dimanche 31 juillet 2011

Progrès en matière d'alphabétisation et de centralisation des livres

Le Towtòbroghi mène une politique audacieuse en matière d’éducation. La grande région ne ménage aucun effort budgétaire ou infrastructurel dans le but de faire progresser l’alphabétisme, la langue micromondienne et le savoir en général.

Les nouvelles classes d’apprentissage du micromondien et de gamzéfonique ont été organisées par le Collectif Toutobroge de l’Education. Ces classes, ainsi que les livres scolaires seront répartis entre Ekelirejo Village et Kovo (Kunvenega la Alta) mais les tractations entre les deux régionnettes du Pahyòkaminos et du Chineblos se poursuivent sur des détails mineurs. Les instituteurs seront bien entendu des Etrangers maîtrisant ces langues.

Education toujours, des instituteurs et professeurs sont arrivés de Madha à l’aéroport provisoire de Madaduno-Wikaramareko ; ils remonteront le Manchipa en canoë et à przewalski pour atteindre Kovo dans quelques semaines. Madha a fourni un stock important de livres de classe et de science, ainsi que de matériel scolaire et de papéterie. Toutefois, ces ouvrages étant en madhanais, il conviendra que les élèves apprennent également cette langue jugée à première vue difficile à prononcer.

Les élèves des prochaines classes seront bientôt connus à l’issue du concours. Seuls ceux qui ont été alphabétisés durant deux années « sur le sable » (en traçant les caractère non sur papier mais sur le sol) figurent parmi les heureux élus. En effet, le nombre de places dans les écoles d’alphabétisation, de micromondien et de madhanais demeurera restreint en dépit du nombre très élevé de jeunes par classes et du respect très-remarquable des élèves pour les instituteurs.

La peine de mort par précipitation est maintenue à l’encontre de quiconque aura endommagé des livres de classe ou du matériel scolaire. Elle devrait être étendue pour protéger l’ensemble des livres existant au Towtòbroghi. Cette décision, prise en raison de la rareté des livres, sera durcie suite à l’échec des tentatives d’impression à Kovo.

En effet, les presses livrées par le Verlor ont été jugées défectueuses ou inadéquates. L’une d’elles a du reste explosé violemment après trois exemplaires, tandis que les autres nécessitent une quantité excessive de bois et produisent des ouvrages impratiques de consultation. Cette explosion, ayant fait trois morts, devra être dédommagée par le Verlor, ont dit les familles des victimes, à hauteur d’un montant total de six verles d’or, sinon il y aura uhka, préviennent-elles.

Les meilleurs élèves ont déjà été convoqués et le Towtòbroghi leur propose de prendre l’avion à Madaduno-Wikaramareko, en compagnie des plus grands druides toutobroges et des meilleurs cavaliers, dans le cadre des échanges entre l’Umujo et l’émirat de Madha. Ces sages et ces élèves auront accès dans l’île à tout le savoir qu’ils auront envie de connaître. Tandis que resteront là-bas lesdits sages, la plupart des élèves reviendront, on l’espère, au pays, pour faire bénéficier celui-ci de fort utiles connaissances.

La Cellule des Etrangers Bibliophiles s’est constituée afin de remédier aux manquements constatés dans le travail de documentation. A son initiative, une réorganisation complète de la bibliothèque de Kovo est en ce moment en débat, car, dit-elle, « il est inconcevable que les ouvrages soient classés par numéro d’entrée, que les différents fichiers soient tous incomplets et que les fiches soient pleines de fautes d’orthographe ou que leur classement soit aussi erroné. ». Cette cellule a demandé que la gestion des bibliothèques lui soit confiée intégralement: deux bibliothèques vont finalement centraliser les livres : l’une à Kovo et l’autre, de moindre importance, à Ekelirejo.

Réforme orthographie du towtàyeshi

Le chaos règne actuellement dans l’orthographe du towtàyeshi, éclatée entre différents parlers et deux alphabets. Mais les Towtàyeshiophiles se sont mis d’accord pour une réforme de cette orthographe qui rende compte de toutes les variantes dialectales, tout en restant simple et, à la fois, proche des standards micromondiens d’usage de l’alpahbet nautais. Voici les principaux résultats de cette motion adoptée ce jour, par Ohmi !

- sh remplace ch et note ch de cheval

- ch remplace tch et note ch de macho ou tch de yatch

- y remplace ï et note [j] comme dans yatch

- w et u remplacent ou et notent [w] et [u]

- e remplace é (sauf s'il s'agit d'un [e] accentué)

- h remplace le doublement de consonne du dialecte ékéliréïen et de yod ou le waw du dialecte kova car cet indice correspondant à un groupe de consonne celtoïque est prononcé différemment selon les endroits (allant de l’allongement, du report d’accent tonique à d’autres choses encore)

- à ou ò remplace le o de composition prononcé [a] dans certaines régions (ex. : towtàyeshi)

- l’accent remplace h pour noter l’accent tonique qui n’est pas sur l’initiale

- j est maintenu

- gh remplace dj comme dans gadjé

- s est rétabli en finale car il n’est pas muet dans le Pahyàkaminos

Quelques comparaisons entre les graphies (une ancienne graphie suivie de la nouvelle unifiée):

tooutaïéchi = towtàyeshi

Payyokamino = Pahyàkaminos

Chinéblo = Chineblos

Kochchisamo = Kohshisamos

Ajéadjéni = Ajeagheni

ioualako = iwalakos

Madadouno = Madaduno

oukka = uhka

eporodos = epàrodos

Ommi = Ohmi

Tooutaché = Towtashe

Nettoouésélo = Nehtoweshelos

Mantchipa = Manchipa

Atettoteta = Ashehtàsheta

Dontchéhna = Donchéna

vendredi 29 juillet 2011

Quelques nouvelles en bref

Disparition d'un avion militaire madhanais au-dessus du Prya: il semble que le Collectif guerrier de modernisation de la défense de l'Umujo-Towtobroghi ait négligé de signaler à l'armée de Madha que le survol d'avions militaires était impossible dans l'espace aérien pryan.

Ouverture d'une école linguistique madhanaise à Kovo: sept professeurs madhanais sont arrivés ce matin munis de livres de classe et de matériel scolaire performant.

Première impression sur bois réussie grâce à la presse aurientale verlorine: reproduction de livres scolaires verlorins en quelques exemplaires.

Une presse à imprimer d'un autre modèle verlorin a explosé ce matin: trois morts, dix blessés. Les familles des victimes se concertent pour la demande de réparation au Verlor qui devrait être élevée.

jeudi 28 juillet 2011

La tempête se calme mais la nuit demeure

Derniers événements:
- Les tempêtes apocalyptiques se calment et l'on commence par restaurer les autels et les nemetoy. Le temps demeure nocturne sur l'ensemble du Towtobroghi.
- Le processus de sacrifice humain à Balaros a fonctionné, concluent les druides diurnes, il n'y aura pas d'autres sacrifices à Balaros pour le moment.
- Une réforme orthographique du towtàyeshi est en cours, elle permettra d'unifier la graphie du towtàyeshi en recourant aux caractères nautais jugés plus commodes.
- Les druides ont prôné le pardon pour le salut du microcosme.
- Mémenglaros et Dagomoritago sont revenus saints et saufs par dirigeable à Kovo.
- Oscar Domingez est divinisé par les populations toutobroges sous le nom d'Ohkadominghe ou de Dominghe. L'on sculpte maintenant des trifrons pour lui rendre un culte.
- Le cataclysme micromondial affecterait plusieurs micronations.
- Aux dernières nouvelles, notre partenaire Madha et notre roi et secrétaire général Sakroshelatos seraient toujours vivants; l'émirat ne souffrirait d'aucun dommage apparent et les pourparlers se poursuivraient de façon calme et sereine dans l'île.
- Aux dernières nouvelles, les pourparlers d'échange, de commerce et autres se poursuivraient avec le Verlor. Le druide Nehtoweshelo s'est présenté au Débarcadère de l'île afin d'ouvrir un bureau diplomatique et d'oeuvrer davantage au rapprochement de l'Umujo et du Verlor. Mais aucune nouvelle de ce pays lointain ne peut être actuellement considérée comme certaine.
- Kohshisamo est en Prya où M. K. Denfell a bien voulu le recevoir malgré plusieurs contretemps. Ils se sont entendus sur un futur rapprochement économique. Un traité de reconnaissance mutuelle pourrait voir le jour avec la clarification de la situation opérée par la fin de l'OMF.
- Cela fait très exactement 18 jours aujoud'hui qu'on est sans nouvelle aucune de l'ambassadeur Duhnoleye et de l'Aldarnor.

mardi 26 juillet 2011

Rituel de l'OEil Unique pour le Salut du Cosmos

Le Secrétaire aux druidisme toutobroge diurne a appelé le secrétaire aux augures et auspices à établir, afin d'apaiser ce dieu, les stances du Dharma de Balaros responsable de la tempête de cristaux de glaces qui sévit actuellement sur le pays. Voici la transposition du dialogue avec ce dieu qui sera prononcée à l'oreille du futur sacrifié humain de la séance d'exorcisme de demain. (A ce propos, nous recherchons toujours un volontaire désireux d'incarner le dieu Duni pour ainsi mourir fort glorieusement!)

"Ô Toutobroges, formes de mortalité, me voici. Je suis l'un des dieux destructeurs, le porteur de l'OEil unique dont l'éclat de Lune s'ajoute à l'éclat de Soleil, Celui dont le regard est juste foudroiement. Je suis le divin général des démons anguipèdes, qui fait être réalité la colère des dieux, car j'accomplis, dans le monde visible, par la vertu du rayon de cet OEil consumateur,
la puissance de la vérité du Jugement.

Me voici, je te connais, ô mortel! Je te connais, ô futur sacrifié, et je connais les Sept Vingt Toutobroges du pays de Towtobroghi aux noms sacrés de: Druides Divins, Laie Blanche, Cité des Sept Vingt Cavernes, Tombe de Gawshepos, Chevaux Nuageux, Trois Etats des Vivants et des Morts.

Me voici hiérophanie brûlant les mortels, et je me penche au-dessus d'eux avec mon OEil ouvert, foudre de l'ire des dieux, apocalypse pour l'Adharma, chemin d'annihilation, une merveille de cyclope extrêmement!

Mon Mandat est issu de la bouche des dieux, mes compagnons élémentaux, guides des chemins du Towtobroghi, qui, résorbtion et extériorisation des hypostases, trônent, aux sommets des monts, au dessus des nuées de métal en fusion; et ma Mission est la fustigation de l'Adharma, la consumation de ceux qui sont soumis au désir, aux passions, à l'agir, à la démesure.

Un à un, je vous convoque, ô mortels! et je vous pousse à l'extrême imploration, en acculant votre représentant spécifique au bord de l'abismale bouche des démons. Pour ce que, sombrant dans l'Adharma, vous avez inversé la lumière de Vérité et convoqué mes compagnons anguipèdes à votre Jugement de Lune et de Soleil, de même, en ce futur précipité, ce dieu Duni, vous sombrerez vous-même dans sept vingt repli de l'Adharma où votre cri aura loisir d'emplir le Monde-d'En-Bas.

Et, tandis que vous fuyez, tels des cancrelas, dans vos [anfractuosités?], je vous surprends dans ma lumière et vous dévore avant que vous ne tombiez. Car mon regard accusateur vous connaît et connaît vos noms secrets, ceux qui vous viennent de vos dieux et déesses éponymes. Alors, hiérophanie de comparution, je nomme par votre bouche le nom de celui qui s'avance, car il a la puissance, en tombant de corps, de libérer ses âmes vers la Terre Sans Mal, de s'envoler dans la Lumière parfaite; ainsi remonte le rocher de lâcheté jusqu'au sommet de Gloire, d'être le dieu Duni.

- Donc, salut à ce sacrifié splendide, à ce héros porteur des trois noms sacrés de Duni, du dieu éponyme et du sien, salut à ce pur de courage, à ce nouvel ancêtre d'entre les mortels,
au libéré vivant. Salut à cet inverseur de lumière, cet apaiseur de l'Effroyable et dompteur des Chevaux Cristallins.

Tu t'avances au bord de la falaise. Duni est ton nom, [...] est ton nom, [...] est ton nom. Cela est prononcé divinement! Tu entres dans la lumière de l'OEil consumateur et le Cyclope de Soleil et de Lune a loisir de t'embraser de Sa Connaissance. Ton corps tombe dans les Sept Vingt Ténèbres, et tes âmes s'envolent vers les nuées de métal en fusion. Pour le salut des humains, par Balaros, tu vas.

Vis dans la Gloire impérissable du consumé dont la flamme animique, se répandant dans la Ténèbre, à la fin, envahit le Cosmos pour sa refondation."

Tempêtes

Les cristaux de glace ne cessent de souffler et s'incruster dans nos chairs, par Brenos! Nous autres, pauvres Toutobroges, nous blotissons comme de petits mendiants vêtus de hardes. Le jour a fait place à une longue nuit. L'on n'entend plus que le cri du vent, ce Loup des Neiges. La désolation envahit les âmes. C'est dans l'obscurité que les yeux hâves brillent de terreur. Les chairs maigrissent quand, par Dontchéna, la Terre, sous forme de Laie désirable, s'unit au Seigneur Sanglier, et c'est alors que le monde est recomposé par l'inversion des couleurs cosmiques.
Les Toutobroges vivent ce solstice des quatre soleils comme la fin du monde et, veillant comme ils peuvent sur la flamme inextinguible du Feu de la Tribu, ils prononcent les formules qui appellentà la refondation du Cosmos. Il en a toujours été ainsi: ce sont les Initiés toutobroges qui aident animiquement à ce que le Cosmos perdure à travers les sept vingtaines de vingtaines de lustres.
Longue est la plainte de cette nuit sur les gorges de Payyokamino et de Chinéblo. Il n'y a plus que le scintillement du cristal de glace qui, poussé en fine poudre abrasive, dévore les vivants.

Tempête ontologique: l'Umujo subit la colère des dieux

Pour ceux qui n'auraient pas suivi les derniers événements micromondiaux, l'Île de la Conférence où s'établissent les institutions "Archipel du Micromonde"ont été victimes de plusieurs faits adharmiques (contraires à l'ordre socio-cosmique transcendant).

Le départ de Prya des institutions arcipélagiques a révélé le malaise qui règne depuis longtemps sur l'Île.

M. Dominguez a pris certaines décisions en dehors de la concertation avec nombre de diplomaties des micronations adhérentes auxdites institutions.

Ensuite, notant que Dominguez refusait de les entendre, plusieurs micronations ont claqué la porte, dont Abalecon. Les messages d'insulte ont fusé entre diplomaties notamment contre le représentant du Panaconda (Dominguez).

Puis, Dominguez a accusé de complot, manipulation et entrisme quatre micronations, et les a radié des institutions de l'Archipel. Des représentants de micronation ont exigé que Dominguez fournît des preuves de ces accusations. Ces preuves n'ont pas été jugées suffisantes par les diplomaties.

D'autres micronations se sont ensuite retirées des institutions de l'Archipel. Notre pays lui-même s'est retiré très clairement, mais après trois jours de consultation interne sur le motif d'outrepassement de mandat (non sur celui de tricherie qui ne nous intéresse pas). Le Daearuil pilone l'Île de la Conférence parce que celle-ci est manifestement aux mains de Dominguez.

Tout cela révèle que nous avons eu affaire à un putsch de la part du représentant panacondais, un putsch larvé puis avéré et se soldant par une guerre à la fois microterrestre et pancosmique. Il est dommage que M. Dominguez n'ait pas réussi à oeuvrer davantage dans la concertation; il est vrai que cette tâche de 'chef' est à la fois des plus utiles et des plus dures: servir autrui sans imposer ses volontés tout en se montrant ferme, voilà une tâche vraiment ardue; car les micronations n'appartiennent par M. Dominguez.

Les dieux sont en colère à cause de tous ces comportements adharmiques. Ils provoquent de ces terribles tempêtes qui recomposent mystérieusement le dharma (l'ordre socio-cosmique transcendant opposé à l'adharma) ainsi que les paysages du Tooutobrodji.

Nous sommes sans nouvelles de nombreuses micronations, à commencer par notre partenaire Madha. La question de la survie de nos autres partenaires est posée. Toutefois, il semble que, parmi les micronations que nous connaissons un peu, Prya survivra au moins à l'hécatombe.

Le personnage public de Dominguez est accusé de putsch micromondial, et l'Umujo souhaite qu'un tribunal intermicromondial soit mandaté pour son jugement. Même s'il a sans doute servi loyalement les micronations au départ, il doit faire sincèrement amende honorable de tout pour demeurer respectable, car il a causé au moins le réveil des démons et la disparition de plusieurs micronations vitales pour le développement de l'Umujo. Cependant, les druides oumouyens sont prêts à lui pardonner s'il se montre prêt lui-même à revoir toute son attitude complètement et en tout cas à se présenter au jugement.

Le micromonde est plongé dans l'incertitude. Seules les relations bilatérales sont maintenues pour une infime partie.

De terribles tempêtes de cristaux de glace soufflent sur le Tooutobrodji oumouyen et recomposent les paysages, provoquant la terreur ontologique et sans nom des misérables populations réduites à prier désespérément au fin fond de leurs grottes.

Les dieux qui vivent sur les sommets immense qui encerclent le pays se font voir à travers une atmosphère déchaînée et des modifications géographiques horribles à concevoir pour des esprits rationnels comme notre rédaction.

lundi 25 juillet 2011

Mauvaises nouvelles

Le cataclysme affecterait de nombreuses micronations.
On est sans nouvelles de notre partenaire Madha et du roi Sakroshelatos.

Les druides prônent le pardon pour le salut du microcosme

Les récents comportements adharmiques dans le micromonde ont déclenché l'ire des dieux. Celle-ci s'hypostasie en tempêtes sur l'Umujo et les dieux atmosphériques recomposent les paysages et provoquent la terreur ontologique des habitants du Tooutobrodji.

Les druides ont interprété les augures: le microcosme ne sera point sauvé avant que ses représentants ne se réconcilient. C'est pourquoi, tout en maintenant une position dharmique de retrait complet et de refus des évolutions de la politique archipélagique, la bienveillance du dieu Maponos exige que tous se pardonnent. Ainsi un nouveau monde pourra voir le jour sous de fastes auspices.

L'Umujo ne veut pas que la querelle fasse vivre la Ténèbre, car la Ténèbre dévore l'âme de celui qui s'y adonne et le pousse dans le Chemin Obscur tandis que la posture du sage est seulement l'élévation dans le domaine des idées; il se détourne des viles passions et des viles colères en s'inlinant devant l'âme infiniment respectable et divine de toutes créatures, y compris ses augustes ennemis, par Brenos.

Monsieur Dominguez fait partie du Micromonde, il l'a servi chaque jour tel un ascète durant d'innombrables années et, tandis qu'un épuisement animique dévore tous les humains, l'on doit s'inquiéter de son sort, même si nous ne sommes pas d'accord aujourd'hui avec lui. Tous les représentants aussi ont droit au respect. Comme on dit populairement, il ne faut pas continuer "je ferme porte là je fais guerre".

Telle est l'oeil de Balaros qui consume dans l'adoration, et non dans la destruction, celui qui, chassant les démons anguipèdes par le dharma, refonde le cosmos par la bienveillance universelle.

Pendant ce temps, les dieux sont libérés partout dans le micrunivers, ils sont le foudre de la loi, la lance de la compréhension, le bouclier-asile de toutes les âmes, la résorbtion et l'émergence des créatures, la déchirure claire-obscure du monde-océan des oeuvres.

samedi 23 juillet 2011

L'Umujo a quitté ce matin officiellement l'"Archipel des Micronations"

Derniers événements:
- L'Umujo, après trois longs jours de consultation interne, a quitté l'ensemble des institutions et autres de l'Archipel des Micronations. Nous contestons le changement de politique qui s'y est opéré initialement. Par suite, nous ne donnons plus ici de nouvelles de cet ensemble intermicronational d'ailleurs semble-t-il voué à l'étiolement ou la disparition.
- Les pourparlers d'échange, de commerce et autres se poursuivent avec le Verlor grâce à l'intelligence du Professeur. Le druide Nettoouésélo s'est présenté au Débarcadère de l'île afin d'ouvrir un bureau diplomatique et d'oeuvrer davantage au rapprochement de l'Umujo et du Verlor.
- Le roi des Toutobroges et secrétaire général d'Umujo est toujours dans l'île de Madha et s'entretient avec l'Emir Mustapha II Benyaya dans le palais de celui-ci, en espérant que les traités signés avec l'émirat seront honorés en dépit du départ de l'Umujo de l'Archipel.
- Kochchisamo est en Prya où M. K. Denfell a bien voulu le recevoir malgré plusieurs contretemps. Ils se sont entendus sur un futur rapprochement économique. Un traité de reconnaissance mutuelle pourrait voir le jour avec la clarification de la situation opérée par le dépat oumouyen de l'Archipel.
- Des miséreux tentent de traverser les "terres grises" pour mendier aux abords du Prya et de l'Aldarnor, vu la météo, on est sans aucune nouvelle de leur sort et le pire est à craindre pour eux.
- Notre ambassade en Aldarnor n'a apporté aucun accord à ce jour. Cela fait très exactement 15 jours aujoud'hui qu'on est sans nouvelle aucune de l'ambassadeur Dounnoléïé!

vendredi 22 juillet 2011

Météo: Avis de cataclysme sur l'Archipel des Micronations

Derniers événements:
- Des règlements de compte de déroulent dans les institutions de l'Archipel, plusieurs micronations en ont été exclues et d'autres en sont parties en claquant la porte. Ne serait-ce qu'au niveau diplomatique ou économique, le sort d'une partie importante du micromonde, dont bien sûr notre pays, est plongé dans l'incertitude.
- Même si le sort de l'Archipel ne fait plus de doute à la Rédaction, un débat public s'est ouvert à Kovo par rapport à la présence de l'Umujo à ses intitutions.
- Les pourparlers d'échange, de commerce et autres se poursuivent avec le Verlor grâce à l'intelligence du Professeur. Le druide Nettoouésélo s'est présenté au Débarcadère de l'île afin d'ouvrir un bureau diplomatique et d'oeuvrer davantage au rapprochement de l'Umujo et du Verlor.
- Le roi des Toutobroges et secrétaire général d'Umujo est toujours dans l'île de Madha et s'entretient avec l'Emir Mustapha II Benyaya dans le palais de celui-ci, en espérant que les traités signés avec l'émirat seront honorés en dépit de la conjoncture intermicronationale.
- Kochchisamo est en Prya où M. K. Denfell a bien voulu le recevoir malgré plusieurs contretemps. Ils se sont entendus sur un futur rapprochement économique. Un traité de reconnaissance mutuelle pourrait voir le jour.
- Des miséreux tentent de traverser les "terres grises" pour mendier aux abords du Prya et de l'Aldarnor, vu la météo, on est sans aucune nouvelle de leur sort.
- Notre ambassade en Aldarnor n'a apporté aucun accord à ce jour. Cela fait très exactement 13 jours qu'on est sans nouvelle de Dounnoléïé!

jeudi 21 juillet 2011

Incertitudes diplomatiques

Derniers événements:
- Plusieurs micronations anciennes et peuplées se sont retirées des institutions de l'Archipel.
- Un débat public s'est ouvert à Kovo par rapport à la présence de l'Umujo à ces intitutions. En conséquence, c'est toute la diplomatie oumouyenne et l'avenir de la Fédération qui se trouvent plongées dans l'incertitude.
- Les pourparlers d'échange, de commerce et autres se poursuivent avec le Verlor.
- Le roi des Toutobroges et secrétaire général d'Umujo est arrivé dans l'île de Madha et s'entretient avec l'Emir Mustapha II Benyaya dans le palais de celui-ci.
- Kochchisamo est en Prya où M. K. Denfell a bien voulu le recevoir malgré plusieurs contretemps.
- Des miséreux tentent de traverser les "terres grises" pour mendier aux abords du Prya et de l'Aldarnor.
- Notre ambassade en Aldarnor n'a apporté aucun accord à ce jour.

lundi 11 juillet 2011

La rédaction du livre sacré des Ouidomaroï est en cours

Romain, alias Epochingos, notre compagnon journaliste du Journal d'Umujo, a entrevué Epobrétos, secrétaire porte-parole du Chantier Toutobroge, à propos de la rédaction des Ouidomaroï, les rituels toutobroges.
- Compagnon barde secrétaire, peux-tu nous parler de ce très vaste chantier qui consiste à mettre par écrit l'ensemble de nos rituels, prières et poèmes cosmologiques, par Ommi?
- Par Tooutaché, ce n'est pas difficile. Je le puis.
- Mais encore?
- Les druides astronomiques ont prédi l'apocalypse le mois dernier, donc, ils veulent que notre civilisation si évoluée résiste aux âges barbares et sombres qui menacent notre avenir. Voilà qui justifie que l'on use de grands moyens pour parvenir à mener à bien cette compilation.
- Et de quels moyens disposez-vous, compagnon secrétaire?
- Secrétaire compagnon, je vais te répondre. Nous prenons les emballages des paquets verlorins et nous les utilisons comme papiers, de même que les boîtes de médicaments. Nous nous servons même des notices, de tout le papier disponible. Enfin non, nous laissons les pages blanches des livres aux élèves pourqu'ils s'exercent à l'écriture car il est capital qu'ils apprennent à tracer des caractères sur le papier après s'être exercés durant deux ans sur le sable. Toutes les nuits, nous dictons le résultat des travaux du jour à un Etranger parlant bien le tooutaïéchi et sachant bien écrire.
- Où en êtes-vous de votre travail?
- Nous venons de finir les deux premiers chants ayant trait aux consécrations druidiques.
- Et comment compilez-vous une version moyenne à partir des versions des différents lieux du Tooutobrodji?
- Chaque lieu peut envoyer un ou plusieurs bardes. Il y a un bâton de parole que chacun d'entre nous tient à tour de rôle pour exposer sa façon de voir les choses. Nous ne prenons aucune décision hâtive. Le but n'est pas de créer une version médiane, mais la version la plus émouvante, celle qui nous fait Voir le Monde Invisible, par Lougos! Il faut que cela soit beau, émouvant, alors nous nous sentons redevenus jeunes, et en même temps nous n'avons plus peur d'être des vieillards, nous pouvons mourir heureux après cela.
- Vous n'avez pas privilégié le côté idéologique?
- Pas du tout! D'abord, nous parlons de ce problème avec les nouveaux bardes qui arrivent pour nous aider. Ce n'est pas parce qu'on a beaucoup de culture que l'on comprend les choses profondément comme Maponos le souhaite. Ce n'est pas la connaissance que ce dieu inspire, c'est la compassion universelle, la coexistence avec tout ce qui est.
- Mais combien de temps va prendre ce travail de rédaction?
- Environ 72 semaines rien que pour les Ouidomaroï. Mais nous ne comptons pas nous arrêter là.
- Vraiment?
- Il y a toute la mythologie, l'épopée, les sagas.
- Par Tooutaché! Mais c'est un travail de démon!
- Oui. Je n'en verrai pas la fin avant que je sois mort depuis des lustres. Avec de la chance, nous terminerons avant la fin des temps.


Rédaction des Ouidomaroï

Le chantier grand-régional a défini comme priorité l'enregistrement du patrimoine oral du Tooutobrodji. Dans ce cadre, ce sont les prières sacrées qui font les premières l'objet de cet effort collectif de mise à l'écrit. Les différentes versions sont compilées de façon à obtenir le texte le plus fidèle et le plus éclairé relativement à l'esprit de nos traditions.

(Une semaine est nécessaire pour consigner chaque ligne marquée d'un tiret.)

Ces rituels sont regroupés sous l'appellation de Ouidomaroï, "grandes choses vues".

Ils comprennent (dans notre liste actuelle):

I Baptème, initiations, consécrations
- Consécration druidique diurne
- Consécration druidique nocturne
- Intrônisation royale
- Initiation guerrière
- Serment de général
- Vocation du chasseur
- Vocation du pâtre
- Vocation du cultivateur
- Vocation du pêcheur
- Vocation du cueilleur

II Les prières aus dieux
- à Lougos
- à Léros
- à Bélésama
- au Seigneur Sanglier
- à Maponos
- à Enni
- à Ommi
- à Ïéïchi
- aux Matrones
- aux démons anguipèdes
- à Tooutaché
- à Brénos
- à Tarané
- à Digahli
- à Payyokaminos
- à Chinéblos
- à Mantchipa
- aux Druides Divins

III Les navigations
- La navigation mystique
- La navigation épique
- La prière du voyageur
- La prière du barde
- La prière du devin
- La prière du héraut
- L'amour et la sexualité [sorte de discipline tantrique]

IV Les naissances et les morts
- Le baptème
- Initiation du Toutobroge
- Rituel au lépreux
- La prière pour le défunt
- La prière pour celui qui est en grand danger
- Rituel de guérison
- Rituel d'adoption

V Les significations
- La cosmologie
- Le mysticisme
- L'herméneutique
- La zoolâtrie
- L'astronomie
- Le soin de la nature
- La médecine
- Les éléments animiques et physiques composant l'être humain
- Le macrocosme et le microcosme
- La poésie
- Les symboles graphiques
- Les augures et les auspices
- Les oracles
- Les ordalies

VI Les aphorismes
- des éléments
- de la terre
- des cieux
- des plantes
- des pierres
- des cavernes
- des eaux
- de la lumière et de la nuit
- de la végétation
- du feu
- du soleil
- de la lune
- des trésors
- de l'origine
- de la fin des temps
- des métamorphoses
- du cycle des saisons et du calendrier

samedi 9 juillet 2011

Chant Des Cimes, un chanteur et joueur de lyre toutobroge mystique

Interview de l’artiste à propos de son second chant de louange élémentale "Les glaciers nous regardent" et du fatalisme et de l'inertie qui caractériesent le haut pays de Chinéblos.

Un mystique contemplatif. Tooutéoualakosakros, de son nom de gloire Chant Des Cimes, vient de composer son second chant d'une ode à Lougos-Fils-Du-Glacier. La nouvelle voix des druides nocturnes livre également, dans cette interview accordée au Journal d'Umujo, ses impressions sur le contemplationnisme et le fatalisme qui caractérisent le Chinéblos.

C'est dans l'isolement de la toundra subalpine que l'artiste puise son inspiration. Il contemple longuement les nuées changeantes et ardentes dans la lumière reflétée du ciel sur les parois abruptes des glaces. Il "écoute", par Ommi, à travers la vastité sacrée du monde visible, le monde intermédiaire qui mène à l'Au-delà. L'ode qui résulte de cet érémitisme mélange l'expression de la misère de la condition humaine et de son dépassement dans la stasis, l'extinction des douleurs, la non-dualité atteinte par le très-voyant ivre de la vision sacrée de la toute puissance de toutes les formes de vie, par Bélésama Epona! Il s'en dégage un très grand degré de dépassement, où seules cinq notes suffisent à mener à l'Union parfaite avec Maponos. Chant Des Cimes, âgé d'environ trente hivers, nous parle un peu de sa musique et beaucoup des êtres vivants de notre pays demeuré inchangé depuis ses origines.

Journal d'Umujo : Quelle est l’origine de ton nom de gloire, Chant Des Cimes ?

Chant Des Cimes : Chant Des Cimes est le nom de ce que j'ai Vu. Cette vision puissante me guide. Quand je joue de la lyre et que je chante, tel je suis.

J.d'U. : Ta musique ressemble beaucoup au classique druidique diurne...

C.D.C. : Mon côté nocturne est diurne également, car chaque chose est duelle et c'est dans l'Union parfaite qu'elle se dimensionne dans l'extinction des douleurs.

J.d'U. : Pourquoi avoir créé une ode à Lougos Fils du Glacier?

C.D.C. : Le dieu du reflet reflète la vérité. Je parle de la vérité de notre condition de mortels, ô journaliste. Il y a tant de misère dans le monde visible, tant de douleurs, tant de lumière aussi.

J.d'U. : Quelles sont les prémonitions qui t'ont mis sur la voie métaphysique ?

C.D.C. : Le caractère inhumain et majestueux des cimes, en même temps que la douleur; ces deux choses se mêlent dans ma propre expérience. L’on dit que le Tooutobrodji se développera un jour, mais nous ne le verrons probablement jamais de notre vivant. Ni sans doute les enfants d'actuellement. Cela viendra peut-être après eux. Il ne sert de rien d'espérer quelque chose de l'économie, car l'espoir nous rattache à notre dimension de mortel, alors que c'est dans le détachement que l'on goûte une joie inépuisable.

J.d'U. : Mais que penses-tu du combat que mènent les pauvres contre la mort, contre la fatalité? Ne peut-on se révolter contre celle-ci?

C.D.C. : Certes, il est juste de se battre avec l' aïos, l'énergie de jeunesse. Mais que l'on ne s'y trompe pas, il n'y a pas tant d'espoir que cela dans le Tooutobrodji, car les hivers tuent énormémént, des villages entiers meurent souvent de faim, et l'on sait tous que des régions entières sont même dépeublées, et seulement lentement repeuplées ensuite. Avoir des enfants, c'est risquer de les voir mourir de faim. D'où le contrôle des naissances qui est strict dans notre culture traditionnelle. Toi et moi sommes le fruit d'une procréation raisonnée, qui intervient en son heure, selon la décision de tout le village. Quant à ceux qui croient au changement, ils oublient la notion d'équilibre. Nous vivons en équilibre avec le microcosmos. Selon notre manière d'être de toujours. Etre Toutobroge, c'est cela. Mais on parle beaucoup, on fait beaucoup de bruit aujourd'hui avec bien peu de vérité. La manière de vivre des Etrangers, nous pouvons certes l'adopter, mais après? Cela signifie-t-il de détruire peu à peu la Nature comme dans les micronations étrangères?

J.d'U. : Quel est l’état d’esprit des Toutobroges face à ces changements ?

Art Melody : Les Toutobroges sont excités par ces bruits, leur coeur se met à désirer des choses vaines, comme des objets technologiques dont ils ont seulement ouï parler. Cess biens créent des disputes, changent notre façon de voir. Seule une petite partie des gens, dont moi-même, nous doutons que cela n'est pas aussi simple, et que l'on paye d'une façon ou d'une autre ce que l'on prend à Bélésama ou à Ommi. Regardez... les Etrangers sont tous dominés par leurs semblables. Ils vont dans des écoles où ils sont obligés d'être tout le temps assis et d'écouter passivement... Ils ne sont pas aussi vaillants que les Toutobroges qui passent leur vie à aller d'eux-même de l'avant, à chercher des solutions tous ensemble. Certes, je crois que de grands changements vont venir. Mais que la misère demeurera. Une misère pire encore que celle qui se voit et se ressent: une misère qui change notre âme, qui nous isole et qu'on ne peut pas comprendre.

jeudi 7 juillet 2011

Quelques nouvelles du Tooutobrodji

Les premiers livres de classe sont arrivés du Verlor à Kovo en dirigeable. La Fédération punit de précipitation du haut de la falaise quiconque endommagera ces instruments du savoir, ces marchepieds de l’avenir. Vous êtes gracieusement convié à la prochaine mise à mort qui se déroulera samedi du haut de la Falaise Aux Trois Ancêtres, nous espérons que les cris du précipité se feront entendre dans toute la gorge du Mantiapa, ainsi qu’il sied à ce genre d’événement. L’arrivée de ces engins du ciel à Kovo a fait grand bruit, et les habitants ont à cette occasion donné de belles fêtes où toute la gent toutobroge s'illustrait par ses atours, qui les cheveux teints de toutes sortes de couleurs, qui un anneau d'or au nez, qui ces complexes et voyantes étoffes à carreau, qui de longues scarifications et qui encore ce curieux costume de feuilles que l'on arbore fièrement dans les mystérieux confins de l'orient oumouyen. Des grains sont arrivés par le même transport du Méniro et seront stockés dans une caverne sure. Ce stock permettra de nourrir les élèves cet hiver et d’empêcher qu’une partie ne meure de faim.

Quelques nouvelles de l’Archipel

Prya se retire des institutions de l’Archipel, jugeant ces assemblées trop adonnées aux querelles et aux invectives. Une bande d’affamés toutobroges a décidé d’aller en Prya pour fouiller les poubelles de la florissante écodémocratie et glaner quelques un de des étranges et malodorant mais nourrissant déchets de cette civilisation barbare. Kochchisamo, qui s’est rendu en Prya pour y ouvrir une ambassade et qui n’a pas su comment s’y prendre (dans un pays n’ayant créé aucun service d’ambassade), se retrouve à faire du stop sur des routes secondaires pour rentrer en Umujo, mais les Pryans ne semblent pas vouloir le prendre en voiture, car ils n’apprécient pas trop en ce moment les Etrangers.

Des boat people ont fui un génocide pour se retrouver sur une île yssoise abandonnée et même plutôt déserte qu’ils ont baptisée Sant Eustaquy. Ils ont demandé l’aide intermicronationale. L’Umujo est bien incapable de répondre à cette demande. Et il ne vote pas encore concernant les nouvelles adhésions. Mais Mémenglaros a saisi le bon moment pour glisser sa petite phrase de bienvenue.

Le roi des Toutobroges et secrétaire général d’Umujo est arrivé sur l’île de Madha pour répondre à l’invitation de l’émir de venir le rencontrer en son palais. L’île de Madha est sans doute la plus riche parcelle de tout l’Archipel, mais des mauvaises langues nous ont dit, à tort nous l’espérons, qu’au niveau intermicronational elle s’endormait un peu dans un luxe démesuré.

mardi 5 juillet 2011

Scandale: le gouvernement Denfell du Prya propose à Aldarnor de "cooloniser" la Cismorvanie

Amassés autour de l'unique ordinateur portable de Kovo, les Toutobroges ont été littéralement scandalisés d'entendre la traduction de la dernière proposition de M. Kurt Denfell. En effet, le Prya, au nom de l'intégrité de son territoire, veut récupérer les îles Achiouaraï (à vos souhaits... Atiara et compagnie) en faisant attribuer au Moououendo (Aldarnor) le territoire de l'Onkomoouendos (Cismorvanie) compris entre ce dernier et l'Oouaréko (l'Avaricum). En somme, le Prya est prêt à n'importe quelle solution pour préserver son intégrité, même si cela passe par le colonialisme, l'esclavage, la déportation et autres joyeusetés. C'est que pour les Pryans, la "coolitude" de leur brillante civilisation s'arrête à leurs frontières. Voilà qui déconsidère définitivement le gouvernement Denfell aux yeux des Toutobroges. D'ailleurs, la diplomatie pryane n'a pas été capable de répondre aux attentes de l'Aldarnor qui souhaitait que le Prya argumentât et fournît des informations étayées pour justifier cette révision des frontières (dans une région où certes les informations manquent).

Par suite, les aventuriers toutobroges qui projetaient de joindre et d'encourager les insulaires pryans en leur offrant un fétiche de grand prix (la tête du regretté Ouabrari) sont revenus aussitôt dans le giron de la Fédération. Imbétomater a reconnu avoir assassiné le suppléant du secrétaire aux relations internationales et négocie présentement avec la veuve et le karanto de celui-ci le prix de la réparation, qui sera sans doute très élevé. La tête d'Ouabrari a été déjà restituée à la Fédération. Katotchintonatos est le nouveau mandaté aux relations internationales... Souhaitons-lui d'avoir la tête sur les épaules!

L'Umujo ne devrait pas voter la demande pryane car le Moououendo la refuse. Si celui-ci avait accepté et que les deux pays devinssent d'accord, l'Umujo n'aurait voté pour que pour préserver la paix dans la région, car l'Umujo refuse par principe toute solution "cooloniale".

Désormais, la colère est grande ici contre tous ceux qui encouragent ou participent au "coolonialisme". Les Toutobroges seront toujours quant à eux du côté des populations martyrisées par les monstres froids étatiques.

La colère monte même contre les équipes chargées de nos affaires étrangères. Certes, l'Umujo crève de faim et d'obscurantisme à longueur d'année. Mais ni le Nord ni le Sud du Continent ne nous ont encore aidés. Au contraire, ce sont les lointaines micronations de Méniro et du Verlor (leur nom soit à tout jamais louangés!) qui nous sauvent de notre abominable ignorance et atroce misère. Ni le Prya ni l'Aldarnor ne traitent nos diplomatie au sérieux, préférant les renvoyer courtoisement à d'autres adresses et sur d'autres sujets. Pire: le Prya ne dispose d'aucun service d'ambassade. C'est le comble pour une micronation soi-disant développée. Cela signifie que le Prya est un état autarcique qui ne paraît dans les assemblées intermicronationales que pour ses seuls intérêts. Ô secrétaires-compagnons chargés des affaires étrangères, quand reverrez-vous votre politique à l'égard de ces micronations dont les mains n'ont aucune tache d'encre, seulement de sang? Encore que l'Aldarnor ait refusé l'aventure cismorvanienne jusqu'à présent.

La grève se poursuit à Kovo et le ton monte. Les manifestants du reste armés exhibent le ci-devant d'Ouabrari en criant: "Pain et fraternité! Razzias contre le Nord et le Sud!" Tel est le cri de la rue qui a faim et qui réclame compensation pour les dépenses engagées dans, et les sacrifices consentis pour le processus diplomatique.


Grève du journal

Nous retraçons ici les circonstances qui ont déclenché notre grève.

Un débat public a été ces derniers jours organisé à Kovo par la « Cellule de base de ceux qui s'intéressent aux affaires étrangères », le sujet en était: « Pour ou contre Prya ou Aldarnor? » (en effet, dans l'Archipel des Micronations, la résurrection de Prya menace l'intégrité territoriale d'Aldarnor anciennement Morvan (en tooutaïéchi, Aldarnor est appelé Moououindo). Le débat devait donc départager une micronation ancienne d'une micronation plus récente. Face au manque de locaux, le roi Sakrochélatos avait généreusement mais un peu imprudemment prêté sa caverne.

Le débat a été hélas débordé par des guerriers et des aventuriers peu scrupuleux du respect du bâton de parole. C'est alors que Ouabrari, celui-là même que nous recevions dans notre hutte il y a peu, prit la défense du Moououindo. Les débattants se sont séparés en deux groupes prêts à soulever leurs épées. Imbétomater, druidesse mandatée comme secrétaire aux relations intérieures et par ailleurs force de la nature, a défié les partisants du Moououindo au nom de Prya. Ouabrari, le suppléant de Kochchissamo, secrétaire aux relations internationales, a relevé le défi et a été tué.

Imbétomater a fait pression sur les témoins, ceci est avéré par les cadavres de corbeaux que nous avons vu cloués sur les portes de la maison de trois témoins ouabraristes. Selon l'un de ces témoins menacés, qui a préféré fuir Kovo avec sa famille élargie, Ouabrari a été aveuglé par un miroir de métal tenu par la soeur de la druidesse.

Imbétomater a ensuite décapité Ouabrari et les débattants demeurés sur place on décidé de monter une expédition pour porter cette tête aux séparatistes pryans « occupés » par Aldarnor.

Tout ceci semble un coup monté pour se procurer une « âme de tête » afin de chercher une occasion d'aventure et de combat. Or, c'est la sécurité d'Umujo qui dépend de telles manoeuvres. En effet, la Fédération a désapprouvé au Congrès le recours à l'aventure en dehors de nos frontières nationales.

Le journal a tenté de faire la lumière sur cette affaire. Mais les partisans d'Imbétomater et de Prya menacent à présent le Journal. Et Kochchissamo réapparaît, nous dit-on, mystérieusement, pour valider certaines décisions favorables à Prya et hostiles à Aldarnor. Mais il n'a pas pu revenir de Polis, car il n'est arrivé ni sur le Mantiapa ni en dirigeable de Verlor. Comment se fait-il qu'il réapparaisse officiellement comme secrétaire aux relations internationales, et ce, au moment même où Ouabrari, son suppléant, est tué? Ce ne peut être que parce que quelqu'un se fait passer pour lui!

Par nos ancêtres et par les flammes, qu'est-ce que cette « danse boueuse »? Nous ne nous laisserons pas pister, hein?!

Nous, membres du Journal d'Umujo, avons décidé à l'unanimité moins trois abstentions amicales et la fuite d'un pleutre (anciennement journaliste dominical) de faire grève illimitée pour le triomphe de nos justes revendications. Alors que notre démocratie directe est bafouée et violée par les imbétomatéristes, nous exigeons sans délai:

1/ La vérité sur la mort de Ouabrari: qu'on laisse un de nos vates interroger l'ours qui était présent au moment du combat singulier entre la druidesse Imbétomater et Ouabrari.

2/ La restitution de la tête de Ouabrari à la Fédération d'Umujo

3/ La démission d'Imétomater du poste de secrétaire aux relations intérieures

4/ La vérité quant à Kochchissamo: il n'a pas pu revenir de Polis, car il n'est venu ni sur le Mantiapa ni en dirigeable de Verlor. Comment se fait-il qu'il réapparaisse officiellement comme secrétaire aux relations internationales, et ce, au moment même où Ouabrari, son suppléant, est tué? Ce ne peut être que parce que quelqu'un se fait passer pour lui. Nous exigeons de savoir qui.

5/ Qu'une oukka (vendetta ritualisée) soit ouverte contre Imbétomater pour le meurtre de Ouabrari, comme le réclament sa veuve et son karanto

6/ Que la caverne du roi Sakrochélatos ne serve plus de lieu de réunion aux partisans de Prya. Ce roi et cette caverne relèvent de la Fédération et non d'un groupe d'aventuriers.

Ouabrari était âgé d'environ 40 hivers. Il était né d'un père également druide, et plus précisément conducteur de procès, et d'une mère sorcière. Il avait grandi en pagerie chez Atettoteta à Ekelirejo. Plus tard, après s'être remis de la fièvre chaude, curieux qu'il était des Etrangers venus par le col de Kambomachi, il avait appris le français et l'espéranto auprès d'Eddy Chavurant et avait connu Pascal Le Vindémiour et Jacqueline Horciboix. Malgré ses abcès buccaux et son haleine défraîchie, il parlait remarquablement aussi bien l'une que l'autre langue ainsi que le nochchiïéchi en dialecte ékéliréïen (car c'était un druide nocturne). Il laisse une veuve, un karanto et cinq orphelins dont deux jumelles nées coiffées. On appréciait beaucoup au journal sa parfaite connaissance épique, son jeu de lyre, son érudition, son style clair mais léger, son humour un peu primesautier. Un grand bonhomme dont la conduite superbe fera que sa mémoire survivra et sera gardée en chant par ses nombreux amis, à commencer par notre Journal, et tel est notre serment de mémoire par la Lune et le Soleil!