lundi 31 octobre 2011

Les Verlorins écrivent dans notre journal au sujet d'une expédition scientifique au Towtobroghi expliquant la configuration si étrange du pays







Les personnalités scientifiques de l'Institut du Verlor et du Locqdu ont fait l'honneur au Journal de nous envoyer un article de niveau scientifique ayant trait à notre pays:

Cours sur la géographie de la Fédération d’Umujo

Par le Pr. Pharibaul, professeur de Géologie et membre de la Faculté, sur communiqué du Pr. Clèche-Bombance, professeur de Géologie et exilé en Umujo pour raisons scientifiques (compte-rendu de Philémon Barbocue)

Suite à des accords politiques bassement utilitaristes, notre gouvernement a jugé bon, contre mon avis et celui de mes estimés collègues de la Faculté, d’ouvrir une liaison communicative et de créer une relation diplomatique avec la Fédération d’Umujo. Nous ne disons pas que nous jugeons les habitants de cette fédération arriérée comme des aborigènes primitifs, et nous savons que nous sommes physiologiquement égaux, et nous ne sommes pas là pour discourir d’eugénisme. Ceci relève de la philosophie, et elle est à bannir de nos lieux.

Cependant, il y a un point sur lequel féliciter notre Chancelier (que de l’or fondu se répande sur son visage), à savoir le fait que les quatre professeurs nommés ambassadeurs font également un intense travail de scientifique. Et les premières nouvelles, également les plus importantes, sont d’ordre géologiques (seule science, je le rappelle, qui vaut la peine d’être étudiée). Et ce sont de ces notes préliminaires qui me sont parvenues et que j’ai intercepté à mon collège le Professeur Dragor avant qu’il ne s’en empare, que je vais vous faire un exposé.

Commençons par un peu de situation géographique. L’Umujo se situe très exactement quelque part sur le continent Sud de l’Archipel, approximativement à mi-chemin de l’Ecodémocratie de Prya et de l’Aldarnor. D’une taille relativement modeste, environ celle de l’île du Locqdu, elle se situe cependant au point de congruence de plusieurs points forts particuliers de notre croûte terrestre (comme vous pouvez le voir sur la 1ère diapositive).
En premier lieu, ce minuscule pays se trouve très exactement à la conjonction de cinq lignes de force telluriques, à savoir des prolongements de limites de plaque.
En deuxième lieu, un puissant champ magnétique émane de cet endroit, si puissant et si inversable qu’il n’influe en rien sur la vie des habitants, mais a probablement une grand influence sur le climat.
Enfin, en troisième lieu, un trou dans l’atoriumosphère permet un passage plus important dans le bas-ciel du pays de particules solaires polarisées.
Nos collègues physiciens quantique pensent également qu’un pic inverse de haute magnitude de cet Aixlhude pointerait le bout du nez de son sommet de parabole exactement sur Kovo. Cependant, cette entité de l’Aixlhude demeurant aussi hypothétique que ce Beau-Zon de Aïgs, nous n’en tiendrons pas compte lors de notre exposé.

Ainsi, cette situation particulière de ce petit pays explique sa configuration extrêmement particulière.

La première phrase du rapport du Professeur Clèche-Bombance était : « Par les favoris et le pince-nez de van Hopijn, j’en crois pas mes yeux ! ». Et, après un rapide examen sensitif oculaire et confirmation de ses pairs, il dut se rendre à l’évidence : l’improbabilité stratigraphique dont il était témoin, et bien, il fallait y croire. Outre les magnifiques sommets environnant le pays, s’élevant majestueusement vers le ciel, il avait pu constater d’immenses et incommensurables cavernes. Et, selon ses dires, ce ne sont pas des cavernes usuelles. Ce sont carrément des mondes souterrains. En vérité, les diverses « zones » appartenant à la Fédération, et plus précisément au territoire des Toutobroges (dont on parle actuellement), se chevauchent. Sur une carte aérienne, par exemple, il y a des « régions » qui se superposent. Un véritable capharnaüm cartographique juridique, bien évidemment. Et c’est là que vient la nécessité de voir en trois dimensions. En effet, l’agencement topographique et topologique de la montagne est si exceptionnel que tout ce qui est cartographie tombe sous le sens (vous pouvez le voir sur la 2e diapositive, généreusement prêtée par le service diplomatique et cartographique de la Fédération d’Umujo).

Mais nous sommes en droit de nous poser quelques questions, que voici :
- D’ou provient cet étrange agencement géologique ?
- Quelles sont les particularités physiologiques d’un tel agencement ?
- Comment la vie a-t-elle pu se développer dans un tel agencement improbable ?
Ce sont ces questions soulevées que je vais me charger d’éclaircir.

Premier axe de réflexion : la formation d’un tel phénomène.
Comme je l’ai précisé précédemment, la Fédération d’Umujo, et le territoire des Toutobroges, est à un point de congruence fondamental. Voici comment ces trois interactions ont pu modifier le paysage.
Tout d’abord, il ne faut pas confondre les lignes telluriques avec les frontières de plaques. Si elles y sont intimement liées, les frontières de plaques sont des objets réels et matériels que l’ont peut observer de visu. Les lignes telluriques, elles, sont la résultante de forces de pression, que l’on peut trouver selon de savants calculs prenant en compte les mouvements tectoniques, les compositions cristallographiques des roches composantes, les forces de pression et la superposition des strates de roches. Ces lignes telluriques indiquent sans équivoque les mouvements principaux. Et il se trouve que ces mouvements convergent tous vers Kovo. Les strates géologiques ont donc subi des forces compressantes, en se chevauchant. Et, dans cette région, on peut différencier deux grandes sortes de roches : la Permangite, roche habituellement résistante à l’érosion ; et l’Iris Bulleux, proche de la Savonite, possédant une plus grande dureté et solidité, et beaucoup moins rentable à l’extraction. Ainsi, les strates se sont chevauchées, formant de gigantesques filons de Permangite au milieu d’Iris Bulleux. Voilà comment c’est formé initialement le curieux empilement de roches.
Cependant, on ne trouve plus en Umujo de trace de Permangite. Ceci s’explique par l’amincissement de l’atoriumosphère au-dessus du pays. La Permangite est normalement aussi résistante que l’Iris Bulleux. Cependant, des expériences en laboratoire on démontré qu’un certain type bien particulier de particules polarisées provenant de l’héliosphère se fixent sur des récepteurs minéraux de la Permangite, la fragilisant à un degré phénoménal, si bien qu’un simple souffle de vent la réduit en poussière (vous pouvez voir l’engin servant au protocole expérimental sur la 3e diapositive). Bien évidemment, toutes les roches de Permangite dans le monde subissent cette altération, mais l’amincissement de l’atoriumosphère au-dessus de Kovo aggrave ce constat beaucoup plus, laissant passer uniquement ces particules spécifiques. Un possible impact de ces particules sur l’homme n’a toujours pas été prouvé.
Mais, selon nos simulations, de telles masses rocheuses d’Iris Bulleux, ainsi que toutes les roches surfaciques accrochées, ne pouvaient supporter cette absence de support. Selon toute logique, si elles n’étaient soumises qu’à leur propre poids et aux interactions de frottements, toute la région se serait effondrée. Cependant, un prélèvement de cette roche a montré qu’elles sont elles aussi fortement polarisées (probablement à cause de l’action des particules héliosphériques déposées là). Et les lignes de champ de force magnétique ont une action d’attraction de ces différentes roches. Ainsi, elles s’attirent entre elles, comme maintenues par de la glu extra forte, permettant une cohésion remarquable au fil des ans. C’est pourquoi tout ne s’effondre pas. Cependant, selon nos prévisions, dans 5908 années très exactement, le champ magnétique se sera déplacé et se sera affaibli, ce qui aura pour conséquence d’affaiblir la cohésion. Toute la région devrait donc s’effondrer en un gigantesque tremblement de terre qui ravagera tout le continent. Mais ce ne sont que des suppositions.

A présent, passons aux deuxième et troisième questions. Y répondre séparément serait stupide, car les réponses sont intimement liées : la plupart des particularités de cette région sont également celles qui permettent la vie, et une vie, on peut le dire, assez excentrique.
En réalité, les zones géologiques sur un plan tectonique ne varient en rien des autres zones souterraines, ne serait-ce que par leur gigantisme. En vérité, la plus grande particularité est presque passée inaperçue à nos quatre scientifiques sur place.
Et, en vérité, c’est extrêmement simple : même sous terre, on a l’impression d’être en surface. La nature spongieuse et absorbante de l’Iris Bulleux le fait se comporter tel des nuages, se vidant régulièrement d’eau, formant des pluies assurant une hydrométrie correcte dans la région. Mais il reste tout de même une grande interrogation : dans un milieu souterrain, comme en est composé plus de la moitié du territoire Toutobroge, on devrait être plongé dans l’obscurité, n’est-ce pas ? Et bien, non. En réalité, on y voit très bien le rythme des jour, avec des nuits et de la clarté. Nos envoyés sur place ont joué donc les équilibristes (avec l’aide de monte-en-l’air locaux), et on fait des études sur les plafonds rocheux du pays. Et il en ressort qu’il existe quatre causes à cette lumière : la déviation de la lumière par les particules polarisées, l’existence de champignons luminescents, des nuées de lucioles endémiques et enfin quelques roches brillantes.
Tout d’abord, le rythme des jours est assuré par le soleil lui-même. Comment peut-il le faire dans de telles profondeurs ? Grâce à l’amincissement de l’atoriumosphère. En effet, les particules polarisées agissent comme des réflecteurs et des disperseurs de la lumière. Empruntant dont les conduits, la lumière solaire, réfléchie sur des milliards de particules, nimbe les cavernes d’une douce clarté. Il existe même un puits de roche d’Iris Bulleux particulièrement polarisé, qui se met à conduire la lumière, agissant donc comme un soleil local.
Cependant, cette lumière est trop peu importante pour assurer une clarté suffisante au développement de la vie à long terme. Ce sont des champignons luminescents (comme représentés sur la 4e diapositive, gravure du Professeur Ongulent, professeur de botanique), des Agarics Photoscensiae, assez rares il faut le dire et délicieux flambés, qui stimulés par une lumière polarisée, se mettent à émettre une lumière blanche assez vive. De plus, des nuées de lucioles blanches diurnes (Lampyris Albana) renforcent cette clarté.
Cependant, ils se sont aperçus que, la nuit, on observait des étoiles. Ce ne pouvait pas être les lumières des étoiles réelles par diffraction dans la roche, car elles étaient fixes et ne représentaient pas notre véritable carte du ciel et ses constellations usuelles. Il se révéla qu’il s’agissait en réalité de Pyrolite Russlave (nommée ainsi car les premiers russlaves pensaient qu’il s’agissait de pierres enchantées), pierres semi-précieuses qui pulsent légèrement dans le noir, et, qui, parsemée à la voûte rocheuse, offrent un ciel étoilé assez médiocre.
Ainsi, c’est grâce à cette lumière et cette eau souterraines que la vie a pu se développer avec autant de foison dans cette région primitive.


Nous avons donc vu pourquoi et comment se manifestait le phénomène géologique typique de la Fédération d’Umujo. Cependant, il nous reste des questions : malgré la cohésion électromagnétique, certaines parties devraient tout de même s’effondrer. Qu’est-ce qui permet cette cohésion ? Et qu’elle est l’origine de tous les métaux précieux que l’on trouve dans cette région, alors que l’Iris Bulleux et la Permangite font partie des cinquante-deux roches qui ne contiennent jamais de métaux précieux ? Peut-être que ces questions viendront un jour, mais pour l’instant, ce cour est terminé. Je vous remercie de votre attention.

Délivré des sorcières, Katojiblikos est au Meniro

Katojiblikos a été délivré des sorcières et est arrivé au Meniro, où le Roi Constant Ier lui a réservé un accueil très remarquable. Voici ce qui s'est passé, révélé par les éléments suivants: Suite à la disparition de l'ambassadeur, la famille élargie de Katojiblikos a écrit une lettre au Roi et celui-ci a répondu le lendemain même:

"Moi Roi Constant 1er de Meniro et Duc de Romeni, Tiens a vous faire parvenir mes excuses sur la sécurité de son ambassade qui m'a fais parvenir la lettre de disparition de son ambassadeur. Mes meilleurs gardes sont sur le coup ! Une personne est accusée déjà de l'enlèvement de Son Excellence Katojiblikos: la persone de la Duchesse de Nymphide, Constance, destituée il y a peu pour Haute Trahisons envers son pays, sa population, l'Etat de droit, le Roi, Sa gentillesse et Son Duché . Nous la retrouverons et lui couperons la tête, la mettrons en prison a perpétuité ! [sic] http://royaumedemeniro.forum-box.com/ "

La famille élargie de Katojiblikos a répondu aussitôt:

"Famille élargie de Katojiblikos à Sa Majesté Constant Ier roi de Meniro

Majesté,

Nous vous remercions du fond du cœur d’être intervenu personnellement et de nous avoir répondu, nous tenons à vous faire partager notre joie: Katojiblikos est vivant et en bonne santé.

Grâce aux indications de votre majesté, nos recherches se sont tournées vers un réseau de sorcières agissant à l’échelon international. Interrogée hier soir, l’une d’elles a avoué connaître les coordonnées du lieu où Katojiblikos était détenu : une île déserte non répertoriée par les cartes. Une de nos montgolfières heureusement dans le secteur s’est rendu sur place et a mis en fuite les trompeuses créatures qui s’apprêtaient à précipiter Katojiblikos du haut d’une falaise. Il se trouve maintenant à bord de l’aérostat. Il ne se souvient de rien, car il s’était mis en stase (se transformant en statue) afin de résister au rituel démoniaque de consécration et de sacrifice humain par éventration contre sa personne. Il ne s’est réveillé que ce matin sans séquelles ni traumatisme (avec d’énormes courbatures, quelques griffures très superficielles et une santé excellente).

S’il plaît à Votre Majesté, Katojiblikos retournera bientôt en Meniro afin d’y reprendre son poste. Quant auxdites créatures, nous leur donnerons la chasse où que nous nous trouvons.

Respectueusement,

La famille élargie de Katojiblikos: son père Bitobrato, son compère Lowenomaros, son précepteur Weriyasheno, sa mère Wolôwtateni, son grand-oncle Wijimaro, sa grand-tante Nohmarinos, sa tante Sowlijikantlo, ses frères Wehnotrugantos, Yeghiyowtato, Owsowedubi, sa soeur Krotabereta, son amant attitré Nohshijegari, ses femmes Sowlobali, Eponàkoraso, son cousin Chinghetàshinghi, ses cousines Komenishento, Weriyowenoshi, Ondachimeji, ses fils Owtajidowonos, Nohtokoraso, ses filles Arajehkamara, Sakràkaràshina, ses pages Ahmablo, Eràriyaroweno, ses neveux Gabalakomaros, Sowlàghetlatos, Kashiyamara, ses nièces Andabatamara, Mehkadowona, Owsoneblos, son petit-fils Angowa âgé de cinq ans qui est trop petit pour recevoir déjà le plus beau cheval de son grand-père, sa petite nièce Shenakashimeliso ainsi que les maris, femmes, amants et amantes attitrés éventuels de certaines des personnes citées."

Notons que Constant Ier a réservé à l'ambassadeur un accueil très chaleureux en dépit du strict contrôle des frontières suite à l'épidémie ayant fait basculer le Panaconda dans l'horreur.


Des frontières pas si fermées que ça

Au Towtobroghi (Umujo), la fermeture des frontières demeurerait lettre morte malgré l'épidémie de fièvre marron qui a ruiné la civilisation du Panaconda.

En effet, le réseau interne de communication est loin de s'étendre davantage qu'aux quelques villages connus de la Grande Région.

Toutefois, le Pahyàkaminos (régionnette Ouest du pays et point d'entrée dans celui-ci par voie terrestre) a fait sécession et a fermé ses frontières.

La loi de l'hospitalité continue de s'appliquer pour toutes les autres régionnettes toutobroges. Il s'agit d'une loi si sacrée, qu'elle doit être en toute circonstance.

La Volkonna, quant à elle, accessible seulement via la Mer Morone ou des terres peuplées d'Hommes Sauvages, demeure à ce jour préservée de toute influence extérieure; d'ailleurs, les Volkonnènes, menacés par leurs voisins Kullirtes, se méfient grandement des Etrangers quels qu'ils soient.

Il reste que, pour entrer en Umujo, soit il faut franchir à pied le Yedjiglatay (dont les sommets culminent à plus de 6 lieues, au dessus de l'atmosphère) et arriver au Pahyàakaminos, soit on emprunte une des rares montgolfières entre Kovo et l'une des capitales des pays entretenant des relations commerciales avec l'Umujo, soit on prend l'avion entre Sharjah et Mawika (située dans le bas Chineblos), à moins que l'on se risque dans le réseau de galeries sous-marines qui communiquent avec la Mer Morone... bref, un voyage qui demeure compliqué et débouche souvent sur des régions inconnues en Umujo. Il est vrai que la géographie toujours mouvante du Towtobroghi a de quoi égarer plus d'un voyageur. Mais comme le disent les Toutobroges, toutes les grottes mènent aux Sept-Vingt Cavernes (le village sacré de Sheytukontakoy).

dimanche 23 octobre 2011

Méniro : la F.D.U. réagit à la disparition de Katojiblikos

Cellule de base de ceux qui s'intéresent aux Affaires Extérieures
Communiqué de la Fédération d'Umujo

La Fédération d'Umujo a adressé une lettre à son ambassadeur Katojiblikos assigné au Royaume de Méniro; cette lettre étant revenue avec la mension "Cette personne n'existe pas", la Fédération exige de connaître le sort de son ambassadeur. Elle s'inquiète également du devenir et de la position de sa Majesté Constant Ier roi de Méniro sur ce dossier alors que celui-ci a fermé les frontières du royaume.

Elle rappelle qu'en cas de meurtre de Katojiblikos, il doit être acquité par ses auteurs une compensation fixée par la famille de la victime, et ce, quelle que soit la hauteur ou la difficulté de cette compensation. La famille de Katojiblikos a fixé le prix de celle-ci à trois fois le poids en or pur de l'ambassadeur plus sa dépouille complète livrés à Kovo. Nous ne doutons pas que, grâce à la sagesse de sa Majesté Constant Ier ami des Oumouyens, le royaume saura entendre notre requête afin que l'amitié entre nos deux peuples soit naturellement préservée.

Mais dans l'hypothèse extraordinaire où cette compensation ne serait pas faite tandis que les meurtriers demeurent en vie, ou dans celle non moins extraordinaire où le sort de l'ambassadeur nous demeurerait inconnu, la Fédération estime qu'elle aura le devoir de prendre toute mesure qu'elle juge utile à l'encontre des meurtriers et, si ceux-ci demeurent impunis, à l'encontre du royaume de Méniro ou de ses ressortissants quels qu'ils soient, en appliquant à tous la règle qui condamne les meurtriers insolvables, leurs protecteurs et leur famille à la vendetta et à la defixio.

La F.D.U. demande son retour à l'I.G.M.

Second discours de Wikaramareko par Sakroshelatos LXVIII

Compagnons, compagnonnes,

Constatant le non fonctionnement hin ludos du réseau de communication du Micromonde Francophone, la Fédération d'Umujo, à l'unanimité de ses Grandes Régions Autonomes, a décidé, tout en demeurant adhérente de cette institution, de demander le ré-accordement de son système de communication national à celui de l'Institut Géographique Micromondial. Pour ce faire, l'Umujo gèle de facto son ancienne opposition à la carte gérée par cet Institut, ainsi qu'à ce dernier.

Toutefois, nous ne voulons pas vous cacher que nous ignorons quelle sera la décision de celui-ci. Quoiqu'il en soit, la Fédération a choisi de privilégier son raccordement avec tout métamonde lui permettant de communiquer avec les Pays Extérieurs et, pour ce faire, de mettre un terme à toute participation aux débats géographico-philosophiques.

Nous espérons qu'ainsi nous, mandatés pour les Affaires Etrangères, servirons les intérêts de nos populations, sachant que, au milieu des contrées oumouyennes souvent envahies par nos ennemis adeptes des Ombres, la Fédération demeure une entité très fragile.

samedi 22 octobre 2011

Alerte disparition : Katojiblikos (Méniro)


Plus aucune nouvelle de l'ambassadeur Katojiblikos au Méniro. Ce pays a volontairement ou non fermé ses frontières et ses canaux de communication. Notre lettre à Katojiblikos est revenue avec la mention incroyable "Cette personne n'existe pas". Nous sommes désormais très inquiets sur le sort de notre ambassadeur. Nous publions ici son portrait afin que quiconque nous informe un jour de son sort.

Katojiblikos est dans la maturité et sa voix grave en impose; il est franc et loyal, pas toujours d'accord avec les choix hasardeux de la Fédération, mais sert celle-ci de façon consciencieuse et dans le dialogue. Il a quatre enfants encore jeunes, dont deux fils placés dans des pageries de prestige et deux filles versées dans l'art du chant et du déchant de style "lentes fleurs". Katojiblikos a également deux femmes et un amant qui sont prêts à tout pour sauver ou pour venger leur homme. Heureusement que toute sa famille est restée au pays.

Au moment de sa disparition, il prenait ses fonctions dans l'ambassade que lui avait assigné le roi Constant. Le sort de ce dernier, ami de la Fédération, nous inquiète également. Rappelons que le Méniro est le premier pays qui a établi des relations commerciales avec l'Umujo, ce pour quoi nous lui serons toujours reconnaissants; nous ne pouvons croire que sa Majesté ait désiré la perte de notre représentant, d'ailleurs le roi appelait parfois notre ambassadeur du mot "ami", ce qui, placé dans le contexte des Pays Extérieurs, était pour l'Umujo une chose très honorable.

La série noire des ambassades avortées semblerait se poursuivre pour la Fédération. Après Verlor, Aldarnor, Prya, est-ce le tour du Royaume? Pendant ce temps, suite aux tempêtes terribles de cet été, les stocks de nourriture baissent dans le Towtobroghi et le Pahyàkaminos.

vendredi 21 octobre 2011

Les nouvelles en bref

La Régionnette du Pahyàkaminos quitte la Fédération et le Towtobroghi.

Suite au débat initié à Kovo par les Femmes toutobroges réclamant l’égalité des droits (notamment l’abandon du droit de vie et de mort du paterfamilias sur ses femmes et ses enfants), les plus montagnards d’entre nous ont déclaré qu’ils n’accepteront jamais que l’honneur des mâles puisse être ainsi remis en cause. Les autres régionnettes ont argué que la gloire ne se mesure pas en terme de soumission de la famille mais sur le champ de bataille. Cette scission intervient au moment où l’ennemi vénave accentue sa pression sur les bas du Chineblos et pirate les nouveaux moyens de communication mis en place en Umujo.


Rentrée tumultueuse du roi toutobroge

Le Roi est arrivé par avion de Madha à Madaduno. Suite à une banale dispute conjugale (un mari jaloux voulant tuer sa femme sur place), une bagarre s’est déclarée dans l’avion entre partisans de l’autonomie des personnes et de la libération des mœurs, et conservateurs hostiles à toute remise en cause des modes de vie traditionnels. Une substance corrosive ayant été déversée sur le plancher de l’appareil, celui-ci a subi une dépressurisation. Dans la confusion, quelques passagers n’ont pu respirer l’oxygène des masques prévus à cet effet ; on compte plusieurs blessés dont deux grièvement, actuellement soignés à l’hôtital militaire.

Le roi et ses compagnons ont fait passer à la douane, dit-on, de lourds bagages estampillés "valise dimplomatique", ce qui, avec l'épisode de la dispute, a également contribué à donner aux madhanais une image négative de nos populations. Rappelons que le village de Wikaramareko qui jouxte Madaduno est aux yeux des Madhanais une preuve supplémentaire de l'arriération de notre civilisation. Achevant de corrompre ce village insalubre, c'est là que les soldats de Madha viennent dépenser leur solde dans de vains plaisirs.


Difficultés diplomatiques

Sont-ce nos ambassadeurs qui ne savent pas comment se faire accepter, ou bien n'est-ce pas plutôt le racisme que nous, montagnards basanés par l'altitude, subissons de la part des Pays Extérieurs? Toujours est-il que les secrétaires porte-parole [ambassadeurs] MM. Duhnoleye et Kohshisamos ont été abandonnés un temps anormalement long respectivement par les officiels de l'Aldarnor et de Prya. Or, ces contretemps, intervenant au moment même où l'honneur des Toutobroges est contesté par une polémique interne (voir notre article sur la sécession du Pahyàkaminos), on voit mal le Towtobroghi ne pas prendre ombrage de la situation en criant que "son honneur est bafoué". Mais il faudra compter aussi sur le point de vue de la Volkonna avant de statuer sur cette crise.

mardi 4 octobre 2011

On sait un peu mieux ce qu'il y a en Umujo

Les nouvelles en bref

FEDERATION

http://umujo.xooit.fr, le nouveau réseau de communications internes de la Fédération d’Umujo, est maintenant opérationnel. Ce réseau est constitué au Towtobroghi d’une part de quelques téléphones satellite toutobroges, et d’autre part de bergers qui sifflent de sommets en sommets. Ce réseau permettra de rentre plus transparentes les décisions fédérales, voire même d’améliorer le développement du pays, estime-t-on à Kovo.

Lors de la présentation du nouveau réseau de communication, celui-ci a été piraté par l’ennemi héréditaire des Toutobroges, les Wenâwoy ou Vénaves, qui annoncent avoir fondé une République de Venavia et vouloir imposer la civilisation aux Tribus et aux Clans. Aussitôt, le Towtobroghi a décidé de renforcer ses frontières. La Vénavie pourrait tenter de se rapprocher soit du Pays des Ombres, car les habitants de celui-ci ont le même ancêtre qu’eux, soit même de la Volkonna, afin de mettre en échec la Fédération.

Suite au piratage des communications, le Towtobroghi prend des mesures de cryptage. On assure que la Venavia n’a aucune possibilité d’en connaître le concept. Un simple code de César est suffisant.

PAYS EXTERIEURS ET PAYS HORS FEDERATION

Les célèbres Rüdolf Fischer (Commandeur de la 2e Flottille) et Max Svalborg (fondateur du PNP en exil de CSH) ont pris contact avec la Fédération d’Umujo et projetteraient de se rendre un jour dans le pays, bien que de nombreuses affaires les retiennent dans les Pays Extérieurs pour longtemps.

Les ambassadeurs qui s’étaient rendus au Verlor, en Aldarnor et à Garonne sont rentrés. Alors que de nombreux pays du monde connaissent moult difficulté et se désagrègent, l’Umujo déplore la perte de l’Institut avec qui il entretenait, avant les tempêtes, des échanges commerciaux et scientifiques.

Le roi Sakroshelatos est toujours à Sharjah (Emirat de Madha), il vient de faire des achats de technologies de communications grâce à la vente d’un vaste terrain immobilier au centre de Kovo à l’Emirat. Les religieux omlaniens semblent construire une mosquée eux-même sur ce terrain. Ils ont prévu de bâtir grâce au savoir toutobroge une vaste hutte renforcée et toute décorée de peintures abstraites, le tout surmonté d’un minaret ; les ablutions pourront avoir lieu dans le torrent du Manchipa ; ils ont demandé une aide financière à l’Emirat pour mener leur projet à bien.

L’expédition madhanaise comprenant à son bord Amoros Pacumidon Ytna est revenue à Madaduno. Elle a visité l’Umlando du Sud, une région jusqu’ici inconnue de l’Umujo. Il y a là bas de curieux paysages fantastiques, des forêts très denses et à plusieurs étages, 95% d’humidité environ. Monsieur Ytna pense que le tourisme a peu d’avenir en Umujo. Mais ces forêts pourraient éventuellement être exploitées.

GRANDES REGIONS

L'implantation de la forteresse de Madaduno favorise le développement du village voisin de Wikaramarekos, surtout depuis que les Wenâwoy ont été mis en déroute par l'armée madhanaise. Des commerçants madhanais et toutobroges sont venus s'installer à Wikaramarekos et importent leurs marchandises de Madha. En outre, les riches toutobroges ont maintenant la possibilité de prendre l'avion pour se rendre à Sharjah. Wikaramarekos attire toutes sortes de commerces pour l'agrément des militaires: boutiques de souvenirs celtoïques, agences de crapahut, officines de druides, huttes de voyants et de sorcières, tripots et bordels ou encore bars et boîtes de nuit plantent leurs planches sur un espace qui demeure malgré tout boueux et riche en moustiques.

Les prospecteurs madhanais ont découvert du kanao dans les montagnes du Towtobroghi. Ce métal noir et lourd est normalement non conducteur, mais lors des tempêtes électro-magnétiques, il absorbe les rayonnements et change de forme en fonction du champ absorbé. Ce serait là l’explication de la déformation des paysages qu’on observe lors des tempêtes dites ontologiques. Le kanao pourrait être l’ « or noir » des celtoïques, tandis que ceux-ci ne peuvent actuellement espérer de vie meilleure qu’en tant qu’immigrés à Madha.

Les Volkonnènes pourraient envoyer un navire de commerce à destination du Towtobroghi afin d’initier les premiers rapports commerciaux d’envergure entre les deux Grandes Régions. Rappelons que la Volkonna est une civilisation axée notamment sur le commerce maritime, tandis que le Towtobroghi, qui ne possède quasiment pas de voie navigable, n’a pu avoir de débouché sur la Mer Morone que grâce à l’implantation récente d’une forteresse à Wikaramarekos Madaduno.

Au Towtobroghi, les mandatés des tribus se rassemblent pour préparer la Fête des Brekanoy (Tartans).

A cette occasion, la grande région entame les débats sur une refonte juridique : comment conserver le caractère romantique des coutumes toutobroges tout en remédiant aux excès que constituent les sacrifices humains, l’esclavage, le droit de vie et de mort de l’homme sur la femme et sur l’enfant… Un véritable bouleversement à l’initatives des Etrangers qui prennent part à la Fédération Républicaine de cette Grande Région.