaire) et plus précisément à sa région du Towtobroghi dont la langue de travail est l’espéranto.
Dulingva artikolo en la franca kaj poste en Esperanto, temanta pri la virtuala mikronacio (etnacio) Umujo (imaga lando) kaj pli precize pri ĝia regiono Toŭtobrogujo, kies laborlingvo estas Esperanto.
Discours, par le Secrétaire Général Sakroshelatos LXXVIII, à KoVo, de clôture des 2e et 3e bilans trimestriels de la Grande Région Autonome de Towtobroghi adhérente à la Fédération d’Umujo.
Compagnons,
Depuis le jour où l’existence des Pays Extérieurs est connue de notre monde, la région du Towtobroghi a non seulement accueilli, relativement parlant, nombre d’Etrangers venus notamment par la ligne aérienne Madadouno-Sharjah, mais encore a entamé un fructueux dialogue avec les idées nouvelles permettant de nous engager sur la voie de la Révolution acrate et non-patriarcale.
En effet, notre culture toutobroge a hérité de la pauvreté des sols, des reliefs tourmentés conduisant à l’isolement de ses populations ainsi que du caractère de la civilisation celtique (gaélusienne) originelle une propension accrue à l’autarcie mais aussi à l’auto-organisation.
Le dernier volet de cette tendance individualiste et anarchiste (acrate) nous a été amené par les premiers Espérantistes (Gamzéfonistes) qui, recherchant jusque chez nous le tombeau de leur prophète, nous ont apportés nombre d’idéaux que le Monde Extérieur qualifie généralement d’ « utopiques ».
C’est donc grâce à aux ainsi que grâce aux femmes et à la jeunesse toutobroge que le rôle du paterfamilias est aujourd’hui remis en cause de même que la propriété privée, ces derniers obstacles à l’avènement et au triomphe de l’Idéal à la fois toutobroge et révolutionnaire qui nous anime.
La collectivisation décentralisée ainsi que le communalisme sont dorénavant les nouvelles orientations de la vie toutobroge.
Toutefois, jamais notre pays ne s’est encore retrouvé devant de si grands défis au moment d’appréhender l’année 4385 de notre calendrier gaulois (gaélusien) :
Pour commencer, sa structure interne ne s’est pas encore stabilisée et on ignore toujours concrètement quelles entités ont un rôle de dialogue et de décision au sein de la Fédération d’Umujo pour unir le Towtobroghi et la Volkonna.
On ignore aussi quel rôle peut jouer la Fédération d’Umujo à l’intérieur du Monde Oumouyen constitué de populations de civilisations différentes.
Ensuite, la Réaction dominant dans le Pahyàkaminos a fait sécession, mais nos guerriers ont pu libérer Sheytukontakoy ; la famine régnant sur cette région a eu raison d’Ekelirejo, aussi un accord vient d’être conclu entre les Toutobroges pour la paix et la libération des esclaves de guerre.
La Révolution a donc vaincu au prix d’une guerre civile que seuls la famine et l’hiver extrême que nous connaissons ont abrégée, causant la perte de très nombreuses vies humaines.
N’oublions pas également la menace que fait courir sur le Towtobroghi ce pays de Vénavie qui adore les Démons Anguipèdes et pratique la magie des ténèbres : en effet, nos ennemis ancestraux accentuent leur pression sur nous.
Pire, la coopération que l’Emirat de Madha a développée avec nous connaît actuellement un rebondissement inquiétant : la vacance du pouvoir qui y a lieu pourrait donner au commandant Djnader de la base militaire l’occasion d’envahir la contrée de Mawika et sa campagne.
En d’autres termes, les problèmes madhanais menacent indirectement notre intégrité nationale même.
Sans parler que la collaboration avec Madha représente le fondement de notre développement et l’essentiel de notre commerce extérieur (son secteur informel).
Si Madha devait s’effondrer, notre pays en subirait de graves conséquences.
Or, le contexte international demeure chaotique tant et si bien que la raréfaction des communications micromondiales assèche les pays les moins peuplés qui sont les plus dépendants de ces systèmes, ce qui provoque aussi la stagnation voire le ralentissement de l’activité des plus grandes micronations.
En cette nouvelle année 4385 de notre calendrier, la Fédération d’Umujo aura donc à relever les défis décisifs énoncés par les motions de son Congrès tenu à Kovo le VI Atenoux Dumanni :
- Restructuration et clarification de ses institutions ainsi que de son système de communication interne (forum) afin de rendre le pays plus attractif et plus abordable à une éventuelle immigration.
- Investissement dans le secteur de la propagande afin de valoriser la culture du pays (site Internet).
- Définition des critères objectifs pour une politique micromondiale transparente.
Face à ces immenses défis et ces graves difficultés, notre force et notre espoir résident en la conscience insigne que nous avons de nous-mêmes, c'est-à-dire de notre spécificité.
En effet, nos populations incarnent peut-être actuellement ce qui, dans le micromonde, est demeuré le plus proche des traditions de nos plus lointains ancêtres celtiques (gaélusiens), loin de tout étatisme et nationalisme.
Car les « hommes sauvages » que nous sommes, s’ils ont le sens de la collectivité, c’est à travers l’autonomie réelle des groupes et des individus, c'est-à-dire de la liberté vraie. S’ils ont de la combativité, c’est parce qu’ils valorisent l’individu, rendant accessible à chacun le prestige personnel par le sentiment que sa propre vie est sacrée. S’ils ont le respect de la Nature, c’est parce qu’ils n’en ont jamais été coupés, ayant appris à faire corps et vivre uniment avec les horizons d’où toute chose vient pour rappeler à l’être humain qu’il est faible et nu. Et s’ils ont de l’ouverture d’esprit, de ce sens de coexister en harmonie avec tout, c’est parce qu’ils savent bien, par leur religion de bienveillance universelle et d’adoration du Monde, que toute vie est sacrée et divine et que notre univers visible est le dieu des dieux, la Mystérieuse Neuvième Vague.
Il est important que ce que nous nommons notre Révolution soit dans le monde un fait absolument original car s’appuyant sur ces traditions celtiques (gaélusiennes) tribales et animistes souvent méconnues.
C’est à travers nos racines et nos idéaux que nous existons et pouvons demeurer les descendants respectueux de nos divinités des Montagnes, Glaciers, Voûtes célestes, Toundra, Taïga, Grottes et Torrents, afin que vive le Pays des Tribus.
Diskurso, far la Ĝenerala Sekretario Sakroŝelato LXXVIII en KoVo, de fermo de la 2a kaj 3a trimonataj bilancoj de la Memstara Regionego Toŭtobrogujo aniĝinta al la Federo de Umujo.
Kompanoj,
De la tago, kiam la ekzisto de la Eksteraj Landoj estis konata de nia mondo, la regiono Toŭtobrogujo ne nur akceptis relative multajn Alilandanojn venintajn interalie per la aera linio Madaduno-Ŝarĝah, sed ankaŭ komencis fruktodonan dialogon kun la novaj ideoj, permesante enirigi nin sur la vojon de la Senĉefa kaj Senpatra Revolucio.
Fakte, nia toŭtobroga kulturo heredis de la grundomalriĉeco, de la turmentataj reliefoj estingintaj la izoladon de la loĝantaroj, tiel, kiel de la kelta origina civiliz-karaktero, kreskingitan inklinon al la izolita vivo (aŭtarcio), sed egale al la memorganizo.
La lasta klapo de tiu individuisma kaj anarĥiisma emo estis alkondukata al ni de la gamzefoniismaj Esperantistoj, kiuj, serĉante ĝis ĉe ni la tombomonumenton de sia profeto, alportis al ni multe da idealoj ĝenerale kvalifikataj « utopiaj » en la Ekstera Mondo.
Do, dank’al ili, tiel, kiel dank’al la toŭtobrogaj virinoj kaj junuloj, la rolo de la familipatro estas hodiaŭ en nia mondo kontestata, same kiel la privala posedrajto, tiuj lastaj malhelpoj al la surtroniĝo kaj triumfo de la kaj toŭtobroga kaj revolucia Idealo, kiu vivigas nin.
La necentrigata kolektiviĝo kaj la komunumismo estas de nun la novaj orientiĝoj de la toŭtobroga vivo.
Tamen, ankoraŭ neniam nia lando staris antaŭ tiom grandaj defioj en la momento malfermi la 4385an jaron de nia gaŭla kalendaro :
Por komenci, la interna landostrukturo ne ankoraŭ stabiliĝis, kaj oni ĉiam ne scias, kiujn konkretajn entojn havas dialog kaj decid-rolon en la sino de la Federo de Umujo por unuigi Toŭtobrogujon kaj Volkonon.
Oni ankaŭ ignoras, kiun rolon povas ludi la Federo de Umujo ene de la Umujomondo konsistigata de malsamcivilizaciaj loĝantaroj.
Poste, la dominanta en Pahjakamino Reakcio secesiis, sed niaj militistoj povis liberigi Ŝejtukontakoj’n ; la reganta sur tiu regiono malsatego des pli venkis Ekelirejon ; fine intertoŭtobroga akordo estis finaranĝita pore de la paco kaj por la liberigo la promilitajn sklavojn.
La Revolucio do venkis koste de enlanda milito ; kiun nur la nune suferataj de ni malsatego kaj ekstrema vintro mallongigis, perdiginte multe da homaj vivoj.
Ni egale ne forgesu la minacon, kiun sur la Toŭtobrogujo suferigas tiu Venava lando, kiu kultas la Serpentopiedajn Demonojn kaj observas la malluman magion : fakte niaj depraulaj malamikoj intensigas sian premon sur ni.
Pli malbone, la evoluhelpo, kiun la Emirlando Madho disvolvis kun ni, nune konas maltrankviligantan resalton : la potencovakeco, kiu tie okazas, povus doni al la plialtrangulo (komandanto) Ĝnader de la milita bazo la okazon invadi la vilaĝon Maŭika kaj ĝian kamparon.
Alivorte, la Madhaj problemoj nerekte minacas eĉ nian nacian integrecon. Se ne diri, ke la kunlaboro kun Madha konsistigas la fundamenton de nia ekonomievoluo kaj la plejan parton de nia ekstera komerco (ĝia neformala sektoro).
Se Madha falegos, nia lando suferos seriozajn konsekvencojn.
Nu la internacia kunteksto restadas ĥaosa tiom pli daŭre, ĉar la malmultiĝo de la etmondaj (mikromondaj) komunikoj sekigas la malplej popolatajn landojn, kiuj estas la plej dependantaj de tiuj sistemoj, kio ankaŭ estigas la aktivecostagnon, eĉ la malakcelon de la plej grandaj etnacioj.
En tiu nova 4385a jaro de nia kalendaro, la Federo de Umujo do devos kuraĝe akcepti la decidigajn defiojn eldiritajn en la mocioj de ties kongresego starinta en KoVo la 6an de Atenoux Dumanni :
- Restrukturado kaj klarigo ties laborgrupojn (intituciojn) tiel, kiel ties internan komuniksistemojn (afiŝejon alinome forumon) cel’al igi la landon pli logiva kaj pli alirebla por eventuala enmigradon.
- Investado en la propagandosektoron cel’al valorigi la landokulturon (la retejon).
- Difino la objektivajn principojn por travide konduki la landon en la etmondo (por travida etmonda politiko).
Fronte de tiuj grandegaj defioj kaj seriozaj malfacilaĵoj, niaj forto kaj espero loĝas en la rimarinda konscio (aŭ eĉ konscienco), kiun ni havas pri ni mem, t.e. nia specifa eco.
Fakte, niaj popoloj eble korpigas nun tion, kio en la etmondo (mikromondo) restadis la plej proksima al la tradicioj de niaj plej altatempaj keltaj Prauloj, for ĉiu ŝtatismo kaj naciismo.
Ĉar la « sovaĝaj homoj » kiuj ni estas, se ili havas la senton de la kolektivo, estas dank’al la efektive grupa kaj individua memstareco, t.e. libereco vera. Se ili estas batalemaj, estas ĉar ili valorigas la individuon, igante por ĉiuj alirebla la senton, ke sia vivo estas sakrala. Se ili havas la respekton de la Natur’, estas ĉar ili neniam estis disigataj dis Tio, lerninte daŭrigi per siaj korpoj kaj vivoj la horizontojn, el kie ĉiu aĵo venas por memorigi al la hom’, ke ri (ĝi) estas malforta kaj nuda. Kaj se ili havas da mensomalfermo, da tiu sento harmonie kunekzisti kun ĉio, estas ĉar ili bone scias, dank’al sia fido de universala bonvolo kaj Kosmadoro, ke ĉiu vivo estas sakrala kaj dia, kaj ke nia videbla universo estas la di’ de l’ dioj, la Misterega Naŭa Ond’.
Gravas, ke tio, kiun ni nomas nia Revolucio estu en la kosmo tute originala fakto ĉar precize apoganta sin sur tiuj keltaj tribaj kaj animismaj tradicioj ofte nekonataj.
Tra niaj radikoj kaj idealoj mem ni ekzistas kaj povas resti respektoplenaj idoj de niaj diaj Montoj, Glaciejoj, Tundro, Tajgo, Grotoj, Torentoj, por ke belbele vivu la Lando de la Triboj !
Dulingva artikolo en la franca kaj poste en Esperanto, temanta pri la virtuala mikronacio (etnacio) Umujo (imaga lando) kaj pli precize pri ĝia regiono Toŭtobrogujo, kies laborlingvo estas Esperanto.
Discours, par le Secrétaire Général Sakroshelatos LXXVIII, à KoVo, de clôture des 2e et 3e bilans trimestriels de la Grande Région Autonome de Towtobroghi adhérente à la Fédération d’Umujo.
Compagnons,
Depuis le jour où l’existence des Pays Extérieurs est connue de notre monde, la région du Towtobroghi a non seulement accueilli, relativement parlant, nombre d’Etrangers venus notamment par la ligne aérienne Madadouno-Sharjah, mais encore a entamé un fructueux dialogue avec les idées nouvelles permettant de nous engager sur la voie de la Révolution acrate et non-patriarcale.
En effet, notre culture toutobroge a hérité de la pauvreté des sols, des reliefs tourmentés conduisant à l’isolement de ses populations ainsi que du caractère de la civilisation celtique (gaélusienne) originelle une propension accrue à l’autarcie mais aussi à l’auto-organisation.
Le dernier volet de cette tendance individualiste et anarchiste (acrate) nous a été amené par les premiers Espérantistes (Gamzéfonistes) qui, recherchant jusque chez nous le tombeau de leur prophète, nous ont apportés nombre d’idéaux que le Monde Extérieur qualifie généralement d’ « utopiques ».
C’est donc grâce à aux ainsi que grâce aux femmes et à la jeunesse toutobroge que le rôle du paterfamilias est aujourd’hui remis en cause de même que la propriété privée, ces derniers obstacles à l’avènement et au triomphe de l’Idéal à la fois toutobroge et révolutionnaire qui nous anime.
La collectivisation décentralisée ainsi que le communalisme sont dorénavant les nouvelles orientations de la vie toutobroge.
Toutefois, jamais notre pays ne s’est encore retrouvé devant de si grands défis au moment d’appréhender l’année 4385 de notre calendrier gaulois (gaélusien) :
Pour commencer, sa structure interne ne s’est pas encore stabilisée et on ignore toujours concrètement quelles entités ont un rôle de dialogue et de décision au sein de la Fédération d’Umujo pour unir le Towtobroghi et la Volkonna.
On ignore aussi quel rôle peut jouer la Fédération d’Umujo à l’intérieur du Monde Oumouyen constitué de populations de civilisations différentes.
Ensuite, la Réaction dominant dans le Pahyàkaminos a fait sécession, mais nos guerriers ont pu libérer Sheytukontakoy ; la famine régnant sur cette région a eu raison d’Ekelirejo, aussi un accord vient d’être conclu entre les Toutobroges pour la paix et la libération des esclaves de guerre.
La Révolution a donc vaincu au prix d’une guerre civile que seuls la famine et l’hiver extrême que nous connaissons ont abrégée, causant la perte de très nombreuses vies humaines.
N’oublions pas également la menace que fait courir sur le Towtobroghi ce pays de Vénavie qui adore les Démons Anguipèdes et pratique la magie des ténèbres : en effet, nos ennemis ancestraux accentuent leur pression sur nous.
Pire, la coopération que l’Emirat de Madha a développée avec nous connaît actuellement un rebondissement inquiétant : la vacance du pouvoir qui y a lieu pourrait donner au commandant Djnader de la base militaire l’occasion d’envahir la contrée de Mawika et sa campagne.
En d’autres termes, les problèmes madhanais menacent indirectement notre intégrité nationale même.
Sans parler que la collaboration avec Madha représente le fondement de notre développement et l’essentiel de notre commerce extérieur (son secteur informel).
Si Madha devait s’effondrer, notre pays en subirait de graves conséquences.
Or, le contexte international demeure chaotique tant et si bien que la raréfaction des communications micromondiales assèche les pays les moins peuplés qui sont les plus dépendants de ces systèmes, ce qui provoque aussi la stagnation voire le ralentissement de l’activité des plus grandes micronations.
En cette nouvelle année 4385 de notre calendrier, la Fédération d’Umujo aura donc à relever les défis décisifs énoncés par les motions de son Congrès tenu à Kovo le VI Atenoux Dumanni :
- Restructuration et clarification de ses institutions ainsi que de son système de communication interne (forum) afin de rendre le pays plus attractif et plus abordable à une éventuelle immigration.
- Investissement dans le secteur de la propagande afin de valoriser la culture du pays (site Internet).
- Définition des critères objectifs pour une politique micromondiale transparente.
Face à ces immenses défis et ces graves difficultés, notre force et notre espoir résident en la conscience insigne que nous avons de nous-mêmes, c'est-à-dire de notre spécificité.
En effet, nos populations incarnent peut-être actuellement ce qui, dans le micromonde, est demeuré le plus proche des traditions de nos plus lointains ancêtres celtiques (gaélusiens), loin de tout étatisme et nationalisme.
Car les « hommes sauvages » que nous sommes, s’ils ont le sens de la collectivité, c’est à travers l’autonomie réelle des groupes et des individus, c'est-à-dire de la liberté vraie. S’ils ont de la combativité, c’est parce qu’ils valorisent l’individu, rendant accessible à chacun le prestige personnel par le sentiment que sa propre vie est sacrée. S’ils ont le respect de la Nature, c’est parce qu’ils n’en ont jamais été coupés, ayant appris à faire corps et vivre uniment avec les horizons d’où toute chose vient pour rappeler à l’être humain qu’il est faible et nu. Et s’ils ont de l’ouverture d’esprit, de ce sens de coexister en harmonie avec tout, c’est parce qu’ils savent bien, par leur religion de bienveillance universelle et d’adoration du Monde, que toute vie est sacrée et divine et que notre univers visible est le dieu des dieux, la Mystérieuse Neuvième Vague.
Il est important que ce que nous nommons notre Révolution soit dans le monde un fait absolument original car s’appuyant sur ces traditions celtiques (gaélusiennes) tribales et animistes souvent méconnues.
C’est à travers nos racines et nos idéaux que nous existons et pouvons demeurer les descendants respectueux de nos divinités des Montagnes, Glaciers, Voûtes célestes, Toundra, Taïga, Grottes et Torrents, afin que vive le Pays des Tribus.
Diskurso, far la Ĝenerala Sekretario Sakroŝelato LXXVIII en KoVo, de fermo de la 2a kaj 3a trimonataj bilancoj de la Memstara Regionego Toŭtobrogujo aniĝinta al la Federo de Umujo.
Kompanoj,
De la tago, kiam la ekzisto de la Eksteraj Landoj estis konata de nia mondo, la regiono Toŭtobrogujo ne nur akceptis relative multajn Alilandanojn venintajn interalie per la aera linio Madaduno-Ŝarĝah, sed ankaŭ komencis fruktodonan dialogon kun la novaj ideoj, permesante enirigi nin sur la vojon de la Senĉefa kaj Senpatra Revolucio.
Fakte, nia toŭtobroga kulturo heredis de la grundomalriĉeco, de la turmentataj reliefoj estingintaj la izoladon de la loĝantaroj, tiel, kiel de la kelta origina civiliz-karaktero, kreskingitan inklinon al la izolita vivo (aŭtarcio), sed egale al la memorganizo.
La lasta klapo de tiu individuisma kaj anarĥiisma emo estis alkondukata al ni de la gamzefoniismaj Esperantistoj, kiuj, serĉante ĝis ĉe ni la tombomonumenton de sia profeto, alportis al ni multe da idealoj ĝenerale kvalifikataj « utopiaj » en la Ekstera Mondo.
Do, dank’al ili, tiel, kiel dank’al la toŭtobrogaj virinoj kaj junuloj, la rolo de la familipatro estas hodiaŭ en nia mondo kontestata, same kiel la privala posedrajto, tiuj lastaj malhelpoj al la surtroniĝo kaj triumfo de la kaj toŭtobroga kaj revolucia Idealo, kiu vivigas nin.
La necentrigata kolektiviĝo kaj la komunumismo estas de nun la novaj orientiĝoj de la toŭtobroga vivo.
Tamen, ankoraŭ neniam nia lando staris antaŭ tiom grandaj defioj en la momento malfermi la 4385an jaron de nia gaŭla kalendaro :
Por komenci, la interna landostrukturo ne ankoraŭ stabiliĝis, kaj oni ĉiam ne scias, kiujn konkretajn entojn havas dialog kaj decid-rolon en la sino de la Federo de Umujo por unuigi Toŭtobrogujon kaj Volkonon.
Oni ankaŭ ignoras, kiun rolon povas ludi la Federo de Umujo ene de la Umujomondo konsistigata de malsamcivilizaciaj loĝantaroj.
Poste, la dominanta en Pahjakamino Reakcio secesiis, sed niaj militistoj povis liberigi Ŝejtukontakoj’n ; la reganta sur tiu regiono malsatego des pli venkis Ekelirejon ; fine intertoŭtobroga akordo estis finaranĝita pore de la paco kaj por la liberigo la promilitajn sklavojn.
La Revolucio do venkis koste de enlanda milito ; kiun nur la nune suferataj de ni malsatego kaj ekstrema vintro mallongigis, perdiginte multe da homaj vivoj.
Ni egale ne forgesu la minacon, kiun sur la Toŭtobrogujo suferigas tiu Venava lando, kiu kultas la Serpentopiedajn Demonojn kaj observas la malluman magion : fakte niaj depraulaj malamikoj intensigas sian premon sur ni.
Pli malbone, la evoluhelpo, kiun la Emirlando Madho disvolvis kun ni, nune konas maltrankviligantan resalton : la potencovakeco, kiu tie okazas, povus doni al la plialtrangulo (komandanto) Ĝnader de la milita bazo la okazon invadi la vilaĝon Maŭika kaj ĝian kamparon.
Alivorte, la Madhaj problemoj nerekte minacas eĉ nian nacian integrecon. Se ne diri, ke la kunlaboro kun Madha konsistigas la fundamenton de nia ekonomievoluo kaj la plejan parton de nia ekstera komerco (ĝia neformala sektoro).
Se Madha falegos, nia lando suferos seriozajn konsekvencojn.
Nu la internacia kunteksto restadas ĥaosa tiom pli daŭre, ĉar la malmultiĝo de la etmondaj (mikromondaj) komunikoj sekigas la malplej popolatajn landojn, kiuj estas la plej dependantaj de tiuj sistemoj, kio ankaŭ estigas la aktivecostagnon, eĉ la malakcelon de la plej grandaj etnacioj.
En tiu nova 4385a jaro de nia kalendaro, la Federo de Umujo do devos kuraĝe akcepti la decidigajn defiojn eldiritajn en la mocioj de ties kongresego starinta en KoVo la 6an de Atenoux Dumanni :
- Restrukturado kaj klarigo ties laborgrupojn (intituciojn) tiel, kiel ties internan komuniksistemojn (afiŝejon alinome forumon) cel’al igi la landon pli logiva kaj pli alirebla por eventuala enmigradon.
- Investado en la propagandosektoron cel’al valorigi la landokulturon (la retejon).
- Difino la objektivajn principojn por travide konduki la landon en la etmondo (por travida etmonda politiko).
Fronte de tiuj grandegaj defioj kaj seriozaj malfacilaĵoj, niaj forto kaj espero loĝas en la rimarinda konscio (aŭ eĉ konscienco), kiun ni havas pri ni mem, t.e. nia specifa eco.
Fakte, niaj popoloj eble korpigas nun tion, kio en la etmondo (mikromondo) restadis la plej proksima al la tradicioj de niaj plej altatempaj keltaj Prauloj, for ĉiu ŝtatismo kaj naciismo.
Ĉar la « sovaĝaj homoj » kiuj ni estas, se ili havas la senton de la kolektivo, estas dank’al la efektive grupa kaj individua memstareco, t.e. libereco vera. Se ili estas batalemaj, estas ĉar ili valorigas la individuon, igante por ĉiuj alirebla la senton, ke sia vivo estas sakrala. Se ili havas la respekton de la Natur’, estas ĉar ili neniam estis disigataj dis Tio, lerninte daŭrigi per siaj korpoj kaj vivoj la horizontojn, el kie ĉiu aĵo venas por memorigi al la hom’, ke ri (ĝi) estas malforta kaj nuda. Kaj se ili havas da mensomalfermo, da tiu sento harmonie kunekzisti kun ĉio, estas ĉar ili bone scias, dank’al sia fido de universala bonvolo kaj Kosmadoro, ke ĉiu vivo estas sakrala kaj dia, kaj ke nia videbla universo estas la di’ de l’ dioj, la Misterega Naŭa Ond’.
Gravas, ke tio, kiun ni nomas nia Revolucio estu en la kosmo tute originala fakto ĉar precize apoganta sin sur tiuj keltaj tribaj kaj animismaj tradicioj ofte nekonataj.
Tra niaj radikoj kaj idealoj mem ni ekzistas kaj povas resti respektoplenaj idoj de niaj diaj Montoj, Glaciejoj, Tundro, Tajgo, Grotoj, Torentoj, por ke belbele vivu la Lando de la Triboj !
lundi 19 décembre 2011
Kion divenos Toŭtobrogujo?
Que deviendra le Towtobroghi?
A l’occasion de la vacance du pouvoir et de la panne (?) généralisée à Madha, le commandant Moussa Djnader de la Légion Madhanaise a énoncé au Secrétaire Général et Umégo Sakroshelatos des demandes ressemblant fort à des exigences : il réclame, entre autres, que le périmètre de la base de Madadouno soit promu Grande Région Autonome de la Fédération d’Umujo, mais aussi qu’elle puisse également devenir à volonté territoire madhanais. Il veut, en outre, la reconnaissance de la langue madhanaise comme langue officielle de la Fédération. Il demande aussi la prise en charge, par le Towtobroghi, de la construction en dur de la mosquée réclamée par les religieux madhanais installés à KoVo. Ces « demandes » assorties de menaces viennent d’être refusées par la Cellule de Base de Ceux Qui s’Intéressent aux Affaires Etrangères (Baza Ĉelo de Tiuj, Kiujn Interesas la Eksterlandaj Aferoj).
Or, la Fédération traverse déjà de nombreuses difficultés : températures extrêmement basses, guerre intertribale au Pahyàkaminos, import-export cahotant…
Même si les ambassadeurs de nations phares du micromonde se rencontrent en Edoran dans le but de promouvoir les activités communes telles que les rencontres sportives, les nations les moins peuplées souffrent de la raréfaction des échanges intermicronationaux, un phénomène qui semble devoir durer.
Personne ne peut pour le moment prédire le devenir de l’Emirat ; il reste à espérer que sa situation ne déstabilisera pas notre Grande Région Autonome déjà suffisamment éprouvée.
Okaze de la foresto de la potenco kaj ĝeneraligita paneo (?) en Madho, la komandanto (unuarangulo) Musa Ĝnader de la Madha Legio formulis al la Federacia Ĝenerala Sekretario kaj Umego Sakroŝelato petojn forte similantajn al postuloj : interalie li is, ke la madaduna baz-areo (perimetro) estu rangaltigata kiel Memstara Regionego de la Federo de Umujo, sed ankaŭ, ke ĝi egale laŭvole povu diveni madha teritorio. Li ankaŭ volas la federan oficialigon de la madha lingvo (bubilira kaj klasika). La moskeo petata en KoVo de la Omla-religiuloj estu elŝtone konstruota dank’al la rimedoj de Toŭtobrogujo mem. Tiuj akompanataj de minacoj « petoj » ĵus estis en Kovo rifuzataj de la Baza Ĉelo de Tiuj, Kiujn Interesas la Eksterlandaj Aferoj.
Plie, la Federo travivas multajn malfacilaĵojn : glaciegajn temperaturojn, federan restrukturiĝon, intertriban militon en Pahjakamino, intermankan import-eksporton…
Eĉ se la parolkomisiitoj de lumture precipaj nacioj de la etnacimondo (mikromondo) sin renkontas en Edorano, cele stimuli la komunajn aktivaĵojn tiajn, kiaj la sportaj renkontiĝoj, la malplej popolataj nacioj suferas la maloftiĝadon de la etnciamondaj interŝanĝoj, kiu ŝajnas esti daŭronta.
Neniu povas dummomente antaŭdiri la Emirato-divenon, restas esperi, ke ĝi ne malstabiligos nian jam bone afliktatan Memstaran Regionon.
A l’occasion de la vacance du pouvoir et de la panne (?) généralisée à Madha, le commandant Moussa Djnader de la Légion Madhanaise a énoncé au Secrétaire Général et Umégo Sakroshelatos des demandes ressemblant fort à des exigences : il réclame, entre autres, que le périmètre de la base de Madadouno soit promu Grande Région Autonome de la Fédération d’Umujo, mais aussi qu’elle puisse également devenir à volonté territoire madhanais. Il veut, en outre, la reconnaissance de la langue madhanaise comme langue officielle de la Fédération. Il demande aussi la prise en charge, par le Towtobroghi, de la construction en dur de la mosquée réclamée par les religieux madhanais installés à KoVo. Ces « demandes » assorties de menaces viennent d’être refusées par la Cellule de Base de Ceux Qui s’Intéressent aux Affaires Etrangères (Baza Ĉelo de Tiuj, Kiujn Interesas la Eksterlandaj Aferoj).
Or, la Fédération traverse déjà de nombreuses difficultés : températures extrêmement basses, guerre intertribale au Pahyàkaminos, import-export cahotant…
Même si les ambassadeurs de nations phares du micromonde se rencontrent en Edoran dans le but de promouvoir les activités communes telles que les rencontres sportives, les nations les moins peuplées souffrent de la raréfaction des échanges intermicronationaux, un phénomène qui semble devoir durer.
Personne ne peut pour le moment prédire le devenir de l’Emirat ; il reste à espérer que sa situation ne déstabilisera pas notre Grande Région Autonome déjà suffisamment éprouvée.
Okaze de la foresto de la potenco kaj ĝeneraligita paneo (?) en Madho, la komandanto (unuarangulo) Musa Ĝnader de la Madha Legio formulis al la Federacia Ĝenerala Sekretario kaj Umego Sakroŝelato petojn forte similantajn al postuloj : interalie li is, ke la madaduna baz-areo (perimetro) estu rangaltigata kiel Memstara Regionego de la Federo de Umujo, sed ankaŭ, ke ĝi egale laŭvole povu diveni madha teritorio. Li ankaŭ volas la federan oficialigon de la madha lingvo (bubilira kaj klasika). La moskeo petata en KoVo de la Omla-religiuloj estu elŝtone konstruota dank’al la rimedoj de Toŭtobrogujo mem. Tiuj akompanataj de minacoj « petoj » ĵus estis en Kovo rifuzataj de la Baza Ĉelo de Tiuj, Kiujn Interesas la Eksterlandaj Aferoj.
Plie, la Federo travivas multajn malfacilaĵojn : glaciegajn temperaturojn, federan restrukturiĝon, intertriban militon en Pahjakamino, intermankan import-eksporton…
Eĉ se la parolkomisiitoj de lumture precipaj nacioj de la etnacimondo (mikromondo) sin renkontas en Edorano, cele stimuli la komunajn aktivaĵojn tiajn, kiaj la sportaj renkontiĝoj, la malplej popolataj nacioj suferas la maloftiĝadon de la etnciamondaj interŝanĝoj, kiu ŝajnas esti daŭronta.
Neniu povas dummomente antaŭdiri la Emirato-divenon, restas esperi, ke ĝi ne malstabiligos nian jam bone afliktatan Memstaran Regionon.
lundi 12 décembre 2011
Ej ? Kio okazas pri Madho ?
Rupture de communication avec l’Emirat, comme s’il avait tout simplement cessé d’exister, c’est ce constat qu’ont fait ce matin les utilisateurs de téléphones satellites. Rappelons que Madha a conclu d’importants accords de commerce et de coopération avec le Towtobroghi. Qu’en sera-t-il désormais de l’approvisionnement de la base de Madaduno ? Les soldats de cette armée moderne imposeront-ils leur volonté aux Toutobroges ? Et puis, que deviendront les immigrés, artistes et coopérants oumouyens résidant à Madha ? Il semble qu’à toutes ces questions, même les militaires madhanais n’aient pas de réponses claires. Comme toujours, par manque de moyens de communication, ce sont les rumeurs qui remplacent les faits. Les puits de pétrole auraient pris feu, il y aurait eu un tsunami, le commandant de Madaduno aurait été contacté par le ministre dissident Marwan Acharbenalim… A l’heure où la disette frappe le Towtobroghi, la perte éventuelle du principal partenaire du pays constitue un véritable drame pour les populations. Que les dieux nous viennent en aide !
(En Esperanto:) Rompo de komunikoj kun la Emirato, kvazaŭ ĝi tute simple neniam ekzistis : jen la konstato, kiun, tiun matenon, faris la uzantoj de satelitaj telefonoj. Ni rememoru, ke Madha finaranĝis gravajn komercajn kaj evoluhelpajn akordojn kun Toŭtobrogujo. Kio, de nun, estos pri la provizado de la bazo Madaduno ? Ĉu la soldatoj de tiu moderna armeo trudos sian volon al la Toŭtobrogoj ? Kaj ankaŭ, kio divenos la enmigrintoj, artistoj, kunhelpantoj restantaj en Madho ? Ŝajnas, ke, al ĉiuj tiuj demandoj, ne havas klarajn respondojn eĉ la madhaj militistoj. Kiel ĉiam, pro manko de komunik-rimedoj, onidiroj nur anstataŭas la faktojn. Ekflamintus la petrolfontoj, Estus cunamo, la Madaduna Komandanto estus kontaktita de la skismema ministro Marŭan Aŝarbenalim… En la horon, kiam la malabondo frapas Toŭtobrogujon, la eventuala perdo de la precipa partnero de nia lando signifas dram’ por la loĝantaroj. Ho ! venu nin helpi la Dioj !
jeudi 8 décembre 2011
Danĝera elĉerpiĝo de la nutraj provizoj
L’épuisement des réserves alimentaires nous contraint de tirer le signal d’alarme. Cet hiver sera difficile pour le Towtobroghi, déjà en situation de guerre civile autour de la question de la dé-hiérarchisation. Dans ce contexte, c’est à peine si le vol d’un œuf cosmique sacré commis hier a été remarqué. Les températures devraient continuer à descendre, et le Manchipa continuer de geler probablement jusqu’à son embouchure sur la Mer Morone dans le courant du mois. Heureusement, les élèves scolarisés bénéficient des rations préférentielles garanties prélevées sur les stocks réservés issus des importations du Meniro et d’autres partenaires commerciaux, mais cela s’effectue sous le contrôle de la garde nationale et non sans heurts.
Traduko : La elĉerpiĝo de la nutraj provizoj obligas nin tiri la alarmosignalon. Malfacila estos tiu vintro en la Toŭtobrogujo, jam en situacio de civila milito pri la temo de la senhierarĥiiĝo. En tiu kunteksto, apenaŭ ĉu oni rimarkis la hieraŭan ŝtelon de unu el la Sanktaj Kosmovoj. En la daŭro de la monato, la temperaturoj devus daŭre sobiĝi, k la Manĉipa’o kontinui glaciiĝi ĝis sia enmariĝejo ĉe la Maro Morona. Feliĉe, la skolanoj ŝancas rajti al la garantiaj avantaĝaj porcioj elprenataj el la rezervitaj provizoj venintaj de la importadoj el Meniro k el aliaj komercaj partneroj, sed tio efektiviĝas sub la kontrolo de la nacia gvardio (gardantaro) kaj ne sen batali.
lundi 5 décembre 2011
Selon les philologues, les bardes toutobroges ont conservé la mémoire de la Syldavie
Extrait de la Louange des Héros de l'Âge d'Or (version aramanchipaise) :
Par Jigahli je célèbre la gloire de Shihdowiya [Syldavie],
- et que son nom ouvre nos yeux! -,
le pays des gloires de l'Âge d'Or,
celui à la cité de Prehbogos [Fredbourg],
celui de la cité de Itabara [Hiteville],
vaste comme trois Sangliers [mondes]!
Les Yanâwoy [Ynuitzs] avaient détruit ton village premier,
la cité merveilleuse de Shihlapàli [Syldapolis],
mais les pages [apprentis guerriers]
aux torques ensanglantés [portant le deuil de leurs pères], devenus adultes,
refondèrent les deux têtes
du Sanglier [monde] de Shihdowiya [Syldavie],
cet animal nommé Gratos [ancien nom de la Syldavie],
où convergèrent les nés-du-combat [guerriers glorieux].
Puisse la mémoire de Shihdowiya
nous inspirer du fluide vital en nos têtes!
Que vive en nous la gloire de Shihdowiya,
qui vainquit Rapahwiya [Lafarquia] et Ahmiyanchi [Armijant].
Référence : http://syldavie.webs.com/histoire.htm
KoVo envoie une nouvelle expédition guerrière dans la partie orientale du Pahyàkaminos pour empêcher les atteintes aux droits de l’humanoïde
Le Comité de Relation Elargi sur les Questions de Cohésion Toutobroge (CREQCT) a décidé à l’unanimité d’une motion visant à faire appel au Nouveau Cercle des Guerriers du Chineblos (NCGC), car les exactions commises au nom de KoVo dans cette régionnette dépassent l’entendement, a déclaré ce lundi le porte-parole des loyalistes Wekâtàkàri à la suite des récits bardiques sur la bataille de Sheytukontakoy et de ses conséquences sur les vaincus.
Selon Ideo Interna Rigardas la Rajtojn (IIRR, une association etrahna), au moins 35 guerriers sécessionnistes ont été assassinés et leurs femmes et leurs enfants réduits en esclavage par les loyalistes orientaux. "Nous ne pouvons pas laisser la coercition prévaloir. La guerre civile doit avoir pour base des idées et non la simple volonté de s’accaparer les richesses, les stocks de nourriture et les femmes et enfants du camp adverse. Bien que la famine se profile, il y va aussi bien des droits de l’humanoïde et des idées nouvelles apportées par les Etrahnoy que de la gloire des Toutobroges. La situation devient trop réactionnaire, trop chaotique, antiautogestionnaire et barbarissime, nous faisons finalement appel à l'aide des jeunes guerriers et miliciens de la Loyauté qui viennent d’arriver à Kovo des régionnettes", a dit le mandaté etrahnos Isidore Jean-Grenoux alias Wemehmenwiji auprès du CREQCT a l’issue de la rénion.
Négociations à venir
La tribu etrahna s’inquiète de voir la pénurie alimentaire plonger le pays dans une crise qui pourrait dégénérer en une guerre civile semblable à celle que connut le pays entre 4331 et 4382 du calendrier gaélusien.
Devant la confusion gagnant le camp loyaliste, un comité de relation élargi aux sécessionnistes sera proposé aux Ekéliréïens et Mehmenglaros pourrait participer à des négociations à venir, indique une source.
Une mobilisation visant à renforcer numériquement les jeunes guerriers régionetteux a été lancée autour de Sheytukontakoy et des pages, des femmes et des enfants ont commencé à fuir en prenant la route de KoVo située loin en aval du Manchipa.
Tandis que dans les principaux villages du Chineblos, les femmes dominent les palabres, les discussions sont unanimement favorables aux idées progressistes apportées par les Etrahnoy ainsi qu’aux droits de l’humanoïde. Le Collectif des Bardes Politisés (CBP) compose un laid interdialectal de vengeance, chant qui sera ensuite colporté dans les campagnes pour rendre compte des exactions commises à Sheytukontakoy ainsi qu’aux discussions qui s’en sont suivies et à l’expédition guerrière visant à remettre les loyalistes orientaux dans le Chemin du Dharma.
mardi 29 novembre 2011
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dimanche 27 novembre 2011
Que les dieux nous soient secourables
Ô lecteur, ô lectrice, nous faisons reparaître le présent Journal après les événements qui ont traversé le Pahyàhaminos où nous étions basés. En effet, notre nouvelle adresse est située à Kovo, à la fois ville du Chineblos et du Towtobroghi.
Comme vous le savez, Kovo est le théâtre d'une remise en cause des traditions gaélusiennes en faveur d'une collectivisation non merkiste. Cette évolution s'accompagne de l'ouverture de la régionnette du Chinéblos aux idées venues des Pays Extérieurs.
Les opposants à l'ouverture et à l'évolution se sont alors regroupés en parti et c'est ainsi que la régionnette du Pahyàkaminos, a fait sécession d'avec le Towtobroghi.
C'est alors que les savants verlorins ont écrit que notre Umujo est un "petit pays", ce qui a immédiatement attiré contre nous, qui avions co-publié cet article, la mise en branle d'une vendetta, et de surcroît mis également le feu aux poudres dans tout le Towtobroghi.
Nous avons fui promptement Ekelirejo pour Kovo en passant par des chemins détournés avant de rejoindre Kovo (ce n'est évidemment pas la porte à côté).
Nous ne nous sommes pas arrêtés à Sheytukontakoy comme nous en avions eu l'intention au départ, compte-tenu des risques d’extension de la guerre civile jusque dans le canyon de cet oppidum. Du reste, ce canyon a été, peu après, le théâtre d'une bataille entre les Pahyàkaminôwoy et les Chineblôwoy, ces derniers l'ayant emporté, non sans commettre des crimes de guerre.
Un autre problème surgit maintenant pour notre pays : la disette se change en famine depuis les hauts jusque aux plaines, et fournit l'explication du conflit. En effet, le vainqueur contrôle davantage de denrées alimentaires, de terres, de troupeaux et de richesses. Voilà pourquoi, malgré le froid intense qui s'abat sur le Towtobroghi, malgré la diminution des forces de chacun, les druides haranguent et les guerriers sortent groupés. Voilà pourquoi les razzias sont de véritables batailles.
Nos ennemis de toujours, les Vénaves, semblent également prêts pour les razzias et les mauvais coups en tous genres.
L'hivers est désormais là, et le vent devient de plus en plus violent et froid.
Voilà donc où nous en sommes. S’il on ajoute le manque de moyens techniques, vous pouvez comprendre, ô lecteur, ô lectrice, que les conditions dans lesquelles nous travaillons ne nous ont pas permis de sortir un numéro plus tôt.
Bon, il est l'heure d'aller réchauffer nos mains, nous écrirons plus tard si nous ne sommes pas morts de froid.
Tout cela prouve que les choses avancent dans le bon sens et que, d’années en années, la situation s’améliore pour nous tous. Que les dieux nous soient secourables !
Vive le Towtobroghi et vive l'Umujo !
lundi 31 octobre 2011
Les Verlorins écrivent dans notre journal au sujet d'une expédition scientifique au Towtobroghi expliquant la configuration si étrange du pays
Les personnalités scientifiques de l'Institut du Verlor et du Locqdu ont fait l'honneur au Journal de nous envoyer un article de niveau scientifique ayant trait à notre pays:
Cours sur la géographie de la Fédération d’Umujo
Par le Pr. Pharibaul, professeur de Géologie et membre de la Faculté, sur communiqué du Pr. Clèche-Bombance, professeur de Géologie et exilé en Umujo pour raisons scientifiques (compte-rendu de Philémon Barbocue)
Suite à des accords politiques bassement utilitaristes, notre gouvernement a jugé bon, contre mon avis et celui de mes estimés collègues de la Faculté, d’ouvrir une liaison communicative et de créer une relation diplomatique avec la Fédération d’Umujo. Nous ne disons pas que nous jugeons les habitants de cette fédération arriérée comme des aborigènes primitifs, et nous savons que nous sommes physiologiquement égaux, et nous ne sommes pas là pour discourir d’eugénisme. Ceci relève de la philosophie, et elle est à bannir de nos lieux.
Cependant, il y a un point sur lequel féliciter notre Chancelier (que de l’or fondu se répande sur son visage), à savoir le fait que les quatre professeurs nommés ambassadeurs font également un intense travail de scientifique. Et les premières nouvelles, également les plus importantes, sont d’ordre géologiques (seule science, je le rappelle, qui vaut la peine d’être étudiée). Et ce sont de ces notes préliminaires qui me sont parvenues et que j’ai intercepté à mon collège le Professeur Dragor avant qu’il ne s’en empare, que je vais vous faire un exposé.
Commençons par un peu de situation géographique. L’Umujo se situe très exactement quelque part sur le continent Sud de l’Archipel, approximativement à mi-chemin de l’Ecodémocratie de Prya et de l’Aldarnor. D’une taille relativement modeste, environ celle de l’île du Locqdu, elle se situe cependant au point de congruence de plusieurs points forts particuliers de notre croûte terrestre (comme vous pouvez le voir sur la 1ère diapositive).
En premier lieu, ce minuscule pays se trouve très exactement à la conjonction de cinq lignes de force telluriques, à savoir des prolongements de limites de plaque.
En deuxième lieu, un puissant champ magnétique émane de cet endroit, si puissant et si inversable qu’il n’influe en rien sur la vie des habitants, mais a probablement une grand influence sur le climat.
Enfin, en troisième lieu, un trou dans l’atoriumosphère permet un passage plus important dans le bas-ciel du pays de particules solaires polarisées.
Nos collègues physiciens quantique pensent également qu’un pic inverse de haute magnitude de cet Aixlhude pointerait le bout du nez de son sommet de parabole exactement sur Kovo. Cependant, cette entité de l’Aixlhude demeurant aussi hypothétique que ce Beau-Zon de Aïgs, nous n’en tiendrons pas compte lors de notre exposé.
Ainsi, cette situation particulière de ce petit pays explique sa configuration extrêmement particulière.
La première phrase du rapport du Professeur Clèche-Bombance était : « Par les favoris et le pince-nez de van Hopijn, j’en crois pas mes yeux ! ». Et, après un rapide examen sensitif oculaire et confirmation de ses pairs, il dut se rendre à l’évidence : l’improbabilité stratigraphique dont il était témoin, et bien, il fallait y croire. Outre les magnifiques sommets environnant le pays, s’élevant majestueusement vers le ciel, il avait pu constater d’immenses et incommensurables cavernes. Et, selon ses dires, ce ne sont pas des cavernes usuelles. Ce sont carrément des mondes souterrains. En vérité, les diverses « zones » appartenant à la Fédération, et plus précisément au territoire des Toutobroges (dont on parle actuellement), se chevauchent. Sur une carte aérienne, par exemple, il y a des « régions » qui se superposent. Un véritable capharnaüm cartographique juridique, bien évidemment. Et c’est là que vient la nécessité de voir en trois dimensions. En effet, l’agencement topographique et topologique de la montagne est si exceptionnel que tout ce qui est cartographie tombe sous le sens (vous pouvez le voir sur la 2e diapositive, généreusement prêtée par le service diplomatique et cartographique de la Fédération d’Umujo).
Mais nous sommes en droit de nous poser quelques questions, que voici :
- D’ou provient cet étrange agencement géologique ?
- Quelles sont les particularités physiologiques d’un tel agencement ?
- Comment la vie a-t-elle pu se développer dans un tel agencement improbable ?
Ce sont ces questions soulevées que je vais me charger d’éclaircir.
Premier axe de réflexion : la formation d’un tel phénomène.
Comme je l’ai précisé précédemment, la Fédération d’Umujo, et le territoire des Toutobroges, est à un point de congruence fondamental. Voici comment ces trois interactions ont pu modifier le paysage.
Tout d’abord, il ne faut pas confondre les lignes telluriques avec les frontières de plaques. Si elles y sont intimement liées, les frontières de plaques sont des objets réels et matériels que l’ont peut observer de visu. Les lignes telluriques, elles, sont la résultante de forces de pression, que l’on peut trouver selon de savants calculs prenant en compte les mouvements tectoniques, les compositions cristallographiques des roches composantes, les forces de pression et la superposition des strates de roches. Ces lignes telluriques indiquent sans équivoque les mouvements principaux. Et il se trouve que ces mouvements convergent tous vers Kovo. Les strates géologiques ont donc subi des forces compressantes, en se chevauchant. Et, dans cette région, on peut différencier deux grandes sortes de roches : la Permangite, roche habituellement résistante à l’érosion ; et l’Iris Bulleux, proche de la Savonite, possédant une plus grande dureté et solidité, et beaucoup moins rentable à l’extraction. Ainsi, les strates se sont chevauchées, formant de gigantesques filons de Permangite au milieu d’Iris Bulleux. Voilà comment c’est formé initialement le curieux empilement de roches.
Cependant, on ne trouve plus en Umujo de trace de Permangite. Ceci s’explique par l’amincissement de l’atoriumosphère au-dessus du pays. La Permangite est normalement aussi résistante que l’Iris Bulleux. Cependant, des expériences en laboratoire on démontré qu’un certain type bien particulier de particules polarisées provenant de l’héliosphère se fixent sur des récepteurs minéraux de la Permangite, la fragilisant à un degré phénoménal, si bien qu’un simple souffle de vent la réduit en poussière (vous pouvez voir l’engin servant au protocole expérimental sur la 3e diapositive). Bien évidemment, toutes les roches de Permangite dans le monde subissent cette altération, mais l’amincissement de l’atoriumosphère au-dessus de Kovo aggrave ce constat beaucoup plus, laissant passer uniquement ces particules spécifiques. Un possible impact de ces particules sur l’homme n’a toujours pas été prouvé.
Mais, selon nos simulations, de telles masses rocheuses d’Iris Bulleux, ainsi que toutes les roches surfaciques accrochées, ne pouvaient supporter cette absence de support. Selon toute logique, si elles n’étaient soumises qu’à leur propre poids et aux interactions de frottements, toute la région se serait effondrée. Cependant, un prélèvement de cette roche a montré qu’elles sont elles aussi fortement polarisées (probablement à cause de l’action des particules héliosphériques déposées là). Et les lignes de champ de force magnétique ont une action d’attraction de ces différentes roches. Ainsi, elles s’attirent entre elles, comme maintenues par de la glu extra forte, permettant une cohésion remarquable au fil des ans. C’est pourquoi tout ne s’effondre pas. Cependant, selon nos prévisions, dans 5908 années très exactement, le champ magnétique se sera déplacé et se sera affaibli, ce qui aura pour conséquence d’affaiblir la cohésion. Toute la région devrait donc s’effondrer en un gigantesque tremblement de terre qui ravagera tout le continent. Mais ce ne sont que des suppositions.
A présent, passons aux deuxième et troisième questions. Y répondre séparément serait stupide, car les réponses sont intimement liées : la plupart des particularités de cette région sont également celles qui permettent la vie, et une vie, on peut le dire, assez excentrique.
En réalité, les zones géologiques sur un plan tectonique ne varient en rien des autres zones souterraines, ne serait-ce que par leur gigantisme. En vérité, la plus grande particularité est presque passée inaperçue à nos quatre scientifiques sur place.
Et, en vérité, c’est extrêmement simple : même sous terre, on a l’impression d’être en surface. La nature spongieuse et absorbante de l’Iris Bulleux le fait se comporter tel des nuages, se vidant régulièrement d’eau, formant des pluies assurant une hydrométrie correcte dans la région. Mais il reste tout de même une grande interrogation : dans un milieu souterrain, comme en est composé plus de la moitié du territoire Toutobroge, on devrait être plongé dans l’obscurité, n’est-ce pas ? Et bien, non. En réalité, on y voit très bien le rythme des jour, avec des nuits et de la clarté. Nos envoyés sur place ont joué donc les équilibristes (avec l’aide de monte-en-l’air locaux), et on fait des études sur les plafonds rocheux du pays. Et il en ressort qu’il existe quatre causes à cette lumière : la déviation de la lumière par les particules polarisées, l’existence de champignons luminescents, des nuées de lucioles endémiques et enfin quelques roches brillantes.
Tout d’abord, le rythme des jours est assuré par le soleil lui-même. Comment peut-il le faire dans de telles profondeurs ? Grâce à l’amincissement de l’atoriumosphère. En effet, les particules polarisées agissent comme des réflecteurs et des disperseurs de la lumière. Empruntant dont les conduits, la lumière solaire, réfléchie sur des milliards de particules, nimbe les cavernes d’une douce clarté. Il existe même un puits de roche d’Iris Bulleux particulièrement polarisé, qui se met à conduire la lumière, agissant donc comme un soleil local.
Cependant, cette lumière est trop peu importante pour assurer une clarté suffisante au développement de la vie à long terme. Ce sont des champignons luminescents (comme représentés sur la 4e diapositive, gravure du Professeur Ongulent, professeur de botanique), des Agarics Photoscensiae, assez rares il faut le dire et délicieux flambés, qui stimulés par une lumière polarisée, se mettent à émettre une lumière blanche assez vive. De plus, des nuées de lucioles blanches diurnes (Lampyris Albana) renforcent cette clarté.
Cependant, ils se sont aperçus que, la nuit, on observait des étoiles. Ce ne pouvait pas être les lumières des étoiles réelles par diffraction dans la roche, car elles étaient fixes et ne représentaient pas notre véritable carte du ciel et ses constellations usuelles. Il se révéla qu’il s’agissait en réalité de Pyrolite Russlave (nommée ainsi car les premiers russlaves pensaient qu’il s’agissait de pierres enchantées), pierres semi-précieuses qui pulsent légèrement dans le noir, et, qui, parsemée à la voûte rocheuse, offrent un ciel étoilé assez médiocre.
Ainsi, c’est grâce à cette lumière et cette eau souterraines que la vie a pu se développer avec autant de foison dans cette région primitive.
Nous avons donc vu pourquoi et comment se manifestait le phénomène géologique typique de la Fédération d’Umujo. Cependant, il nous reste des questions : malgré la cohésion électromagnétique, certaines parties devraient tout de même s’effondrer. Qu’est-ce qui permet cette cohésion ? Et qu’elle est l’origine de tous les métaux précieux que l’on trouve dans cette région, alors que l’Iris Bulleux et la Permangite font partie des cinquante-deux roches qui ne contiennent jamais de métaux précieux ? Peut-être que ces questions viendront un jour, mais pour l’instant, ce cour est terminé. Je vous remercie de votre attention.
Délivré des sorcières, Katojiblikos est au Meniro
Katojiblikos a été délivré des sorcières et est arrivé au Meniro, où le Roi Constant Ier lui a réservé un accueil très remarquable. Voici ce qui s'est passé, révélé par les éléments suivants: Suite à la disparition de l'ambassadeur, la famille élargie de Katojiblikos a écrit une lettre au Roi et celui-ci a répondu le lendemain même:
"Moi Roi Constant 1er de Meniro et Duc de Romeni, Tiens a vous faire parvenir mes excuses sur la sécurité de son ambassade qui m'a fais parvenir la lettre de disparition de son ambassadeur. Mes meilleurs gardes sont sur le coup ! Une personne est accusée déjà de l'enlèvement de Son Excellence Katojiblikos: la persone de la Duchesse de Nymphide, Constance, destituée il y a peu pour Haute Trahisons envers son pays, sa population, l'Etat de droit, le Roi, Sa gentillesse et Son Duché . Nous la retrouverons et lui couperons la tête, la mettrons en prison a perpétuité ! [sic] http://royaumedemeniro.forum-box.com/ "
La famille élargie de Katojiblikos a répondu aussitôt:
"Famille élargie de Katojiblikos à Sa Majesté Constant Ier roi de Meniro
Majesté,
Nous vous remercions du fond du cœur d’être intervenu personnellement et de nous avoir répondu, nous tenons à vous faire partager notre joie: Katojiblikos est vivant et en bonne santé.
Grâce aux indications de votre majesté, nos recherches se sont tournées vers un réseau de sorcières agissant à l’échelon international. Interrogée hier soir, l’une d’elles a avoué connaître les coordonnées du lieu où Katojiblikos était détenu : une île déserte non répertoriée par les cartes. Une de nos montgolfières heureusement dans le secteur s’est rendu sur place et a mis en fuite les trompeuses créatures qui s’apprêtaient à précipiter Katojiblikos du haut d’une falaise. Il se trouve maintenant à bord de l’aérostat. Il ne se souvient de rien, car il s’était mis en stase (se transformant en statue) afin de résister au rituel démoniaque de consécration et de sacrifice humain par éventration contre sa personne. Il ne s’est réveillé que ce matin sans séquelles ni traumatisme (avec d’énormes courbatures, quelques griffures très superficielles et une santé excellente).
S’il plaît à Votre Majesté, Katojiblikos retournera bientôt en Meniro afin d’y reprendre son poste. Quant auxdites créatures, nous leur donnerons la chasse où que nous nous trouvons.
Respectueusement,
La famille élargie de Katojiblikos: son père Bitobrato, son compère Lowenomaros, son précepteur Weriyasheno, sa mère Wolôwtateni, son grand-oncle Wijimaro, sa grand-tante Nohmarinos, sa tante Sowlijikantlo, ses frères Wehnotrugantos, Yeghiyowtato, Owsowedubi, sa soeur Krotabereta, son amant attitré Nohshijegari, ses femmes Sowlobali, Eponàkoraso, son cousin Chinghetàshinghi, ses cousines Komenishento, Weriyowenoshi, Ondachimeji, ses fils Owtajidowonos, Nohtokoraso, ses filles Arajehkamara, Sakràkaràshina, ses pages Ahmablo, Eràriyaroweno, ses neveux Gabalakomaros, Sowlàghetlatos, Kashiyamara, ses nièces Andabatamara, Mehkadowona, Owsoneblos, son petit-fils Angowa âgé de cinq ans qui est trop petit pour recevoir déjà le plus beau cheval de son grand-père, sa petite nièce Shenakashimeliso ainsi que les maris, femmes, amants et amantes attitrés éventuels de certaines des personnes citées."
Notons que Constant Ier a réservé à l'ambassadeur un accueil très chaleureux en dépit du strict contrôle des frontières suite à l'épidémie ayant fait basculer le Panaconda dans l'horreur.
Des frontières pas si fermées que ça
Au Towtobroghi (Umujo), la fermeture des frontières demeurerait lettre morte malgré l'épidémie de fièvre marron qui a ruiné la civilisation du Panaconda.
En effet, le réseau interne de communication est loin de s'étendre davantage qu'aux quelques villages connus de la Grande Région.
Toutefois, le Pahyàkaminos (régionnette Ouest du pays et point d'entrée dans celui-ci par voie terrestre) a fait sécession et a fermé ses frontières.
La loi de l'hospitalité continue de s'appliquer pour toutes les autres régionnettes toutobroges. Il s'agit d'une loi si sacrée, qu'elle doit être en toute circonstance.
La Volkonna, quant à elle, accessible seulement via la Mer Morone ou des terres peuplées d'Hommes Sauvages, demeure à ce jour préservée de toute influence extérieure; d'ailleurs, les Volkonnènes, menacés par leurs voisins Kullirtes, se méfient grandement des Etrangers quels qu'ils soient.
Il reste que, pour entrer en Umujo, soit il faut franchir à pied le Yedjiglatay (dont les sommets culminent à plus de 6 lieues, au dessus de l'atmosphère) et arriver au Pahyàakaminos, soit on emprunte une des rares montgolfières entre Kovo et l'une des capitales des pays entretenant des relations commerciales avec l'Umujo, soit on prend l'avion entre Sharjah et Mawika (située dans le bas Chineblos), à moins que l'on se risque dans le réseau de galeries sous-marines qui communiquent avec la Mer Morone... bref, un voyage qui demeure compliqué et débouche souvent sur des régions inconnues en Umujo. Il est vrai que la géographie toujours mouvante du Towtobroghi a de quoi égarer plus d'un voyageur. Mais comme le disent les Toutobroges, toutes les grottes mènent aux Sept-Vingt Cavernes (le village sacré de Sheytukontakoy).
dimanche 23 octobre 2011
Méniro : la F.D.U. réagit à la disparition de Katojiblikos
Cellule de base de ceux qui s'intéresent aux Affaires Extérieures
Communiqué de la Fédération d'Umujo
La Fédération d'Umujo a adressé une lettre à son ambassadeur Katojiblikos assigné au Royaume de Méniro; cette lettre étant revenue avec la mension "Cette personne n'existe pas", la Fédération exige de connaître le sort de son ambassadeur. Elle s'inquiète également du devenir et de la position de sa Majesté Constant Ier roi de Méniro sur ce dossier alors que celui-ci a fermé les frontières du royaume.
Elle rappelle qu'en cas de meurtre de Katojiblikos, il doit être acquité par ses auteurs une compensation fixée par la famille de la victime, et ce, quelle que soit la hauteur ou la difficulté de cette compensation. La famille de Katojiblikos a fixé le prix de celle-ci à trois fois le poids en or pur de l'ambassadeur plus sa dépouille complète livrés à Kovo. Nous ne doutons pas que, grâce à la sagesse de sa Majesté Constant Ier ami des Oumouyens, le royaume saura entendre notre requête afin que l'amitié entre nos deux peuples soit naturellement préservée.
Mais dans l'hypothèse extraordinaire où cette compensation ne serait pas faite tandis que les meurtriers demeurent en vie, ou dans celle non moins extraordinaire où le sort de l'ambassadeur nous demeurerait inconnu, la Fédération estime qu'elle aura le devoir de prendre toute mesure qu'elle juge utile à l'encontre des meurtriers et, si ceux-ci demeurent impunis, à l'encontre du royaume de Méniro ou de ses ressortissants quels qu'ils soient, en appliquant à tous la règle qui condamne les meurtriers insolvables, leurs protecteurs et leur famille à la vendetta et à la defixio.
La F.D.U. demande son retour à l'I.G.M.
Second discours de Wikaramareko par Sakroshelatos LXVIII
Compagnons, compagnonnes,
Constatant le non fonctionnement hin ludos du réseau de communication du Micromonde Francophone, la Fédération d'Umujo, à l'unanimité de ses Grandes Régions Autonomes, a décidé, tout en demeurant adhérente de cette institution, de demander le ré-accordement de son système de communication national à celui de l'Institut Géographique Micromondial. Pour ce faire, l'Umujo gèle de facto son ancienne opposition à la carte gérée par cet Institut, ainsi qu'à ce dernier.
Toutefois, nous ne voulons pas vous cacher que nous ignorons quelle sera la décision de celui-ci. Quoiqu'il en soit, la Fédération a choisi de privilégier son raccordement avec tout métamonde lui permettant de communiquer avec les Pays Extérieurs et, pour ce faire, de mettre un terme à toute participation aux débats géographico-philosophiques.
Nous espérons qu'ainsi nous, mandatés pour les Affaires Etrangères, servirons les intérêts de nos populations, sachant que, au milieu des contrées oumouyennes souvent envahies par nos ennemis adeptes des Ombres, la Fédération demeure une entité très fragile.
samedi 22 octobre 2011
Alerte disparition : Katojiblikos (Méniro)
Plus aucune nouvelle de l'ambassadeur Katojiblikos au Méniro. Ce pays a volontairement ou non fermé ses frontières et ses canaux de communication. Notre lettre à Katojiblikos est revenue avec la mention incroyable "Cette personne n'existe pas". Nous sommes désormais très inquiets sur le sort de notre ambassadeur. Nous publions ici son portrait afin que quiconque nous informe un jour de son sort.
Katojiblikos est dans la maturité et sa voix grave en impose; il est franc et loyal, pas toujours d'accord avec les choix hasardeux de la Fédération, mais sert celle-ci de façon consciencieuse et dans le dialogue. Il a quatre enfants encore jeunes, dont deux fils placés dans des pageries de prestige et deux filles versées dans l'art du chant et du déchant de style "lentes fleurs". Katojiblikos a également deux femmes et un amant qui sont prêts à tout pour sauver ou pour venger leur homme. Heureusement que toute sa famille est restée au pays.
Au moment de sa disparition, il prenait ses fonctions dans l'ambassade que lui avait assigné le roi Constant. Le sort de ce dernier, ami de la Fédération, nous inquiète également. Rappelons que le Méniro est le premier pays qui a établi des relations commerciales avec l'Umujo, ce pour quoi nous lui serons toujours reconnaissants; nous ne pouvons croire que sa Majesté ait désiré la perte de notre représentant, d'ailleurs le roi appelait parfois notre ambassadeur du mot "ami", ce qui, placé dans le contexte des Pays Extérieurs, était pour l'Umujo une chose très honorable.
La série noire des ambassades avortées semblerait se poursuivre pour la Fédération. Après Verlor, Aldarnor, Prya, est-ce le tour du Royaume? Pendant ce temps, suite aux tempêtes terribles de cet été, les stocks de nourriture baissent dans le Towtobroghi et le Pahyàkaminos.
vendredi 21 octobre 2011
Les nouvelles en bref
La Régionnette du Pahyàkaminos quitte la Fédération et le Towtobroghi.
Suite au débat initié à Kovo par les Femmes toutobroges réclamant l’égalité des droits (notamment l’abandon du droit de vie et de mort du paterfamilias sur ses femmes et ses enfants), les plus montagnards d’entre nous ont déclaré qu’ils n’accepteront jamais que l’honneur des mâles puisse être ainsi remis en cause. Les autres régionnettes ont argué que la gloire ne se mesure pas en terme de soumission de la famille mais sur le champ de bataille. Cette scission intervient au moment où l’ennemi vénave accentue sa pression sur les bas du Chineblos et pirate les nouveaux moyens de communication mis en place en Umujo.
Rentrée tumultueuse du roi toutobroge
Le Roi est arrivé par avion de Madha à Madaduno. Suite à une banale dispute conjugale (un mari jaloux voulant tuer sa femme sur place), une bagarre s’est déclarée dans l’avion entre partisans de l’autonomie des personnes et de la libération des mœurs, et conservateurs hostiles à toute remise en cause des modes de vie traditionnels. Une substance corrosive ayant été déversée sur le plancher de l’appareil, celui-ci a subi une dépressurisation. Dans la confusion, quelques passagers n’ont pu respirer l’oxygène des masques prévus à cet effet ; on compte plusieurs blessés dont deux grièvement, actuellement soignés à l’hôtital militaire.
Le roi et ses compagnons ont fait passer à la douane, dit-on, de lourds bagages estampillés "valise dimplomatique", ce qui, avec l'épisode de la dispute, a également contribué à donner aux madhanais une image négative de nos populations. Rappelons que le village de Wikaramareko qui jouxte Madaduno est aux yeux des Madhanais une preuve supplémentaire de l'arriération de notre civilisation. Achevant de corrompre ce village insalubre, c'est là que les soldats de Madha viennent dépenser leur solde dans de vains plaisirs.
Difficultés diplomatiques
Sont-ce nos ambassadeurs qui ne savent pas comment se faire accepter, ou bien n'est-ce pas plutôt le racisme que nous, montagnards basanés par l'altitude, subissons de la part des Pays Extérieurs? Toujours est-il que les secrétaires porte-parole [ambassadeurs] MM. Duhnoleye et Kohshisamos ont été abandonnés un temps anormalement long respectivement par les officiels de l'Aldarnor et de Prya. Or, ces contretemps, intervenant au moment même où l'honneur des Toutobroges est contesté par une polémique interne (voir notre article sur la sécession du Pahyàkaminos), on voit mal le Towtobroghi ne pas prendre ombrage de la situation en criant que "son honneur est bafoué". Mais il faudra compter aussi sur le point de vue de la Volkonna avant de statuer sur cette crise.
mardi 4 octobre 2011
On sait un peu mieux ce qu'il y a en Umujo
Les nouvelles en bref
FEDERATION
http://umujo.xooit.fr, le nouveau réseau de communications internes de la Fédération d’Umujo, est maintenant opérationnel. Ce réseau est constitué au Towtobroghi d’une part de quelques téléphones satellite toutobroges, et d’autre part de bergers qui sifflent de sommets en sommets. Ce réseau permettra de rentre plus transparentes les décisions fédérales, voire même d’améliorer le développement du pays, estime-t-on à Kovo.
Lors de la présentation du nouveau réseau de communication, celui-ci a été piraté par l’ennemi héréditaire des Toutobroges, les Wenâwoy ou Vénaves, qui annoncent avoir fondé une République de Venavia et vouloir imposer la civilisation aux Tribus et aux Clans. Aussitôt, le Towtobroghi a décidé de renforcer ses frontières. La Vénavie pourrait tenter de se rapprocher soit du Pays des Ombres, car les habitants de celui-ci ont le même ancêtre qu’eux, soit même de la Volkonna, afin de mettre en échec la Fédération.
Suite au piratage des communications, le Towtobroghi prend des mesures de cryptage. On assure que la Venavia n’a aucune possibilité d’en connaître le concept. Un simple code de César est suffisant.
PAYS EXTERIEURS ET PAYS HORS FEDERATION
Les célèbres Rüdolf Fischer (Commandeur de la 2e Flottille) et Max Svalborg (fondateur du PNP en exil de CSH) ont pris contact avec la Fédération d’Umujo et projetteraient de se rendre un jour dans le pays, bien que de nombreuses affaires les retiennent dans les Pays Extérieurs pour longtemps.
Les ambassadeurs qui s’étaient rendus au Verlor, en Aldarnor et à Garonne sont rentrés. Alors que de nombreux pays du monde connaissent moult difficulté et se désagrègent, l’Umujo déplore la perte de l’Institut avec qui il entretenait, avant les tempêtes, des échanges commerciaux et scientifiques.
Le roi Sakroshelatos est toujours à Sharjah (Emirat de Madha), il vient de faire des achats de technologies de communications grâce à la vente d’un vaste terrain immobilier au centre de Kovo à l’Emirat. Les religieux omlaniens semblent construire une mosquée eux-même sur ce terrain. Ils ont prévu de bâtir grâce au savoir toutobroge une vaste hutte renforcée et toute décorée de peintures abstraites, le tout surmonté d’un minaret ; les ablutions pourront avoir lieu dans le torrent du Manchipa ; ils ont demandé une aide financière à l’Emirat pour mener leur projet à bien.
L’expédition madhanaise comprenant à son bord Amoros Pacumidon Ytna est revenue à Madaduno. Elle a visité l’Umlando du Sud, une région jusqu’ici inconnue de l’Umujo. Il y a là bas de curieux paysages fantastiques, des forêts très denses et à plusieurs étages, 95% d’humidité environ. Monsieur Ytna pense que le tourisme a peu d’avenir en Umujo. Mais ces forêts pourraient éventuellement être exploitées.
GRANDES REGIONS
L'implantation de la forteresse de Madaduno favorise le développement du village voisin de Wikaramarekos, surtout depuis que les Wenâwoy ont été mis en déroute par l'armée madhanaise. Des commerçants madhanais et toutobroges sont venus s'installer à Wikaramarekos et importent leurs marchandises de Madha. En outre, les riches toutobroges ont maintenant la possibilité de prendre l'avion pour se rendre à Sharjah. Wikaramarekos attire toutes sortes de commerces pour l'agrément des militaires: boutiques de souvenirs celtoïques, agences de crapahut, officines de druides, huttes de voyants et de sorcières, tripots et bordels ou encore bars et boîtes de nuit plantent leurs planches sur un espace qui demeure malgré tout boueux et riche en moustiques.
Les prospecteurs madhanais ont découvert du kanao dans les montagnes du Towtobroghi. Ce métal noir et lourd est normalement non conducteur, mais lors des tempêtes électro-magnétiques, il absorbe les rayonnements et change de forme en fonction du champ absorbé. Ce serait là l’explication de la déformation des paysages qu’on observe lors des tempêtes dites ontologiques. Le kanao pourrait être l’ « or noir » des celtoïques, tandis que ceux-ci ne peuvent actuellement espérer de vie meilleure qu’en tant qu’immigrés à Madha.
Les Volkonnènes pourraient envoyer un navire de commerce à destination du Towtobroghi afin d’initier les premiers rapports commerciaux d’envergure entre les deux Grandes Régions. Rappelons que la Volkonna est une civilisation axée notamment sur le commerce maritime, tandis que le Towtobroghi, qui ne possède quasiment pas de voie navigable, n’a pu avoir de débouché sur la Mer Morone que grâce à l’implantation récente d’une forteresse à Wikaramarekos Madaduno.
Au Towtobroghi, les mandatés des tribus se rassemblent pour préparer la Fête des Brekanoy (Tartans).
A cette occasion, la grande région entame les débats sur une refonte juridique : comment conserver le caractère romantique des coutumes toutobroges tout en remédiant aux excès que constituent les sacrifices humains, l’esclavage, le droit de vie et de mort de l’homme sur la femme et sur l’enfant… Un véritable bouleversement à l’initatives des Etrangers qui prennent part à la Fédération Républicaine de cette Grande Région.
lundi 26 septembre 2011
Les nouveaux ogham téléchargeables [conscript], ou comment faire galiwo avec les ohmigrawiye
Aujourd’hui est un beau jour, par Ohmi, car la Grande Région a retrouvé quoi? Ses ogham, son écriture traditionnelle qu'on appelle les gravures d’Ohmi (ohmigrawiye). Qu’est-ce donc ? Ce n’est pas difficile, ce sont les ogham toutobroges utilisés jusque très récemment par les Ewlakoy, la tribu à la réputation de savants. C’est la seule écriture du Towtobroghi, et on vient de la sauver de l’oubli. Et c’est le vieux druide Wohnatàpenodanos qui nous les a fait redécouvrir. Il paraît qu’on s’en servait pour la divination et la magie et que lui il en a conservé la tradition. De plus, tout le Towtobroghi porterait ici ou là de ces anciennes gravures. Alors, c’est Wehshikadra, la célèbre informaticienne, Izaora Krbinsky de son nom d’Etrâna, qui en a fait une police de caractère téléchargeable à : http://fontstruct.com/fontstructions/show/ogamido_v2. Bon, le Journal du Towtobroghi restera écrit en micromondien, rassurez-vous. Mais parfois on verra apparaître ça et là, outre quelques mots de gamzéfonique, quelques mots écrits avec les ohmigrawiye pour faire galiwo !
mercredi 21 septembre 2011
Comment que le towtàyeshi notre langue est proche comme du gaélusien!
La langue des tribus du Towtobroghi
Selon le linguiste Geoffroy Ghilelmo, notre towtàyeshi ou 'langue des tribus' est une langue celtoïque très proche du celtoïque commun ou du gaélusien. A tel point qu'il suffirait de trouver des mots gaélusiens, d'appliquer quelques règles de dérivation pour obtenir la langue telle qu'on la parle de par chez nous. Comme il existe des dialectes, difficile quand même de bien vérifier cela. Quoiqu'il en soit, le professeur a fait à Kovo, dans le Palais du Peuple, une conférence très intéressante qui marquera une étape dans l'esprit des aficionados de la culture toutobroge.
Le linguiste a commencé par parler de la prononciation de notre langue, puis de comment constituer le vocabulaire à partir du celtoïque et du gaélusien, ensuite de l'onomastique et de la composition des noms propres, puis enfin des éléments de grammaire et de la dérivation). Nous retranscrivons ici ses notes:
PRONONCIATION DU TOWTàYESHI
'sh' = 'ch' comme dans cheval
'ch' = 'tch' comme dans yatch
'gh' = 'dj' comme dans gadjé
'j' = 'j' comme dans jambe
'u' = toujours 'ou'
'an', 'en', 'in', 'on', 'un' = ne sont jamais nasalisés, mais prononcés comme 'ane', 'éne', 'ine', 'one', 'oune'
'r' est roulé
'h' = on allonge la voyelle qui précède
'à' = se prononce 'a', c'est juste une trace d'un ancien 'o'
'^' = sert à noter l'accent tonique, il n'allonge pas la voyelle!
finales 'os' et 'on' = il n'y a que dans quelques dialectes que les consonnes finales sont prononcées, la plupart du temps les deux finales citées sont prononcées 'o'.
Dialectes:
'ch' : parfois prononcé 'k'
'gh' : parfois prononcé 'g'
'sh' : parfois prononcé 't'
'j' : parfois prononcé 'd'
'à' : parfois prononcé 'o'
'nt' : parfois prononcé 'nd'
'nk' : parfois prononcé 'ng'
'mp' : parfois prononcé 'mb'
'h' : parfois, au lieu d'allonger la voyelle précédente, soit on gémine la consonne suivante, soit l'accent est reporté sur la syllabe qui suit, soit encore on remplace 'h' par 'y' après certains 'a' et après 'e', 'i', et par 'w' après certains 'a' ou après 'o' et 'u'
REGLES DE TRANSFORMATION DU GAELUSIEN (OU CELTOÏQUE) EN TOWTàYESHI
t + e > she, ex: uateis (prophète) > washe; temellos (obscurité) > shemelos
t + i > shi, ex: tigernos (prince) > shighenos; pettia (pièce) > peshi
n + t + e > nche, ex: antenna (piège) > anchena
n + t + i > nchi
n + d + e > nghe, ex: andesondo (là bas) > anghesondo
n + d + i > nghi, ex: sindiu (aujourd'hui) > shinghî (sin est considéré comme préfixe, l'accent porte sur la seconde syllabe)
n + t + i + o > nchiyo > ex: karantioi (amoureux) > Karanchiyoy (nom d'une tribu réputée pour ses moeurs légères)
c + e > che, ex: cedos (prompt) > chedos
c + i > chi, ex: ocios (rapide) > ochi; toncia (succès) > tonchi
g + e > ghe, ex: tigernos (prince) > shighenos
g + i > ghi, ex: brogios > broghi; singis (svelte) > shinghi (étique)
s + e > she, ex: senos (prospérité) > shenos; senmo = musique (shehmo)
s + i > shi, ex: singis (svelte) > shinghi
d + e > je, ex: dexsiuos (Sud) > jehshiwos
d + i > ji, ex: dicantlo (récitation) > jikântlo; sudia (suie) > suji; bagaudis (rebelle) > bagowji; badiato (inondation) > bajito
HIATUS (SUITES DE VOYELLES)
- Maintien de l'intervocalique ou de l'initiale 'w' ou 'y';
uateis (prophète) > washe;
iaccos (prospère) > yakos
dexsiuos (Sud) > jehshiwos
- ‘a’ ou ‘e’ + ‘u’, waw > ‘ow’, ex: teutates > towtashe
auetos (persévérant) > owatos
acaunos (pierreux) > akownos
bagaudis (rebelle) > bagowji
- ‘a’ ou ‘e’ + ‘i’, jod > ‘ey’, ‘iy’
talayaka = lieu dangereux > taleyaka
- Sauf cas évoqués, voyelle 1 + voyelle 2 > voyelle 1,
ex: brogios (pays) > broghi;
ocios (rapide) > ochi;
uateis (prophète) > washe;
glanio (pureté) > glani;
coelios (présage) > koli;
gaippos (possesseur) > gapos
sudia (suie) > suji
brogios > broghi
laidos (poème) > lados
sindiu (aujourd'hui) > shinghî (sin est considéré comme préfixe, l'accent porte sur la seconde syllabe)
GROUPES CONSONNANTIQUES
S INITIAL (voir aussi ACCENT)
's' initiale devant consonne devient 'a', l'accent n'étant plus sur la première syllabe mais la seconde, il convient alors de le marquer d'un '^' sauf si la voyelle est suivie d'un 'h' auquel cas on sait qu'elle est accentuée
srocno (parfum) > arohno
spruto (ruisseau) > aprûto
stator (artiste) > atâtoa
'L' DEVANT CONSONNE
'l' + consonne > 'w' + consonne
ex: altros (professeur) > awtros
belsa (prairie) > bewsa
balcos (orgueilleux) > bawkos (également nom de la tribu disparue des Bawkoy)
GEMINEES
Simplification des géminées :
ex: iaccos (prospère) > yakos;
connacos (prudent) > konakos;
gaippos (possesseur) > gapos;
temellos (obscurité) > shemelo
TAU GAULOIS
- ‘th’ (tau gaulois également orthographié thêta ou double 's' ou double 'd' barré) > s (et est traité comme un 's' devant 'a' 'o' 'u', comme 'c' devant 'e' 'i'),
ex: comratho (pacte) > kohraso
cathis (haine) > kachi
- Il est considéré comme un groupe 'ts' devant consonne y compris liquide, ce qui ne permet pas sa conservation devant une liquide :
breithra (dispute) > brehra
OCCLUSIVE + LIQUIDE
conservation des groupes de consonnes ‘occlusive + liquide’, et ‘nasale + occlusive’ :
bracnos (pourri) > brahnos
labrarios (orateur) > labrari
dicantlo (récitation) > jikântlo
geistlos (otage) > ghehtlos
AUTRES GROUPES DE CONSONNES
sauf cas évoqué, ‘consonne 1 + consonne 2’ > ‘h + consonne 2’ si la syllabe précédant le 'h' est accentuée (voir ACCENT), sinon devient : ‘consonne 2’ sans ‘h’
ex: tigernos (prince) > shighenos
uertacos (précieux) > wehtakos
bracnos (pourri) > brahnos
adgnatios (philosophe) > ahnashi
comratho (pacte) > kohraso
dexsiuos (Sud) > jehshiwos
sestamo (résistance) > shehtamo
LETTRE 'X'
(En gaulois, 'x' se prononçait comme la jota espagnole devant consonne, et comme 'ks' en position intervocalique.) Un 'x' est considéré comme une suite 'ks' en position intervocalique :
uxisamos (suprême) > uhshisamos
il est normal qu'il chute devant une consonne :
dexsiuos (Sud) > jehshiwos
excondos (absurde) > ekôndos (normal)
ACCENT (voir aussi S INITIAL)
L'accent est sur la première syllabe de la racine, cependant s'il existait un 's' initial devant une consonne, celui-ci s'est transformé en 'a' inaccentué et l'accent porte alors sur la seconde voyelle. L'accent est indiqué par '^' sauf s'il est sur la première syllabe du mot (parce que pas de préfixe) ou si la voyelle est suivie par un 'h' :
an + region (anarchie) > arêghi
ad + genia (tempérament) > aghêni
di + cantlo (récitation) > jikântlo
com + nertos (robuste) > konehtos (graphie simplifiée pour konêhtos)
srocno (parfum) > arohno
spruto (ruisseau) > aprûto
SIMPLIFICATION DES FINALES (DEPEND DES DIALECTES)
En général :
- après un 'i' les finales 's' et 'n' s'amuissent: brogios > broghis > broghi
- après un 'e' les finales 's' et 'n' s'amuissent: teutates > towtashe
- cependant le suffixe 'men' conserve sa finale, ex: romen (prodige)
- après un 'u' les désinences 's' et 'n' s'amuissent: dubus > dubu
- le neutre terminé par 'on' prend la finale 'o' et devient féminin (3e décl. thème nasal)
ex: regidunon (palais royal) > reghedono (grotte royale), accusatif reghidoneni
tamon (peste) > tamo (acc. tameni)
- 'r' finale devient 'a'
ueuer (écureuil) > wowea (3e décl. thème en ‘r’)
stator (artiste) > atâtoa (idem)
REGLE D'OUVERTURE DES VOYELLES
Les voyelles s'ouvrent d'un cran en position post-tonique avant la finale SAUF :
- lorsque la voyelle témoigne d'un hiatus simplifié
- devant 'n', 'm', 'y', ou 'w' ou devant un groupe consonantique
- ‘o’ ou ‘u’ devant ‘p’ ou ‘b’
- ‘e’ ou ‘i’ devant ‘k’ ou ‘g’ (g dur)
- après un 'ch'
- un 'e' ne passe pas en 'a' après 'sh' ;
mais le préfixe ‘are’ devient ‘ara’ (même en position post-tonique si composition) :
regidunon (palais royal) > reghedono (grotte royale)
cassiciatis (parc à chevaux) > kashechishi, puis par simplification > kahcheshi (parc à animaux) (accent sur premier 'a', donc ouverture du premier 'i' en 'e', simplification du hiatus 'ia' en 'i', passage de la séquence 'ci' à 'chi', conservation de la fermeture de ce 'i' après 'ch', passage de la séquence 'ti' à 'shi', disparition de la désinence 's' après 'i', conservation du degré de fermeture en finale, d'où cassiciatis > kashechishi, qui sera simplifié en kahcheshi selon la règle exposée plus bas)
insepo (parole) > ihshepo (degré de fermeture de 'e' conservé après chuintante 'sh')
dexsiuos (Sud) > jehshiwos (le 'i' ne s'ouvre pas devant 'w')
auetos (persévérant) > owatos ('a' se ferme devant 'w', 'e' s'ouvre en 'a' en position posttonique)
ramedon (route) > ramado (sente, cheminement, long voyage périlleux) ('e' s'ouvre en 'a' en position posttonique)
uidubios (serpe) > widobi (conservation du 'w' en position initiale, ouverture du 'u' en 'o' en position post-tonique, simplification du hiatus 'io' en 'i', chute de la finale 's' après un 'i')
aremerio (précaution) > aramâri
senicommenio (tradition) > shenikomeni > shenkomeni (conservation du degré d'ouverture de la voyelle devant nasale ainsi que devant vélaire, par suite, le 'i' suivant une syllabe accentuée tend à disparaître)
aredercos (remarquable) > aredehkos (are + dercos, où dercos est la racine, donc l'accent porte sur la troisième syllabe, le 'e' de dercos demeure fermé devant un groupe consonnantique, par suite, le 'r' devant consonne devient 'h')
ambignatos (représentant) > ambinâtos (ambi + gnatos où ambi est préfixe, donc accent sur le premier 'a', le 'i' demeure fermé devant un 'g', ensuite le groupe de consonne est réduit)
badiato (inondation) > bajito ('i' est en fait issu de 'ia', il ne peut pas s'ouvrir)
enguina (ongle) > enguna (même remarque que préc.)
aremoricos (maritime) > aramôrikos (are- est préfixe mais il passe à ara-, accent sur 'mor', 'i' ne s'ouvre pas devant 'k')
uic-aremoricos (village maritime) > wikaramarekos
SIMPLIFICATIONS
- Les suites de syllabes chuintantes ont tendance à être simplifiées et refaites avec un 'h' sur la voyelle accentuée :
cassiciatis (parc à chevaux) > kashechishi > kahcheshi (parc à animaux)
rigisedon (royaume) > righishedo > rihchido
drucigena (méchanceté) > druchighena > druhchena
- Le 'i' suivant une syllabe accentuée tend à disparaître, sauf avant un groupe de consonne simplifié. Il est également conservé pour éviter de recréer des groupes de consonnes qui ont déjà fait l'objet d'une réduction.
senicommenio (tradition) > shenikomeni > shenkomeni (car la séquence 'nk' existe)
senister (ancêtre) > shenishea (car le groupe ‘st’ était complexe)
FORMES PARTICULIERES
- ‘nouientos’ (nouveau) devrait donner ‘nôyentos’, mais on a : ‘niyêndos’
- ‘palios’ (cailloux) devrait donner ‘pali’, mais on a ‘pahyos’ (CF Pahyàkaminos, le chemin caillouteux, nom d’une régionnette)
- certains dialectes ont introduit des viariantes ‘nd’, ‘mb’ et ‘ng’ pour ‘nt’, ‘mp’ et ‘nk’.
Il peut y avoir plusieurs formes pour un même mot:
ex: gutuator (/ *gutuater) > gututoa / gutushea
shenihtriye, shenitre (ancêtres)
SENS DES MOTS
Le sens de certains mots évolue de façon ‘primitive’, traduisant la pauvreté ou l'archaïsme du pays :
cassiciatis (parc à chevaux) > kahcheshi (poulailler)
singis (svelte) > shinghi (étique)
regidunon (palais royal) > reghedono (grotte royale)
ramedon (route) > ramado (sente, cheminement, long voyage périlleux)
clamos (malade) > klamos (moribond, mourant)
Le caractère surnaturel du pays a fait changer le sens de certains mots :
excondos (absurde) > ekôndos (normal)
iegis (glace) > yeghi (glace, surnaturel)
REGLES DE COMPOSITION (NOMS COMPOSES)
Les noms toutobroges sont généralement formés de deux éléments, l'un est antérieur et l'autre postérieur.
Lorsque deux noms se succèdent A-B, cela signifie "le B de A".
Les adjectifs sont suffixés au nom.
Dans un mot composé, l'accent porte sur la première syllabe de la racine du premier mot.
Par suite, si l'on veut bien faire, on applique notamment la règle d'ouverture des voyelles post-toniques.
La finale d'une nom, quand celui-ci est préfixé, se ramène aux seules voyelles o-/à- et e-/i-.
Devant une voyelle, la finale o-/à- est éludée.
Cette finale est 'o' devant une nasale, une labiale, 'w' ou 'l'. Elle est 'à' dans les autres cas.
Exemple de composition :
towtos = tribu ; yehshi = langue, langage ; towtàyeshi = la langue des tribus
katu = combat ; wehtos = miracle ; Katuwetos = Miracle du Combat
iwalakos = cri de victoire ; sakros = sacré ; Iwalakàsakros = Cri de Victoire Sacré
ahtos = ours ; weros = véritable ; Ahtowaros = Ours Véritable
neblos = nuage ; oba = beauté ; Nebloba = Beauté de Nuage
QUELQUES ELEMENTS DE GRAMMAIRE
/ = variantes dialectales
DECLINAISONS
N = nominatif et vocatif (sujet)
A = accusatif et datif (COD, pour, à, vers)
G = génitif, locatif, instrumental, sociatif, comitatif (de, dans, avec)
1ere déclinaison (plutôt masculin) singulier et pluriel
N = o(s) = oy / i
A = o(n) / u = u
G = e / i = u(s) / owi(s)
2e déclinaison (plutôt féminin)
N = a = ay / as
A = i = abo
G = iya / as = ano / abi
3e déclinaison (masculin ou féminin)
N = i(s) = eye / e(s)
A = i / e = ebo
G = e(s) / o(s) = iyo / ebi
3e, thème nasal (plutôt féminin)
N = o = one(s) / oneye
A = oni = embo
G = ene(s) / eno(s) = eniyo / embi
3e, thème en 'r' (plutôt masculin)
N = a = re(s) / reye
A = ri = rebo
G = re(s) / ro(s) = riyo / rebi
CONJUGAISON
S = singulier
P = pluriel
m = masculin
f = féminin
- Les pronoms sont souvent utilisés, sauf aux premières personnes où ils sont rares
1 = (mi)
2 = tu
3m = a
3f = shi
1P = (anî)
2P = su(s)
3pm = i
3Pf = shi
- On recourre toujours aux désinences verbales
1 = -(o)mi
2 = -(e)(s)
3m = -(e)
3f = -(e)
1P = -(o)ma / -(o)mos
2P = -(e)she
3Pm = (o)(n)
3Pf = (o)(n)
VERBE RONFLER (ancien thème en -o/e-)
(MI) AREHNOMI
TU AREHNE
A AREHNE
SHI AREHNE
(ANÎ) AREHNOMA
SU AREHNCHE
I AREHNON
SHI AREHNON
VERBE COURIR (ancien thème en -o/e-, archiphonème t/sh)
(MI) RETOMI
TU RESHE
A RESHE
SHI RESHE
(ANÎ) RETOMA
SU RESHESHE
I RETON
SHI RETON
VERBE PRIER (ancien thème en -i-)
(MI) WEJIMI
TU WEJIYE
A WEJIYE
SHI WEJIYE
(ANÎ) WEJIMA
SU WEJISHE
I WEJIYON
SHI WEJIYON
VERBE AIMER (ancien thème en -a-)
(MI) KARAMI
TU KARA
A KARA
SHI KARA
(ANÎ) KARAMA
SU KARASHE
I KARAN
SHI KARAN
VERBE ETRE (irrégulier) : la plupart des pronoms personnels y sont facultatifs
1 (mi) imi
2 tu (e)shito
3m (a) (e)shi
3f (shi) (e)shi
1p (anî) emeshi
2p su (e)hsu
3pm (i) shenchi
3pf (shi) shenchi
AUTRES TEMPS / MODES (à compléter)
subjonctif : infixe -s'
désidératif : infixe -shiye- ou -shiyo-
prétérit : suffixe -u ou -i
préverbe : to-
CONJUGAISON DES PREPOSITIONS
Comme dans les langues celtoïques, les prépositions se conjuguent, ex. avec KANCHI ('avec'):
avec moi = (MI) KANCHIMI
avec toi = TU KANCHI
avec lui = A KANCHI
avec elle = SHI KANCHI
avec nous = (ANÎ) KANCHIMA
avec vous = SU KANCHISHE
avec eux = I KANCHI
avec elles = SHI KANCHI
ACCORD DE L’ADJECTIF EN GENRE ET EN NOMBRE
EXCEPTION : L’ETAT TRANSITOIRE MARQUE PAR L’INVERSION DU GENRE
Pour marquer un état transitoire, on inverse le genre de l’adjectif:
Si c’est un homme qui parle, il dira ‘imi ishetos’ = ‘je suis soiffard’ pour signifier qu’il est alcoolique, mais ‘imi isheta’ ‘je suis soiffarde’ pour signifier qu’en ce moment il réclame du vin. Et inversement pour une femme (respectivement ‘imi isheta’, ‘imi ishetos’).
On inverse de même le genre après le nom :
wiros ishetos = un homme alcoolique
wiros isheta = un homme voulant boire
bena isheta = une femme alcoolique
bena ishetos = une femme voulant boire
DERIVATION
Le suffixe s'infixe généralement avant la déclinaison qui est souvent conservée. Les colorations en ‘o’ s’effacent devant le féminin en ‘a’.
- fonction (métier) : -dan-os/a
galumi = je crie ; galodanos = crieur
yakomi = je guéris ; yachedanos = guérisseur
- celui ou celle qui fait quelque chose (dérivé du verbe) = -on-os/a
preyami = j'achète ; preyonos = acheteur
tepomi = je fuis ; teponos = fuyard
- celui ou celle qui est caractérisé par une chose = -(y)et(o)-
boshi = bosse ; boshiyetos = bossu (féminin boshiyeta, voir accord de l’adjectif)
itos = soif ; ishetos = soiffard
- habitant de : -owo- / -oyo- / -ashi-
Kondatlowikos = Kovo (nom d'un village) ; kondatlowikashi = habitant de Kovo
Towtobroghi (nom d'une grande région) ; towtobroghiyowa = habitante du Towtobroghi
- qui frappe par une chose, qui est puissant par : -biyo-
glani = diamant ; glambiyos = dragon
talamaka = masque magique ; talamakabiyos = sorcier masqué
- collectif : -anchi(yo)-
watos = prophétie ; watanchi(yo(s)) = ensemble des prophéties, prévisions
shewto = regard ; shewtanchi(yo(s)) = ensemble des regards, examen
cheluno = récipient ; chelunanchiyo = cuisine
shenkomeni = tradition ; shenkomenanchi = héritage traditionnel
- nom de lieu : -yako-
itos = soif ; itoyakos = les Enfers
kru = sang ; kruyako = champ de bataille
lohga = trace ; lohgeyaka = piste (de chasse)
nochi = nuit ; nochiyako = les Enfers
tala = hardiesse ; taleyaka = lieu dangereux
- ceux qui viennent de : -no- / -iko- ( ‘n’ + ‘iko’ > ‘nko’)
Mada = pays de Madha ; madanos, madankos = homme originaire de Madha
komeni = mémoire ; komeninos, komenkos = initié ou futur initié
briga = montagne ; briganos, brigikos = celui qui vient de la montagne
eri = lointain (masc.) ; erina, erika = jument
- diminutif familier (hypocoristique) : -ilo-
kantlari = musicien ; kantlarilos = petit musicien
sua = soeur ; surila = soeurette
- dérivé patronymique : -iy-os/a / -in-os/a / -ak-os/a / -yak-os/a
Kohshisamos > Kohshisamiya = fille de K.
Sakroshelatos > Sakroshelatinos = fils de S.
boshiyetos = bossu ; boshiyetaka = la fille du bossu
lundi 19 septembre 2011
L'actualité en bref
A l'initiative du Collectif Festif Grand-Régional (Towtobroghi), y' est prévu prochainement de proclamer un jour de Fête des Cultures Micromondiales. Mais la Grande Région semble présentement trop isolée pour pouvoir donner à l'événement la moindre portée intermicronationale. En tout cas, ce collectif-là a décidé d'inviter les diverses tribus de la contrée-là à défiler bientôt (mais on ne savons quand) à Kovo avec leurs différents tartans dont les couleurs sont toujours symboliques et pleines d'enseignements, par Towtashe. Même les gamzéfonistes et les Ehtranoj kovdevenaj y'ont constitué leur propre tartan aux couleurs de l'espoir, de la mysticienté et du sociétalisme. Les lépreux y promettent de ne pas être en reste, et de faire entendre mêmement leurs revendications avec quelque tartan de leur invention.
Le Congrès des Druides Diurnes du Towtobroghi a adopté à l'unanimité une motion reprochant à la "Cellule de base de ceux qui s'intéressent aux affaires étrangères" le manque de prise en compte de la bienveillance universelle dans les affaires étrangères; appelant à une plus grande élévation spirituelle et à recentrer la vie du pays sur celle-ci, elle affirme que la vocation du Pays des Tribus n'est pas de se mêler des querelles du monde mais, en pratiquant l'auto-rabaissement, d'épuiser l'agir toutobroge et de viser à la libération du cycle des réincarnations.
Manifestation de lépreux à Kovo: le Collectif des Lépreux en Lutte réclame le respect des promesses qui leur ont été faite pour les faire déménager de Praulejo à Kunvenega la Malproksima.
samedi 10 septembre 2011
La première prière d'auto-rabaissement de Gawshepos dans la version de Sheytukontakoy
Voici la version de Sheytukontakoy du Sakrolados, la prière de Gawshepos visant à débuter le rabaissement du soi illusoire et à célébrer tous les êtres du Cosmos; il s'agit de la prière la plus commune du culte ahyanamoni répandu dans le Towtobroghi
Devant toi, ô Trifrons, je me prosterne.
Devant vous tous, ô tous les Etres, en m'inclinant au sol, je célèbre la formule!
Louange à la Formule et Formulation de l'univers!
Me voici le plus obscur observant de la Formule
Par Laquelle ces fumigations sacrées vont à tous les Êtres,
Par Laquelle s'ouvre le passage à travers le temps et l'espace,
Par Laquelle les Êtres mortels communient avec leurs Âmes dans le territoire de l'Esprit
Ô Flamme, dieu de la Formule, à mon tour obscur, je répète le mot "Flamme",
Et, aussitôt, parToi, la Flamme sourd, elle accomplit un pas qui est le Nemeton,
Et ce pas, par son scintillement de feu et d'eau, révèle soudain, hiérophanie, la poésie qui est la grâce.
Me prosternant dans la Ténèbre, je louange cette Âme de poésie pour tous les Êtres,
Dès lors, ô Âme sise dans la poésie, tous les Êtres trouvent asile en Toi!
Ô Flamme, dieu de la Formule, à mon tour obscur je répète le mot "Flamme",
Et, aussitôt, par toi, la Flamme sourd, elle accomplit un pas qui est la Chasse.
Les traces et signes de cette proie révèlent soudain, hiérophanie, la manifestation de la proie qui est la grâce.
Me prosternant dans la Ténèbre, je louange cette Âme de manifestation de la proie pour tous les Êtres,
Dès lors, ô Âme sise dans la manifestation de la proie, tous les Êtres sont par Toi recréés!
Ô Flamme, dieu de la Formule, à mon tour obscur, je répète le mot "Flamme",
et, aussitôt, par toi, la Flamme sourd, elle accomplit un pas qui est l'Elan vital en ce monde.
Et la souffrance vitale révèle soudain, hiérophanie, le sacrifice d'accomplissment du dessein vital qui est la grâce.
Me prosternant dans la Ténèbre, je louange cette Âme d'accomplissment de l'Elan vital pour tous les Êtres,
Dès lors, ô Âme sise dans l'accomplissment du dessein vital, Tu es du miel pour tous les Êtres!
Ô Toi qui résides dans la Ténèbre, Flamme impérissable de Lugos, Foudre inextinguible de Tarané,
Accorde poésie, don de la proie et élan vital à tous les Êtres;
Tu es domination et puissance des dharmas et Tu es l'Océan des Oeuvres!
mardi 6 septembre 2011
L'actualité en bref
Un nouvel institut cartographique travaillerait sur la question controversée des contours du pays.
Après une brève ouverture (quelques jours) des canaux de communication des futures institutions cartographiques du Micromonde Francophone, ceux-ci ont été à nouveau coupés pour une maintenance de quinze jours. Seuls les messages techniques peuvent y transiter. (Mais les canaux de communication de l'IGM seraient opérationnels.)
Le Secrétaire Général Sakroshelatos LXXVIII, en étape à Wikaramareko, a prononcé le 2 septembre le discours de clôture du Ier bilan trimestriel de la Grande Région Autonome du Towtobroghi, discours retransmis par téléphone satellite à Kovo et dans lequel il donne les raisons du danger de chaos et d'effondrement qui menace les micronations les moins peuplées dans un contexte intermicronational en crise et où les canaux de communication multilatérale manquent cruellement.
Les Hommes-Bêtes Sauvages et les Néandertaliens l'affirment: la Grande Région Autonome de la Volkona n'a pas souffert des tempêtes ontologiques. Elle n'a subi aucun chaos. Son commerce maritime est toujours florissant. (Difficile pour le moment d'en savoir plus.)
Suite à l'attaque le 17 août par les Wenâwoy contre les Kohboy Sowloseney, le héraut trépané Shenihtroli est arrivé à Kovo avec la tête du washinghetri Komenalashe mort pour la gloire toutobroge.
Le Towtobroghi s'est doté de nouvelles armoiries (à nouveau!)
Les religieux omlaniens sont arrivés à Kovo après une longue remontée des gorges de Manchipa. En attendant la construction de la future mosquée, ils tentent de trouver un bâtiment en dur et des auditeurs pour commencer leurs prêches.
L'armurerie de la base de Madaduno a été cambriolée le week-end dernier. Seules quelques armes à feu et des munitions ont été volées. L'action a été revendiquée par un groupe jusqu'ici inconnu: le KSBC (Cellule de combat contre l'oppression.) Dans son communiqué de revendication, le KSBC a précisé qu'il s'efforce de doter ses combattants d'armes modernes. L'action a révélé que la base madhanaise vivait jusqu'ici dans une relative quiétude, malgré la présence suspecte à ses abords, par moments, d'humanoïdes Wenâwoy.
Le lendemain, les Wenâwoy étaient également passés à l'attaque mais, n'ayant aucune arme à feu, étant du reste notoirement désorganisés, et, de plus, la base étant en alerte, ils ont été facilement mis en déroute par l'armée madhanaise. L'Emir Mustapha II Benyaya a aussitôt envoyé un de ses conseillés spéciaux pour une mission de rétablissement de l'ordre.
Des prospecteurs madhanais sont arrivés à Madaduno. Pendant qu'ils remontent les gorges, ils embauchent quelques guides dans le but de prospecter les montagnes où, pensent-ils, il y a probablement des métaux. Les Toutobroges mentionnent l'existence d'un métal inconnu et noir: le kanao, qui aurait des propriétés étranges.
Le voyageur Amoros P. Ytna recherche des lieux propices au tourisme ainsi qu'un prêt important. Il s'est mis en relation avec les prospecteurs pour emporter un appareil photographique sophistiqué afin de photographier le bord méridional de la Mer Intérieure.
dimanche 4 septembre 2011
Le premier bilan trimestriel du Towtobroghi conclut que l’Umujo et les micronations les moins peuplées sont en danger
Version dernière et officielle du discours, par le Secrétaire Général Sakroshelatos LXXVIII, à Wikaramareko, de clôture du 1er bilan trimestriel de la Grande Région Autonome de Towtobroghi du pays d’Umujo.
Compagnons
En tant que Secrétaire Général de l'Umujo, vous m'avez chargé de la tâche de prononcer le discours de clôture du premier bilan trimestriel de la Fédération d'Umujo. Je rends hommage à l'immense travail réalisé par les différents secrétariats agissant au nom de la Fédération et pour son développement, travail vis-à-vis duquel mon discours, en souhaitant qu'il soit quelque peu digne de toute l'oeuvre accomplie, n'a d'autre mérite que de présenter le plus succintement qui soit les grandes lignes.
Car la principale dimension de notre pays est bien cette coopération commune horizontale de tous et de toutes, chacun à sa mesure et dans son domaine de prédilection, afin d'ériger, pierre après pierre, la Colline de notre Avenir. Telle est bien la Coutume qui assemble les Tribus. Et, par Towtashe, mon coeur se réjouit sept-vingt fois de cela !
Comme vous le savez, notre micronation s'est constituée à partir du moment où des Etrangers, des gens des Pays Extérieurs, ont traversé les montagnes du Yeghiglahtay et sont arrivés au lieu qu'ils ont nommé Ekenirejo, le "lieu par lequel on commence à entrer [dans le pays]", nom que les Toutobroges ont changé en Ekelirejo, le "lieu d'où l'on commence à sortir [du pays]".
Avant cela, il n'y avait en Umujo-Towtobroghi aucun souvenir de l'écriture ni de la roue, et aucune connaissance du travail à chaud du métal autre que le bronze. Nous n'avions aucune conscience de l'existence même des Pays Extérieurs ni de la technologie prodigieuse qu'ils ont accumulé grâce à leur science.
Les Etrangers ont traversé le Yeghiglahtay sur les traces de leur prophète Gamzefon, à cause de légendes qui leur laissaient penser qu'il avait dû suivre ce chemin dans la forêt Almasonienne que nous appelons Alimâsa. Ces Etrangers ont reconnu en notre héros légendaire Gawshepos leur prophète, et en la langue initiatique du drudayeshi protocolaire une langue dérivée du Gamzéfonique.
Ces Etrangers nous ont persuadés de la nécessité de constituer un "Etat" pour préserver nos intérêts vis-à-vis des Pays Extérieurs. Cependant, notre pays étant trop peu peuplé et trop montagneux, l'idée même d'autorité nous est demeurée étrangère, car, comme vous le savez, chez nous, Toutobroges, les druides, guerriers et cultivateurs-bergers-chasseurs sont sur le même plan, et la femme a autant de droits que l'homme, et chacun peut exprimer ses vues au conseil tribal qui prend ses décisions, de façon informelle, à l'unanimité. Un savant d’un pays extérieur a prétendu qu’ainsi nous nous serions éloignés de l’esprit de nos ancêtres gaélusiens-celtoïques, qui étaient hiérarchisés, mais nous, depuis l’origine, par Donchena, nous ne connaissons pas d’autre manière de vivre que la nôtre.
Donc, c'est ainsi que s'est réuni et constitué à Kunvenega Vilaĝo [Kovo], le 23 mai 2011, le Congrès fondateur de notre Fédération. En effet, la solution d'une fédération traditionnelle des tribus s'est naturellement imposée à l'esprit des populations, sur le modèle fédéral qui organise ces mêmes tribus de bas en haut, afin de constituer le vaste ensemble social du Towtobroghi ou "Pays des Tribus", ainsi que de l'Umujo.
Ce travail fut, en réaction, rendu plus nécessaire encore, accéléré par l'incursion dans le Pahyàkaminos de mercenaires envoyés par des multinationales dans le but de prendre politiquement le contrôle de cette Régionnette extrême-occidentale et ensuite de tout le pays. Mais les Toutobroges, grâce à la nature rude du climat, à leur connaissance du terrain, ainsi que grâce à leur courage légendaire, ont réussi à défaire ces mercenaires et à s'emparer de leurs armes à feu et du peu de munitions qu'il restait à l'issue de ces combats.
Dans l'intervalle, la Fédération d'Umujo a adhéré à NationStates, un vaste ensemble de micronations anglichophones. A cette époque, le Towtobroghi et l'Umujo étaient concrètement une seule et même entité: les Secrétariats de l'un et de l'autre étaient confondus, même si la conscience du caractère supra-régional de la Fédération commençait d'émerger lentement. Les quelques Etrangers présents dans le pays ont eu un rôle majeur dans la constitution de cette Fédération et dans les charges de Secrétariats. C'est à cette époque que remonte l'adoption du Gamzéfonique comme langue officielle et langue de travail au sein de la fédération.
A partir de là, tout resta à construire et à faire pour sortir le pays de son état d'hypodéveloppement.
Les parolkomisiitoj [porte-paroles, ambassadeurs] qui furent envoyés à NationStates, ce très lointain et gigantesque ensemble de parlements anglishophone, se sont retrouvés perdus linguistiquement, et même au sens propre, dans ces immenses assemblées où l'on prononçait, un peu en les criant pour tenter de se faire entendre, des discours sur les nations qui n'étaient pas toujours confirmés sur le terrain.
Il fallait, dans NationsStates, adhérer à l'une des innombrables Régions pour connaître un parlement de taille quelque peu humaine. L'Umujo a opté pour l'un d'eux qui se réclamait de la démocratie directe, mais qui, en fait, ne faisait rien d'autre que discuter dans le langage du démon Ehkludos sous l'égide d'un homme politique charismatique qui s'occupait seul des choses sérieuses de la Région.
Hélas, malgré ces deux efforts d’adhésion, aucun de nos contacts directs avec d'autres micronations ne s'est suivi de relations diplomatiques effectives. Mais nous, notre but n’était pas de siéger ici ou là, mais bel et bien de développer le pays ; cela n'était pas possible. Nous avons donc quitté NationSates.
Après un mois d'interrogations, d'études, l'Umujo-Towtobroghi demandait à l'Archipel du Micromonde la reconnaissance de son territoire, ce que nous obtînmes à l'unanimité de la part des pays votants à notre sujet.
C'est un travail acharné de notre diplomatie qui a réussi à sortir le pays de l'obscurité. Le premier pays qui nous secourut fut le Meniro, car il nous permit d'acquérir des céréales afin de garantir les quelques élèves, que nos Etrangers à nous formaient à l'écriture, contre le risque de famine.
Ensuite, le Verlor nous a envoyé des livres de classe et deux dirigeables. Cela a sauvé le programme d'alphabétisation et permis à notre diplomatie de voyager parcimonieusement par les airs.
En partie grâce à cela, moi-même, je suis venu à Madha sur l'invitation de l'Emir, et j'ai pu négocier de nouveaux contrats. En résumé: il s'agit de l'importation de livres notamment de science, d'échanges de gens de métier spécialisés, de formation militaire... des choses essentielles pour sortir le pays de son état de faiblesse.
Les druides ont pris conscience que les Pays Extérieurs ne vivent pas sous la protection de la Coutume; les druides ont donc décidé que notre littérature orale traditionnelle devait être notée, étant donné que les peuples Autochtones ont laissé peu de traces et quasiment aucun écrit dans les autres pays du micromonde et ont d'ailleurs été pour la plupart exterminés et niés. — La notation de toute notre littérature orale est un chantier immense qui s'étalera sur plusieurs années en demandant un travail constant. —
Ce fut une époque presque radieuse, où tout semblait enfin démarrer. Le pays de la Volkona [situé quelque part en Umujo septentrional], belle surprise, envoya son Prince en personne afin de rejoindre la Fédération, et je remis solennellement en tant que Roi des Tribus un OEuf Cosmique [oursin fossile] à cet illustre envoyé pour son pays, afin que cet OEuf Sacré veille toujours sur la Volkona.
Cette adhésion nous obligea quant à nous à distinguer clairement ce qui relevait de l'Umujo et ce qui était du Towtobroghi. A préciser quels étaient les compétences et Secrétariats de chaque entité.
Mais l'Archipel du Micromonde était à l'origine l'héritier d'une tradition de micromonde avantageant les micronations les plus peuplées et les plus dynamiques. Il fut reproché à M. Dominguez, par d'autres représentants, de prendre trop d'ascendant sur le micromonde et d'en modifier l'esprit. Il lui fut réclamé que la gestion cartographique ne soit plus en rien (de près ou de loin) du ressort de quiconque, mais qu'elle appartienne au démon Ehkludos [?].
— Trop souvent, en effet, les politiciens, autoproclamés géographes, ont fait fi des intérêts des populations. Nous avons dès ce temps mesuré que nous, Oumouyens, sommes avant tout des Autochtones face à un micromonde qui a le plus souvent repoussé, réduit, exterminé, parqué, assimilé et nié ce type de population, dont c’est tout juste s’il est question au niveau officiel ou même historique de ces Etats. Mais, trop de difficultés assaillent notre pays pour que nous reprochions à ceux qui nous aident leur colonialisme. Cela peut nous pousser à baiser la main qui nous nourrit, tandis qu’elle a assassiné notre frère. A cause de cette situation, un groupe de rebelles toutobroges, le KSBC, a décidé d’agir en dehors de la Fédération et de cambrioler l’armurerie de Madaduno pour se doter d’armes modernes, afin de s’en prendre, à leur échelle, aux intérêts des micronations coloniales, et ce, en dépit de notre appel à la raison. Or Madha est notre principal partenaire, et nous ne pouvons pas accepter qu'il soit traité de la sorte. —
Pour en revenir à l’Archipel, le fait que M. Dominguez maintienne ses positions contre les premières rébellions fut la cause de la guerre qui vit la fin de l'OMF. Comme M. Dominguez ne voulut point repousser l’adhésion des micronations dans le champ du démon Ehkludos [?], cette institution fut d'abord contestée par les micronations rebelles auprès desquelles notre pays s'est à son tour engagé. C’est ainsi que nous, rebelles micromondiaux, engagions des tractations informelles entre nous pour la refondation d'institutions micromondiales : le futur "Micromonde francophone", sur la base de la tradition qui privilégie les micronations les plus peuplées et privilégie [comme nous disons en Towtobroghi] "le repousser vers l'ordalie d'Ehlkudos de quiconque vient dire son pays". Pendant ce temps, la guerre emportait l’Île de la Conférence.
Depuis, le micromonde espère le renouveau des institutions intermicronationales. M. Dominguez conserve son autorité sur certaines micronations et a réouvert ses canaux de communication. Mais ces institutions demeurent boycottées par d'éminents représentants. L'on attend toujours que les connexions reprennent sur le nouveau réseau de communication du Micromonde francophone
Certes, cette absence d'institutions intermicronationales adaptées ou fréquentées ne gène probablement pas trop les micronations les plus peuplées (MNPP), mais elle met en danger les autres, dont notre pays fait partie. Car une micronation parmi les moins peuplées (MNMP) fait dépendre son réseau de communications interne du réseau intermicronational, et, quand elle se voit fermer ces canaux de communication multilatéraux, elle perd du même coup ses propres moyens de communication internes, ce qui la prive de toute dynamique interne. Cela met en danger direct cette entité socio-politique; le risque étant grand, alors, pour celle-ci, d'effondrement pur et simple, de chaos et de disparition. Tant que ces moyens de communication micromondiaux ne sont pas effectivement pleinement opérationnels, les MNMP sont en grand danger.
Les récents changements micromondiaux ont souvent eu lieu dans un climat tendu, peu propice aux échanges diplomatiques normaux, ce qui a empêché plusieurs pays de bénéficier de relations avec les autres; dès lors, ces pays ne donnent plus de nouvelles aujourd'hui et semblent, selon une source extérieure non confirmée, s'être délités complètement ; ainsi, nous sommes inquiets pour Garonne, l’Ayale... mais le sort du Verlor nous tient particulièrement à coeur: que devient le pays qui nous envoya les tout premiers livres de classe, ces trésors de notre avenir?
Les relations multilatérales sont encore lettre morte pour l'Umujo, ce qui affecte aussi notre propre cohésion: à quoi bon être une entité géopolitique si les neuf dixièmes des Pays Exterieurs nous laissent, par force, et ce, bien que ayons connu deux tempêtes terribles, à nos difficultés et à nos ennemis Wenâwoy? Si, pour nous, avec nos précaires moyens techniques, rétablir des communications avec le micromonde dure un temps fou ? Où trouver l’électricité ? Comment payer la facture de télétransmission ? Et comment répartir l’usage de deux ordinateurs pour tout un pays ?
Malgré tout, nous avons continué d'oeuvrer pour les relations bilatérales, afin de poursuivre notre programme de développement. De nouveaux progrès ont été accomplis, comme par exemple les ventes que nous avons faites de bois précieux avec le Meniro et du terrain à Kovo pour des religieux madhanais nous ont permis de constituer une petite réserve monétaire initiale afin de pouvoir acquérir, dans le futur, quelques biens technologiques parmi tous ceux qui nous font si cruellement défaut.
Mais des insuffisances graves demeurent: sous-alimentation, analphabétisme, vendetta et guerres, superstitions, pauvreté du sol, dureté du climat, enclavement, relief excessif, géographie mouvante et paradoxale, pas d’écoles pour les enfants (seulement quelques étudiants sélectionnés avec soin), pas de banques, pas de monnaie, pas de routes, pas de statitiques, graves insuffisances comptables, pas de documentation, pas de communications internes ou externes modernes sauf quelques téléphones satellites gênés par des tempêtes électromagnétiques, grave insuffisance des aérostats, très bas niveau d'instruction et rareté des interprètes, absence quasi totale d'armement moderne, pas de médecine moderne ni d’hôpitaux ni de vaccination ni de médicaments… ne sont que quelques exemples des innombrables difficultés de l'Umujo-Towtobroghi.
Le climat tendu au niveau intermicronational a déclenché l'ire des dieux; des tempêtes ontologiques ont à deux reprises bouleversé la géographie toutobroge. Ces tempêtes ont compromis, en Towtobroghi, les récoltes ainsi que la santé du bétail, et la famine menace notre prochain hivers.
Les communications ont été tout ce temps coupées avec la Volkona, et c’est seulement maintenant, après des semaines d’incertitude, que des nouvelles indirectes et imprécises nous parviennent avec retard, grâce aux dires de nos voisins du Nord-Est, les Hommes-Bêtes Sauvages et des Hommes de Néanderthal. Comme si la Volkona se trouvait à des années lumières de nous, alors c’est pourtant, à ce qu'il paraîtrait, notre plus proche voisin !
Nous devons donc continuer l'oeuvre de développement d'Umujo qui a été commencée, même si nous sommes peu nombreux à en porter la charge, sinon, le pays pourra sombrer à nouveau dans l'obscurité. Nous savons tous que nos ennemis intérieurs, les Wenâwoy (alliés de l'Ombre), n'attendent que l'occasion de nous voir douter de nous pour nous subvertir à leur démon et amener dans le Towtobroghi le principe d'Autorité qui nous est à nous, Toutobroges, fondamentalement étranger.
Nous Toutobroges, depuis cet Âge d'Or où la déesse Donchena apparut à notre Ancêtre Gawshepos, sommes les gardiens de la Coutume d'Autonomie et de l'Ordre cosmique archaïque. Ce sont nos rites qui, chaque Solstice d'hivers, refondent symboliquement le Micromonde. C'est grâce à nous que les Ombres ne se sont pas emparées jusqu'ici de l'Âme de toutes les micronations. Il est donc essentiel que nous surmontions encore nos difficultés pour suivre la Voie Juste des Hommes Intègres. Ce n'est qu'ainsi que nous sortirons le pays de l'Âge des Ténèbres et montrerons au micromonde que nous n'avons jamais déchu de notre alliance sacrée avec le Dharma holistique, ni du respect sacré que nous devons porter aux différentes Âmes génériques d'êtres vivants.
Sakroshelatos LXXVIII, Secrétaire Général de la Fédération d'Umujo, à Wikaramareko, le 2 septembre 2011.
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