vendredi 30 décembre 2011

« Se Madha falegos, nia lando suferos seriozajn konsekvencojn. »

Article bilingue en français puis en espéranto, ayant trait à la micronation virtuelle d’Umujo (pays imaginaire) et plus précisément à sa région du Towtobroghi dont la langue de travail est l’espéranto.

Dulingva artikolo en la franca kaj poste en Esperanto, temanta pri la virtuala mikronacio (etnacio) Umujo (imaga lando) kaj pli precize pri ĝia regiono Toŭtobrogujo, kies laborlingvo estas Esperanto.



Discours, par le Secrétaire Général Sakroshelatos LXXVIII, à KoVo, de clôture des 2e et 3e bilans trimestriels de la Grande Région Autonome de Towtobroghi adhérente à la Fédération d’Umujo.


Compagnons,

Depuis le jour où l’existence des Pays Extérieurs est connue de notre monde, la région du Towtobroghi a non seulement accueilli, relativement parlant, nombre d’Etrangers venus notamment par la ligne aérienne Madadouno-Sharjah, mais encore a entamé un fructueux dialogue avec les idées nouvelles permettant de nous engager sur la voie de la Révolution acrate et non-patriarcale.

En effet, notre culture toutobroge a hérité de la pauvreté des sols, des reliefs tourmentés conduisant à l’isolement de ses populations ainsi que du caractère de la civilisation celtique (gaélusienne) originelle une propension accrue à l’autarcie mais aussi à l’auto-organisation.

Le dernier volet de cette tendance individualiste et anarchiste (acrate) nous a été amené par les premiers Espérantistes (Gamzéfonistes) qui, recherchant jusque chez nous le tombeau de leur prophète, nous ont apportés nombre d’idéaux que le Monde Extérieur qualifie généralement d’ « utopiques ».

C’est donc grâce à aux ainsi que grâce aux femmes et à la jeunesse toutobroge que le rôle du paterfamilias est aujourd’hui remis en cause de même que la propriété privée, ces derniers obstacles à l’avènement et au triomphe de l’Idéal à la fois toutobroge et révolutionnaire qui nous anime.

La collectivisation décentralisée ainsi que le communalisme sont dorénavant les nouvelles orientations de la vie toutobroge.

Toutefois, jamais notre pays ne s’est encore retrouvé devant de si grands défis au moment d’appréhender l’année 4385 de notre calendrier gaulois (gaélusien) :

Pour commencer, sa structure interne ne s’est pas encore stabilisée et on ignore toujours concrètement quelles entités ont un rôle de dialogue et de décision au sein de la Fédération d’Umujo pour unir le Towtobroghi et la Volkonna.

On ignore aussi quel rôle peut jouer la Fédération d’Umujo à l’intérieur du Monde Oumouyen constitué de populations de civilisations différentes.

Ensuite, la Réaction dominant dans le Pahyàkaminos a fait sécession, mais nos guerriers ont pu libérer Sheytukontakoy ; la famine régnant sur cette région a eu raison d’Ekelirejo, aussi un accord vient d’être conclu entre les Toutobroges pour la paix et la libération des esclaves de guerre.

La Révolution a donc vaincu au prix d’une guerre civile que seuls la famine et l’hiver extrême que nous connaissons ont abrégée, causant la perte de très nombreuses vies humaines.

N’oublions pas également la menace que fait courir sur le Towtobroghi ce pays de Vénavie qui adore les Démons Anguipèdes et pratique la magie des ténèbres : en effet, nos ennemis ancestraux accentuent leur pression sur nous.

Pire, la coopération que l’Emirat de Madha a développée avec nous connaît actuellement un rebondissement inquiétant : la vacance du pouvoir qui y a lieu pourrait donner au commandant Djnader de la base militaire l’occasion d’envahir la contrée de Mawika et sa campagne.

En d’autres termes, les problèmes madhanais menacent indirectement notre intégrité nationale même.

Sans parler que la collaboration avec Madha représente le fondement de notre développement et l’essentiel de notre commerce extérieur (son secteur informel).

Si Madha devait s’effondrer, notre pays en subirait de graves conséquences.

Or, le contexte international demeure chaotique tant et si bien que la raréfaction des communications micromondiales assèche les pays les moins peuplés qui sont les plus dépendants de ces systèmes, ce qui provoque aussi la stagnation voire le ralentissement de l’activité des plus grandes micronations.

En cette nouvelle année 4385 de notre calendrier, la Fédération d’Umujo aura donc à relever les défis décisifs énoncés par les motions de son Congrès tenu à Kovo le VI Atenoux Dumanni :

- Restructuration et clarification de ses institutions ainsi que de son système de communication interne (forum) afin de rendre le pays plus attractif et plus abordable à une éventuelle immigration.

- Investissement dans le secteur de la propagande afin de valoriser la culture du pays (site Internet).

- Définition des critères objectifs pour une politique micromondiale transparente.

Face à ces immenses défis et ces graves difficultés, notre force et notre espoir résident en la conscience insigne que nous avons de nous-mêmes, c'est-à-dire de notre spécificité.

En effet, nos populations incarnent peut-être actuellement ce qui, dans le micromonde, est demeuré le plus proche des traditions de nos plus lointains ancêtres celtiques (gaélusiens), loin de tout étatisme et nationalisme.

Car les « hommes sauvages » que nous sommes, s’ils ont le sens de la collectivité, c’est à travers l’autonomie réelle des groupes et des individus, c'est-à-dire de la liberté vraie. S’ils ont de la combativité, c’est parce qu’ils valorisent l’individu, rendant accessible à chacun le prestige personnel par le sentiment que sa propre vie est sacrée. S’ils ont le respect de la Nature, c’est parce qu’ils n’en ont jamais été coupés, ayant appris à faire corps et vivre uniment avec les horizons d’où toute chose vient pour rappeler à l’être humain qu’il est faible et nu. Et s’ils ont de l’ouverture d’esprit, de ce sens de coexister en harmonie avec tout, c’est parce qu’ils savent bien, par leur religion de bienveillance universelle et d’adoration du Monde, que toute vie est sacrée et divine et que notre univers visible est le dieu des dieux, la Mystérieuse Neuvième Vague.

Il est important que ce que nous nommons notre Révolution soit dans le monde un fait absolument original car s’appuyant sur ces traditions celtiques (gaélusiennes) tribales et animistes souvent méconnues.

C’est à travers nos racines et nos idéaux que nous existons et pouvons demeurer les descendants respectueux de nos divinités des Montagnes, Glaciers, Voûtes célestes, Toundra, Taïga, Grottes et Torrents, afin que vive le Pays des Tribus.



Diskurso, far la Ĝenerala Sekretario Sakroŝelato LXXVIII en KoVo, de fermo de la 2a kaj 3a trimonataj bilancoj de la Memstara Regionego Toŭtobrogujo aniĝinta al la Federo de Umujo.

Kompanoj,

De la tago, kiam la ekzisto de la Eksteraj Landoj estis konata de nia mondo, la regiono Toŭtobrogujo ne nur akceptis relative multajn Alilandanojn venintajn interalie per la aera linio Madaduno-Ŝarĝah, sed ankaŭ komencis fruktodonan dialogon kun la novaj ideoj, permesante enirigi nin sur la vojon de la Senĉefa kaj Senpatra Revolucio.

Fakte, nia toŭtobroga kulturo heredis de la grundomalriĉeco, de la turmentataj reliefoj estingintaj la izoladon de la loĝantaroj, tiel, kiel de la kelta origina civiliz-karaktero, kreskingitan inklinon al la izolita vivo (aŭtarcio), sed egale al la memorganizo.

La lasta klapo de tiu individuisma kaj anarĥiisma emo estis alkondukata al ni de la gamzefoniismaj Esperantistoj, kiuj, serĉante ĝis ĉe ni la tombomonumenton de sia profeto, alportis al ni multe da idealoj ĝenerale kvalifikataj « utopiaj » en la Ekstera Mondo.

Do, dank’al ili, tiel, kiel dank’al la toŭtobrogaj virinoj kaj junuloj, la rolo de la familipatro estas hodiaŭ en nia mondo kontestata, same kiel la privala posedrajto, tiuj lastaj malhelpoj al la surtroniĝo kaj triumfo de la kaj toŭtobroga kaj revolucia Idealo, kiu vivigas nin.

La necentrigata kolektiviĝo kaj la komunumismo estas de nun la novaj orientiĝoj de la toŭtobroga vivo.

Tamen, ankoraŭ neniam nia lando staris antaŭ tiom grandaj defioj en la momento malfermi la 4385an jaron de nia gaŭla kalendaro :

Por komenci, la interna landostrukturo ne ankoraŭ stabiliĝis, kaj oni ĉiam ne scias, kiujn konkretajn entojn havas dialog kaj decid-rolon en la sino de la Federo de Umujo por unuigi Toŭtobrogujon kaj Volkonon.

Oni ankaŭ ignoras, kiun rolon povas ludi la Federo de Umujo ene de la Umujomondo konsistigata de malsamcivilizaciaj loĝantaroj.

Poste, la dominanta en Pahjakamino Reakcio secesiis, sed niaj militistoj povis liberigi Ŝejtukontakoj’n ; la reganta sur tiu regiono malsatego des pli venkis Ekelirejon ; fine intertoŭtobroga akordo estis finaranĝita pore de la paco kaj por la liberigo la promilitajn sklavojn.

La Revolucio do venkis koste de enlanda milito ; kiun nur la nune suferataj de ni malsatego kaj ekstrema vintro mallongigis, perdiginte multe da homaj vivoj.

Ni egale ne forgesu la minacon, kiun sur la Toŭtobrogujo suferigas tiu Venava lando, kiu kultas la Serpentopiedajn Demonojn kaj observas la malluman magion : fakte niaj depraulaj malamikoj intensigas sian premon sur ni.

Pli malbone, la evoluhelpo, kiun la Emirlando Madho disvolvis kun ni, nune konas maltrankviligantan resalton : la potencovakeco, kiu tie okazas, povus doni al la plialtrangulo (komandanto) Ĝnader de la milita bazo la okazon invadi la vilaĝon Maŭika kaj ĝian kamparon.

Alivorte, la Madhaj problemoj nerekte minacas eĉ nian nacian integrecon. Se ne diri, ke la kunlaboro kun Madha konsistigas la fundamenton de nia ekonomievoluo kaj la plejan parton de nia ekstera komerco (ĝia neformala sektoro).

Se Madha falegos, nia lando suferos seriozajn konsekvencojn.

Nu la internacia kunteksto restadas ĥaosa tiom pli daŭre, ĉar la malmultiĝo de la etmondaj (mikromondaj) komunikoj sekigas la malplej popolatajn landojn, kiuj estas la plej dependantaj de tiuj sistemoj, kio ankaŭ estigas la aktivecostagnon, eĉ la malakcelon de la plej grandaj etnacioj.

En tiu nova 4385a jaro de nia kalendaro, la Federo de Umujo do devos kuraĝe akcepti la decidigajn defiojn eldiritajn en la mocioj de ties kongresego starinta en KoVo la 6an de Atenoux Dumanni :

- Restrukturado kaj klarigo ties laborgrupojn (intituciojn) tiel, kiel ties internan komuniksistemojn (afiŝejon alinome forumon) cel’al igi la landon pli logiva kaj pli alirebla por eventuala enmigradon.

- Investado en la propagandosektoron cel’al valorigi la landokulturon (la retejon).

- Difino la objektivajn principojn por travide konduki la landon en la etmondo (por travida etmonda politiko).

Fronte de tiuj grandegaj defioj kaj seriozaj malfacilaĵoj, niaj forto kaj espero loĝas en la rimarinda konscio (aŭ eĉ konscienco), kiun ni havas pri ni mem, t.e. nia specifa eco.

Fakte, niaj popoloj eble korpigas nun tion, kio en la etmondo (mikromondo) restadis la plej proksima al la tradicioj de niaj plej altatempaj keltaj Prauloj, for ĉiu ŝtatismo kaj naciismo.

Ĉar la « sovaĝaj homoj » kiuj ni estas, se ili havas la senton de la kolektivo, estas dank’al la efektive grupa kaj individua memstareco, t.e. libereco vera. Se ili estas batalemaj, estas ĉar ili valorigas la individuon, igante por ĉiuj alirebla la senton, ke sia vivo estas sakrala. Se ili havas la respekton de la Natur’, estas ĉar ili neniam estis disigataj dis Tio, lerninte daŭrigi per siaj korpoj kaj vivoj la horizontojn, el kie ĉiu aĵo venas por memorigi al la hom’, ke ri (ĝi) estas malforta kaj nuda. Kaj se ili havas da mensomalfermo, da tiu sento harmonie kunekzisti kun ĉio, estas ĉar ili bone scias, dank’al sia fido de universala bonvolo kaj Kosmadoro, ke ĉiu vivo estas sakrala kaj dia, kaj ke nia videbla universo estas la di’ de l’ dioj, la Misterega Naŭa Ond’.

Gravas, ke tio, kiun ni nomas nia Revolucio estu en la kosmo tute originala fakto ĉar precize apoganta sin sur tiuj keltaj tribaj kaj animismaj tradicioj ofte nekonataj.

Tra niaj radikoj kaj idealoj mem ni ekzistas kaj povas resti respektoplenaj idoj de niaj diaj Montoj, Glaciejoj, Tundro, Tajgo, Grotoj, Torentoj, por ke belbele vivu la Lando de la Triboj !

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