Gazeto en Esperanto kaj en la franca de la virtuala mikronacio Toŭtobrogujo (inspirita i.a. el la keltoj kaj gaŭloj). — Journal en français et en espéranto de la micronation virtuelle du Towtobroghi (inspirée entre autres des Celtes et Gaulois). — Микронация Эсперанто
jeudi 23 juin 2011
Les gorges se chevauchent
dimanche 19 juin 2011
Les Volkonènes et les Toutobroges scellent une amitié sacrée, la Volkona rejoint Umujo
Un fait inouï en Umujo a eu lieu: la rencontre de deux peuples. Ce jour, Tangil, fils d'Olaf qui est Seigneur du clan des Portes de Kangazir et Roi des Volkonènes jusqu'aux prochaines fontes des glaces des montagnes du Sanctuaire a rencontré pour la première fois le roi Sakrochélatos. Ils ont évoqué la venue de différentes sortes d'Etrangers en Umujo. Le Prince de la Volkona a demandé l'adhésion de son pays à Umujo et le Roi toutobroge a aussitôt accepté. La Volkona devient donc ce jour la deuxième grande région autonome d'Umujo. Pour sceller leur alliance, les monarques ont échangé rituellement des objets sacrés. Le Toutobroge a donné un "oeuf cosmique" (un oursin fossile), et le Volkonnène un torque d'or magnifiquement ouvragé. Nous rapportons ici les circonstances de cette rencontre inouïe déterminant le sort futur des deux grandes régions:
Un homme vêtu d'un gilet de laine et d'une cape à carreaux de bonne facture entra à Kovo, encombrement disparate de huttes désordonnées. Ses habits, bien que riches - la fibule d'or nouant sa cape indiquait son rang -, étaient sales et montraient qu’il avait fait une fort longue route. Il demanda a parler au Roi de ce pays, celui que l'on nommait l'Oumégo. Quand il fut conduit devant lui, voila ce qu'il dit au monarque:
"Grand Roi de Tooutobrodji, Seigneur de l'Umujo, je viens d'une vallée au nord de la mer, celle de la Volkona. Nos druides ont écouté les vents et ils ont dit que des Etrangers ont pénétré dans Umujo, des Etrangers qui viennent des Terres Sombres au delà des montagnes. Les neuf chefs des neufs clans se sont réunis en Gornaka, la cité des rois. Ils sont convaincus que ces Etrangers sont les vampires de nos légendes, ces monstres que nos ancêtres ont chassés d'Umujo pour en faire la terre des hommes. Nous devons nous préserver de la menace, grand roi, par l'Union. Pour cela, les neufs clans et la Grande Horde des vents, ont décidé que la Tribu de la Volkona demande à rejoindre l'Umujo, si l'Oumégo le concède"
La mise et la parure si nobles du monarque étranger éblouirent les Toutobroges présents, dont Sakrochélatos en personne. Fort heureusement, le premier Toutobroge savait ce qu’il devait répondre, grâce au Secrétariat aux Relations Intérieures. Il se leva devant son interlocuteur, descendit de son trône rustique et déclama, chanta longuement et fort étrangement sa réponse en droudaïéchi protocolaire, une langue seulement parlée par les 27 initiés ultimes de cette région montagneuse et sauvage. Cette insolite monodie fut ensuite traduite à l’attention du héraut de Volkona.
« Ô honorable héraut de la Grande Horde des Vents et des Neuf Clans de Volkona, au nom des lares, des lémures et des dieux, par nos mots ailés, nous, Majesté chassant les démons anguipèdes et Grand Roi des Tribus toutobroges Sakrochélatos LXXVIII, trônant au centre de l'Univers, portant le foudre du dieu Ommi, gardien des oeufs cosmiques et verbe d'Umujo mandaté par le Secrétariat aux Relations Intérieures pour vous répondre,
Saluons tous en vous les Neufs Clans et la Grande Horde des vents ainsi que les populations qui composent ces nobles Tribus;
Reconnaissons votre indépendance et parfaite autonomie dans le territoire qui est le vôtre et hérité de vos ancêtres;
Acceptons que vous vous réclamiez d’Umujo et acceptons votre adhésion qui nous honore si vous le souhaitez et aussi longtemps que vous le souhaitez à Umujo;
Confirmons que les Etrangers venus du delà des montagnes ont en effet bouleversé notre conception du Cosmos;
De plus, nos druides ont prédit hier qu’en cet âge des Ténèbres la venue de ces Etrangers risquait d’annoncer la fin de notre manière sacrée de vivre;
Mais parlez-vous des Etrangers qui hantent les marais près de la mer qui est en Umujo ? A notre avis en effet ceux-ci ne sont point humains, de même que d’autres tribus en Umujo même... D’autres étrangers ? Des vampires ? Voilà qui est effrayant !
Quant aux Etrangers des "Pays Extérieurs" qui sont venus récemment dans notre pays toutobroge du delà de nos montagnes appelées Druides Divins par le col de kambomachi, ils sont humains et pour l’instant nous ne les rejetons pas;
Vous savez peut-être que dans le Tooutobrodji tout se décide en commun ?
Parmi nous certains pensent qu’il est intéressant de recevoir les Etrangers qui viennent en amis via le col de Kambomachi car il s’en trouve;
En effet, ces Etrangers du delà des montagnes nommées Druides Divins nous ont instruit de la façon de graver des signes et cela est utile à compter et à mémoriser certaines choses;
Hélas, certains Etrangers viennent, heureusement peu nombreux! par ce même col aussi pour tenter de s’emparer du pays ou de ses ressources !
Quoiqu’il en soit, l’union de nos populations nous aidera à faire face aux dangers qui nous guettent de part et d’autre.
Sachant que votre souci est le bien de vos populations, en signe d’alliance sacrée entre nos deux peuples, je vous propose d’accepter un de nos œufs cosmiques… »
Sakrochélatos remit à l’ambassadeur de Volkona un oursin fossile qui, certes, ne payait pas de mine, mais était enveloppée d’une magnifique étoffe brodée d’or et d’argent en des entrelacements fort beaux. Peut-être le héraut de Volkona ignorait ce dont il s’agissait, mais il pouvait sans doute se rendre compte du caractère très sacré de cet objet pour les Toutobroges, tant l’assistance était émue au point que les yeux de tous se mettent à biller et les gorges à se serrer.
- Je vous remercie, noble Roi, au nom de la Nation Volkonène, qui rassemble les Neufs clans et la Grande Horde des vents. Je remettrai cet Œuf Cosmique à notre Maître des Vents, le Haut druide de la Horde, qui le conservera au sein des reliques sacrées en gage d'amitié. Mais permettez-moi de me présenter. Je suis Tangil, fils d'Olaf qui est Seigneur du clan des Portes de Kangazir et Roi des Volkonènes jusqu'aux prochaines fontes des glaces des montagnes du Sanctuaire, date à laquelle nous élirons un nouveau Roi. Olaf, de Kangazir, m'a également chargé d'un cadeau pour vous. Il n'a malheureusement pas la valeur sacrée de l'oeuf cosmique que vous nous avez offert, mais il s'agit d'un des meilleurs ouvrages des artisans du Clans Gris des montagnes.
Il sortit un tissu de sa besace et le présenta au roi. Il s'agissait d'un torque d'or; dont le relief était constitué de serpents entrelacés qui symbolisaient les vents.
L'art de fixer la parole dans la pierre est un don précieux que vous ont fait les Etrangers. Mais n'est il pas un moyen pour eux de s'accaparer du savoir immense du peuple de Tooutobrodji?
Nous ne mettrons pas en doute la sagesse du peuple Tooutobrodji qui a décidé d'accueillir en son sein des Etrangers au point d'en faire une de leur Tribus. Certes, vous avez vu ces Etrangers, nous non. Mais si les vents nous ont prévenu du danger que formaient certains nouveaux venus, le fait que ceux-ci puissent être des Etres de la nuit n’est, de la part du conseil des clans, que conjecture. Espérons donc que les Chefs Volkonènes se trompent à ce sujet.
Réponse de Sakrochélatos:
"Ô honorable Tangil, monarque des Neufs clans et la Grande Horde des vents!... Nous voyons tous ici que ce torque est un cercle comme l'union de nos deux peuples! Qu'il est d'or, lumière condensée des dieux! Ce n'est pas seulement de l'espoir que nous avons ici. Notre alliance sacrée en ce jour repousse magiquement, nous voulons le croire, telle la lumière chassant les ténèbres, par la vertu du dieu Lougos, les puissances informes qui troublent l'ordre socio-cosmique. Jadis, le Maître des Animaux a adopté l'être humain. De même, cet échange fait du Toutobroge et du Volkonène deux frères maintenant, qui éprouvent au même moment une seule et même chose. Que cela soit sifflé de montagne en montagne à travers tout le Tooutobrodji pour le renom des Volkonènes et la gloire de ceux qui se battront avec eux demain ou le jour de la guerre universelle prédite par notre épopée!"
Tangil s'inclina à ces sages paroles et parla brièvement :
- Ainsi il sera, Grand roi des Toutobroges ! Que l'Union soit forte entre nos peuples, et que notre amitié soit scellée par une confiance réciproque ! La mission pour laquelle mon père le Roi m'a mandatée auprès de vous est maintenant terminée. Je repartirai dès demain annoncer la joyeuse nouvelle aux miens.
Il releva le buste et fixa le monarque quelques instants pour y déceler une réaction, puis, après un très bref salut du front, se retourna en direction de la porte de la Grande Hutte.
vendredi 17 juin 2011
Les noms barbares des pays les plus proches!
Déclaration exceptionnelle du Roi
Umujo est membre officiel de l'Archipel
jeudi 16 juin 2011
Ca fait froid dans le dos !
Nous vous rapportons les témoignage que nous ont fait ce jour les bergères Anihlolijita et Koménimachi du village de Kantobaranto (le « Village aux Cent Marches ») situé dans le Payyokamino central à propos d’une triste et macabre découverte :
« Le temps est beau. Nous prions les dieux avant de monter par le chemin aux fées qui surplombe la crevasse de Celui-qui-est-né-coiffé. Car nous deux nous ne souffrons pas de vertige ! C’est pour voir un peu de là-haut comment vont les nuages changeants afin d’anticiper une future tempête de neige. Le temps reste froid et les pierres ne roulent pas trop sous nos pas. Une fois en haut, nous voyons loin comme un aigle au-dessus de nombreuses montagnes, jusqu’aux « Druides Divins » [les contreforts du Ïédjiglattaï], certes le temps est serein pour quatre jours ; nous voyons aussi que le glacier a beaucoup fondu.
Là, il y a une grotte avec des signes gravés à l’entrée et nous y venons toujours pour nos remerciements aux dieux. Un détail nous arrête : Par Maponos ! la glace s’est retirée et laisse voir des morts. Il y a là un village, un village à moitié congelé. Nous réalisons que ce sont des chénihtrié, des ancêtres qui l’ont habité autrefois. Ils sont encore très bien conservés mais tous très amaigris et recroquevillés de froid dans leurs huttes au fond de la grotte. Quelle triste horreur ! Epouvantées, nous nous enfuyons en abandonnant nos bâtons de marche.
Personne n’ose plus monter là-haut maintenant. C’est un village de chénihtrié qui sont morts autrefois de faim et de froid pour avoir violé un tabou, voilà ce que disent les gens. »
- Et vous ne connaissez pas ces « chénihtrié » ? Ils ne sont pas de votre région ?
- Ils ne sont pas de maintenant ni de chez nous, car ils n’avaient point les habits que nous connaissons d’aujourd’hui mais d’autres vêtements. Ce sont comme on dit ici des Djimohouoi, des « gens de l’hivers » qui vivent dans les glaciers comme les morts. Ils sont revenus dans le monde visible pour y prendre des vivants. Voilà, nous avons témoigné comme on nous l’a proposé. »
Brr ! Ca fait froid dans le dos, non ? Puisse une telle chose épargner notre propre vie ! Nos lecteurs qui apprécient les détails effrayants auront leur content de savoir que, dans la nuit, des nochchidroudoï, « druides de l’obscurité » sont montés là-haut pour se livrer à des incantations maléfiques. La population, illettrée, n’ose plus s’éloigner des villages vivants de peur de rencontrer des adratohntoï, des revenants. Voilà l’ambiance dans le « Central », avant la première cataracte, malgré un beau soleil pour une fois, par Lougos !
Qui se soucie en Umujo de l'avenir du pays?
samedi 11 juin 2011
Mémenglaros est arrivé à La Porte
Après un long voyage de plus de cent vingt nuits par terre et sur mer, le secrétaire porte-parole d'Umujo Elisée alias Mémenglaros est enfin arrivé à La Porte sain et sauf. Les SMS qu'il nous a envoyés, malgré quelques petits contretemps, rendent compte d'une première prise de contact entre lui et d'éminents représentants des pays extérieurs.
"slt bien arr st & sauf apr mer pirates schrubz envoyer mandat perdu lunettes dors ds grenier auberge 1er renc inf amb la prte ok pr dde ptit terr uniqmt + de batri"
La Porte est une île où siège l'Organisation du Micromonde Francophone (OMF). Cette organisation intermicronationale octroie et garantit la reconnaissance officielle du territoire de différentes micronations sur l'Archipel du Micromonde. L'Archipel lui-même fonde son droit sur le principe d'une carte, ce qui fait du territoire un enjeu fondamental dans cet univers diplomatique. Certaines micronations peuvent également demander, si elles le souhaitent, à adhérer à l'OMF, mais la chose est plus difficile: elles ne sont normalement acceptées qu'en fonction de leur longévité et de leur spécificité culturelle.
L'arrivée vendredi de Mémenglaros sur l'île lui a permis de rencontrer quelques éminents représentants de ces micronations adhérentes à l'Archipel. Notre secrétaire porte-parole n'avait un mandat que pour entamer une discussion préalable à une éventuelle demande de reconnaissance territoriale. Selon les dires de notre envoyé, cette rencontre informelle a permis d'éclaircir certains points. Entrevué par Romain alias Epochingos, le remplaçant du secrétaire aux Relations Extérieures Ouabrari a bien voulu préciser deux ou trois points à l'occasion de son compte-rendu du travail de la "Cellule de base de ceux qui s'intéressent à la politique extérieure."
R: Compagnon secrétaire, peux-tu dire à notre journal quelle est la différence entre l'Archipel et NationStates? Comptons-nous demeurer, nous, Oumouyens, adhérents à NationStates ou la quitter, et, si oui, pourquoi?
O: Secrétaire compagnon, merci de ta question; Umujo est né dans NationStates. Donc, comprenablement, le fait de s'en séparer ne signifie pas que nous en soyons mécontents, NationStates est une organisation énorme (elle regroupe des milliers de micronations), intéressante à un certain niveau je dirais euh "ludique" au sens diplomatique, mais anglophone. Ses discussions ont été insuffisamment comprises de nos deux porte-parole d'ailleurs très peu formés même au niveau de, hum! la culture élémentaire; la langue a ainsi constitué une entrave fondamentale. Mais aussi, dans cette organisation, les micronations sont représentées par des discours générées automatiquement, et cela donnait de notre Umujo hors norme une image déformée; rares sont du reste les micronations de NationStates à disposer d'un site Internet, gage d'une réelle indépendance à nos yeux.
La reconnaissance par NationStates est en outre automatique, et beaucoup de micronations ont l'air farfelu. Certes, pourquoi pas, si elles ont une quelconque réalité sur le terrain, indépendamment de leur importance? Mais c'est rarement le cas. Donc, tu comprends que, comprenablement, par rapport au choix de quitter NationStates, c'est une affaire d'affinité qui nous guide, et non un jugement de valeur. NationStates est intéressant, mais ne nous correspond plus exactement à ce jour.
Umujo a en tout cas tenté de développer des liens directs avec quelques micronations rassemblées au sein de cette organisation, car les assemblées de celle-ci nous semblaient trop grandes pour communiquer efficacement. Ce sont des assemblées vraiment très nombreuses et très grandes! Mais les représentants des micronations habituées à l'ambiance de ces si vastes parlements n'ont pas forcément envie de les quitter pour rencontrer des ambassadeurs en plus petit comité, surtout si on parle un anglais approximatif.
D'un autre côté, NationStates est plaisant à nos propres géographes parce que ni la taille ni l'échelle des territoires n'a d'importance, et que, pour ces micronations, le monde est vaste à l'infini. C'est pourquoi elles n'ont même pas besoin de carte. C'est une toute autre philosophie.
R: Quelles sont présentement les perspectives d'Umujo dans l'Archipel?
O: On ignore si Umujo sera ou non reconnu! S'il l'est, il lui sera plus facile de nouer des relations diplomatiques, culturelles, économiques avec d'autres micronations francophones, eu égard au poids de l'Archipel pour la francophonie. En retour, Umujo devra dorénavant respecter certaines normes internationales et même des choses qui ne sont pas forcément écrites, comme je dirais la façon d'amicaliser les diplomates. Mémenglaros n'est pas... formé, aguerri à l'art diplomatique. Mais c'est un homme de culture. Il faut espérer qu'il s'en sorte, qu'il évite d'être par trop distrait, qu'il prenne les choses avec humour, qu'il soit un peu patient pour son salaire, qu'il se trouve un job pour arrondir ses fins de mois, etc.
A l'issue de nos longs débats oumouyens de géographie, après avoir réglé les querelles de calendrier lunaire et de jours épagomènes, la demande future d'Umujo, quand elle sera enfin prête, visera à la reconnaissance de son territoire, synonyme de reconnaissance d'Umujo de droit. Mais cette demande est entravée par notre propre lenteur à nous réunir, à palabrer, à consulter les augures et les auspices, à prendre des décisions. D'un côté, cela vaut mieux pour être tous d'accord. Pour le moment, les vates discutent de la date de la demande à l'OMF en fonction des présages; les bardes ne sont pas tous du même avis à propos de la façon de louanger la demande; les montreurs d'ours veulent être associés, tout comme les saute-ruisseau et les diseuses de bonne aventure, à l'élaboration de la lettre officielle. Ne parlons même pas des cartographes! Mais comme on dit en Tooutobrodji, "pour continuer de parler, il faut bien décider de temps en temps".
Si Umujo n'était pas reconnu par l'OMF, il faudrait revoir notre politique extérieure de façon fondamentale, comprenablement. Il faut aussi y penser. C'est donc l'avenir du pays qui va se jouer. Les problèmes oumouyens peuvent encore durer très longtemps. Le spectre de la famine n'a pas regagné le souterrain. Umujo pourrait même, ce que je ne souhaite pas, retomber dans la préhistoire si les tribus ne voyaient plus l'utilité de soutenir le coûteux programme de développement de l'écriture, du français et de l'espéranto. Certes, les oumouyens ont le droit d'être fatalistes après tout. Mais j'espère que nous apprivoiserons le temps.
Ce n'est qu'après avoir résolu ces problèmes fondamentaux que notre pays pourra acquérir une quelconque politique extérieure en rapport avec ses propres choix internes. Pour l'instant, la préoccupation est surtout le sous-développement.
R: Vraiment? Cela signifie-t-il que nous n'aurons pas de politique extérieure digne d'une nation indépendante?
O: Si!... Qu'est-ce qui peut motiver un pays où les tribus sont autonomes? Qui a gardé ses traditions ancestrales? Qui n'a point déchu de son alliance sacrée avec Dame Nature? Qui a préservé sa diversité culturelle? Sa "barbarie" naturelle en prise avec l'environnement sauvage? Son amour indiscipliné et romantique des bois, des razzias, de l'honneur, du cheval et du pillage?
Je vous cite à ce propos le début de la motion des druides pour le Chantier National, motion qui contient en germe notre future politique extérieure si elle a lieu d'être un jour:
"Nous, druides adhérents à la Fédération des druides du "monde des tribus" Tooutodouno/Umujo, réunis dans le Congrès annuel des druides du "monde des tribus", conscients que l'instabilité dans laquelle est entré le Cosmos, dont la découverte par des Etrangers venus du delà des montagnes est le signe, présage à plus ou moins long terme l'affaiblissement de la manière sacrée et équilibrée d'être des populations autochtones, conscients que l'héritage traditionnel des cultures indigènes est le fondement de notre richesse animique, matérielle et guerrière, [...]"
Les pays extérieurs ont beau être extrêmement riches comparés à nous, ils sont souvent aux antipodes de cette façon de vivre, et ce sont des gens, des tribus et même la Nature entière qui en souffrent parfois. Voilà une chose révoltante, secrétaire compagnon! Sans compter que nos guerriers rêvent présentement de commettre on se sait quelles expéditions aventureuses au-delà des monts uniquement pour la gloire. Tels sont les différents points qu'on a réussis, au Collectif, à mettre sur notre papier pour le moment.
R: Compagnon secrétaire, je te remercie! Puissent le dieu Brénos calmer l'ardeur de nos guerriers barbares et le dieu Ommis modérer les propos de nos druides pour le salut d'Umujo!
O: Jes, kompreneble! Kaj vivu Umujo, vivu la estonteco de nia eta lando!